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L'Express | Maurice | 01/12/2008 | Lire l'article original
Madagascar est secoué ensuite par des difficultés de financement, la politique
des bailleurs de fonds tendant à réduire le fonds alloué aux pays à faible taux
de prévalence. Fenosoa Ratsimanetrimanana, secrétaire exécutif du Comité national
de la lutte contre le Sida (SE/CNLS) n'a pas contredit cette éventualité, mais
il reste confiant en l'avenir de la Grande île.
«Il est exact que nous avons failli passer un moment d'épreuve en terme de financement,
mais à l'issue de la conférence internationale sur le Sida de Mexico, au mois
d'août, tout s'est arrangé», laisse-t-il entendre.
Lu dans la presse internationale canadienne, Pedro Cahn, le président de la société internationale du Sida, organisatrice de la conférence de Mexico, a estimé que dans la lutte contre le Sida, “nous pouvons et nous devons faire mieux”.
Communication de proximité
La prévention est le travail de toute une équipe. Les femmes sont sollicitées
à effectuer des dépistages au cours de la consultation prénatale. Cette pratique
est réalisée auprès des centres de santé de base, dans les organismes sanitaires
d'entreprises comme l'OSTIE, auprès des centres pour les jeunes comme Top Réseau
où des agents de conseiling sont à l’écoute des jeunes.
Actuellement, les dispensaires des organismes confessionnels, les chefs d'église,
les dirigeants des collectivités communautaires comme les «tangalamena» et les
«ampanjaka», concourent à la lutte contre le Sida. Sans oublier la participation
de tous les ministères et les entreprises privées.
Je suis rassurée de ma sérologie en faisant le test du Sida quand ma grossesse
a atteint le troisième mois. Comme quoi, je n'ai rien à craindre de l'avenir
de mon bébé», se réjouit Bakoliniana, une future mère. Elle suit de près l'évolution
de sa grossesse dans un centre de santé de base de la capitale. Même les travailleurs
du sexe ont un accès facile au conseiling afin d’étudier à la loupe leur état
de santé.
Le modèle de prévention malgache sera à l'honneur lors de la 15ème Conférence
internationale sur le Sida et les infections sexuellement transmissibles à Dakar,
du 3 au 7 décembre.
Cette rencontre, qui constitue le plus important forum de discussion sur le
développement et l'évolution de l'épidémie de VIH/Sida en Afrique, se penchera
sur le thème «Réponse de l'Afrique : Faire face aux réalités».
La délégation malgache partagera au monde africain la réussite de la prévention
au cours de cette rencontre.
Le leadership de Madagascar
La réussite de la lutte à Madagascar repose sur la volonté et sur un leadership
qui relève de la politique au plus haut niveau, à la tête de laquelle se trouve
le président de la République Marc Ravalomanana.
Un soupçon de relâchement dans la méthode de prévention et le pays risque de
connaître une explosion inquiétante. «Au bout de cinq ans, le taux de prévalence
du Sida peut passer de 1% à 10% si nous ne maintenions pas les efforts que nous
avons mené jusqu'ici», indique le secrétaire exécutif du CNLS.
Il cite l'exemple de l'Afrique du Sud, un pays qui a mis du temps pour reconnaître
la réalité du Sida. En 18 ans, le Sida y gagne une ampleur, puisque le taux
de prévalence y est passé de 0,7% en 1990 pour atteindre les 28% en 2007.
Le chef de l'État, Marc Ravalomanana, reste vigilant et avise les entités
concernées par la lutte contre le Sida, de ne pas se laisser tromper ni abuser
par les chiffres 9+9.
Pour le président, la prévalence officielle (0,13%) ne reflète sans doute pas
la réalité, car le dépistage n'est pas encore généralisé. Dans ce cas, le SE/CNLS
compte améliorer la collecte des informations ainsi que les statistiques.
Le conseiller en suivi-évaluation de l'ONU/SIDA, Yves Bourny suggère un plan
d'action tenant compte de l'étendue du pays. «Il faut renforcer le système de
prise en charge. Le dépistage doit aussi se faire selon la zone démographique
vulnérable vu l'immensité du pays», propose-t-il.
Noro Haingo Rakotoseheno
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