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Revue de presse de Santé tropicale

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Le professeur Charles Ngombé Mbalawa, chef du service de cancérologie : «Nous allons acquérir une deuxième machine de traitement des états précancéreux»

Les dépêches de Brazzaville | Congo-Brazzaville | 02/12/2008 | Lire l'article original

A deux jours de la tenue à Brazzaville du symposium de carcinologie, le professeur Charles Gombé Mbalawa, chef du service de cancérologie du Centre Hospitalier et Universitaire de Brazzaville (CHU), a indiqué le 2 décembre au cours d'une interview accordée aux Dépêches de Brazzaville, que les travaux effectués dans le cadre du registre du cancer de la ville de Brazzaville ont montré qu'il y avait 500 nouveaux cas de cancer par an à Brazzaville, dont 6 % sont des enfants de 0 à 14 ans.

Les Dépêches de Brazzaville. Pouvez-vous nous expliquer la présence des spécialistes dans votre service ?

Charles Gombé Mbalawa. Les collègues praticiens qui sont actuellement dans mon service sont là pour la réhabilitation et l'équipement du service de cancérologie par l'intermédiaire du comité international pour la renaissance que dirige Maria Maylin, et pour la préparation de leurs différentes interventions au cours du 5e symposium de carcinologie qui aura lieu du 4 au 5 décembre prochain. Les membres du personnel s'activent dans le cadre de l'organisation de cette grande rencontre internationale.

D. B. Peut-on savoir les activités prévues lors de cette rencontre ?

C.G.M. Il y aura trois types d'activités. La formation continue, par l'intermédiaire des titres et des travaux scientifiques qui seront exposés et débattus pendant les deux jours du symposium. Certains médecins venus de l'extérieur ont demandé d'organiser des consultations afin qu'ensemble, nous puissions discuter sur la conduite à tenir. C'est une grande activité parce que les médecins marocains avec lesquels le directeur général du CHU a signé un contrat vont faire démarrer l'appareil de cobalthérapie qui est resté inactif pendant près de sept ans.

Cet appareil est une grande arme dans le traitement du cancer. Pratiquement 50 % des malades du cancer ont recours à la radiothérapie. C'est un élément très important dans la mesure où l'appareil qui a été remis en fonctionnement par l'Etat congolais, avec un montant de près de 120 millions de Fcfa, nous ne le faisons pas fonctionner par manque de personnel qualifié. Par l'intermédiaire du contrat signé avec le CHU de Rabat au Maroc, et le coup de pouce du Cira, nous allons avoir des spécialistes et pouvoir désigner des Congolais qui vont travailler à côté d'eux, de telle sorte qu'à leur départ, nous continuerons l'activité.

D.B. Quelles ont été les difficultés rencontrées dans le service pendant tout le temps où cet appareil a manqué ?

C.G.M. C'est un véritable drame. Les malades à qui était indiquée une radiothérapie, nous étions obligés de les faire voyager pour la plupart au Cameroun, ou à Libreville au Gabon. Les médicaments spécifiquement anticancéreux coûtent horriblement cher. Un traitement chez nous par mois demande une dépense de 400 000 Fcfa. Et comme il faut six mois d'affilée de traitement, il faudrait une provision de 2 400 000 Fcfa. Le Cira nous a équipés et a mis à notre disposition des médicaments anticancéreux.

D.B. Que ferez-vous de ces médicaments ?

C.G.M. Ces médicaments seront vendus à prix très bas, au prix des génériques puisque la pharmacie de l'hôpital s'est organisée pour que la commande puisse être faite par l'intermédiaire de cet argent recouvré et ainsi continuer notre stock sans avoir à chaque fois besoin de recommander des médicaments à nos amis.

D.B. Quels types de dépistage faites-vous?

C.G.M. Le dépistage est une manœuvre clinique qui a pour but de détecter, mettre en évidence chez une personne bien portante une maladie qui est précancéreuse, pouvant se transformer en cancer. C'est ce qu'on appelle les états précancéreux.
Pour l'instant, le dépistage est dirigé contre le cancer du col de l'utérus parce qu'il y a des pathologies précancéreuses connues et leur traitement est tout à fait possible avec les équipements actuellement disponibles à Brazzaville. J'ai été en contact avec le centre international de recherche sur le cancer basé à Lyon en France, nous allons acquérir une deuxième machine de traitement des états précancéreux.

D. B. Quelles sont les mesures de prévention du cancer ?

C.G.M. Certains cancers peuvent être combattus par la prévention qui a plusieurs actions. L'éducation sanitaire, la prévention par la vaccination - nous sommes en pourparlers avec les fabricants pour obtenir le vaccin contre le col de l'utérus qui est le premier cancer chez la femme congolaise.

D. B. Quelle politique poursuivez-vous dans les départements du Congo ?

C.G.M. Nous formons aussi bien pour le Congo comme pour l'Afrique des gens qui vont prendre le relais, pour que progressivement la lutte contre le cancer se fasse dans la totalité du pays. A la faculté de médecine de l'université Marien Ngouabi, en accord avec le CHU, il a été créé un certificat d'étude spécial option cancérologie médicale, qui nous permet de former des cancérologues.
Dans cette formation, nous avons douze inscrits parmi lesquels des étrangers venus de Côte d'Ivoire, du Burkina-Faso, de la République centrafricaine, du Cameroun, sans oublier les demandes en première année venues du Niger, de Bamako et de Libreville.

D.B. Quels conseils pouvez-vous donner à la population ?

C.G.M. Le cancer ne fait pas mal au début. Une fois les signes tels que des saignements anormaux, une boule sur la peau, dans le sein, une toux interminable, des troubles de constipation et de diarrhée, du sang dans les selles, les crachats, une plaie qui ne guérit pas rapidement constatés, la personne doit se faire consulter.
Le cancer est une maladie grave qui existe dans notre pays comme ailleurs. Les travaux que nous avons effectué dans le cadre du registre du cancer de la ville de Brazzaville montrent qu'il y a 500 nouveaux cas de cancer par an à Brazzaville. Parmi eux, 6 % sont des enfants de 0 à 14 ans. Nous avons même reçu dans notre service, un nourrisson de trois mois qui avait un cancer du rein.

Propos recueillis par Lydie Gisèle Oko

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