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Sidwaya | Burkina Faso | 09/12/2008 | Lire l'article original
Bunmi Makinwa (B.M.) : Le Burkina Faso, à force de travail et de persévérance, est devenu en Afrique, un exemple dans la lutte contre le Sida. Vous avez l’engagement total des plus hautes autorités, à commencer par le Président du Faso Blaise Compaoré. Il y a la Première dame Chantal Compaoré et beaucoup d’autres leaders tant au niveau communautaire, religieux que coutumier qui sont vraiment impliqués dans cette lutte. Nous avons constaté que tout cela constitue un facteur très important pour faire face à la pandémie du VIH. Par ailleurs, il y a une mobilisation et une adhésion de la population. Ce qui n’est pas à négliger car cette adhésion confère à la lutte contre le Sida au Burkina Faso son aspect multisectoriel. Il faut que tout le monde soit impliqué pour que le pays soit dans un seul mouvement contre le mal qu’il combat. Et le Burkina Faso est vraiment sur cette voie. Nous le félicitons pour cela. Maintenant, en ce qui concerne le traitement, j’ignore le nombre de personnes qui en bénéficient. Mais ce qui est sûr, il faut combiner la prévention et le traitement. Aujourd’hui, l’UNFPA est en train d’insister que les jeunes doivent être impliqués dans la lutte contre le VIH.
S. : Que faites-vous concrètement pour le Burkina Faso ?
B. M. : Au Burkina Faso la lutte contre le Sida fait partie
de nos programmes pays. Ainsi nous avons des axes d’intervention parmi lesquels
la lutte contre le Sida un axe prioritaire. En outre, nous avons un personnel
spécialisé qui sait très bien comment appuyer le Burkina Faso dans sa lutte
contre le Sida. Mais il faut savoir que nous sommes là pour appuyer le Burkina.
Les organes du système des Nations unies sont des partenaires. C’est le pays
concerné qui doit constituer le leadership et nous, nous ne faisons que l’accompagner
dans son élan. Notre bureau pays agit conformément à la stratégie globale du
pays en question. Nous concevons notre programme en rapport à la stratégie nationale
du pays.
S. : Ne pensez-vous pas que la lutte contre le Sida au Burkina devrait plus s’intéresser à certains domaines ?
B. M. : Par exemple la prévention. Au Burkina Faso, l’aspect
de la prévention n’est pas vraiment au niveau où elle aurait dû être. Pourquoi?
Parce que simplement la prise en charge médicale notamment par l’anti-rétroviraux
est devenue un phénomène à la mode qu’on en vient à négliger parfois la prévention.
Avoir les médicaments, c’est bien et c’est très important mais il faut que cela
soit accompagné par la prévention. Dans la plupart des pays africains, le constat
est que la prévention est en net recul. Je crois qu’au Burkina Faso, vous devriez
privilégier ce volet dans lequel l’UNFPA a un rôle très essentiel à jouer au
sein du système des Nations unies. Le système des Nations unies a donné une
priorité à cette agence.
C’est ainsi que l’OMS s’occupe du traitement ; l’UNICEF s’occupe des enfants
et de l’éducation au primaire tandis que l’UNEFPA s’intéresse à la prévention.
S. : Vous avez un appel en rapport à la pandémie du Sida ?
B.M. : je demande qu’on mette beaucoup d’actions sur la prévention, surtout sur la prévention en milieu jeune. C’est une population très importante qui a son mot à dire dans la lutte contre le Sida.
Propos recueillis par Charles OUEDRAOGO
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