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Midi Madagasikara | Madagascar | 14/01/2009 | Lire l'article original
Ganglions ! Le problème réside surtout, d'une part, dans la connaissance assez limitée des symptômes de la peste et d'autre part, la sous-estimation de la gravité de cette maladie pouvant conduire à un recours aux services des guérisseurs, avant de se tourner vers les médecins lorsque des complications surviennent. Sur dix personnes interrogées au hasard, dans la ville de Tsiroanomandidy, cinq pouvaient citer sans se tromper, les vrais symptômes de la peste. A noter qu'il s'agit ici de la peste bubonique, la forme la plus courante observée chez les malades de cette localité. Un point positif, cependant, selon l'appréciation de chacun : toutes les personnes interrogées « focalisaient » sur les ganglions et préféraient penser que tout ganglion signifie la peste plutôt que le contraire. En d'autres termes, ces personnes préfèrent penser que c'est la peste dès qu'apparaît un ganglion et se précipiter à l'hôpital, que de minimiser un ganglion apparu et laisser traîner les choses.
Symptômes. Les symptômes de la peste se résument en une hausse brusque et très élevée de la température, pouvant être accompagnée d'un mal de tête intense, ainsi que de l'apparition de ganglions, notamment au niveau du haut de la cuisse et du pli de l'aine. La maladie, contagieuse, entraîne le décès en moins d'une semaine, en l'absence d'un traitement approprié et efficace. La peste pulmonaire, moins courante que la peste bubonique est, en revanche, plus dangereuse. Après une incubation de seulement quelques heures, apparaît une atteinte sévère des poumons. Cette forme de peste est souvent mortelle en quelques jours, le malade souffrant d'œdème pulmonaire et de défaillance respiratoire.
Feux de brousse. Outre la ville de Tsiroanomandidy, plusieurs autres localités enregistrent assez régulièrement des cas de peste, avec un certain nombre de victimes, décédées ou non. D'après les explications fournies par les autorités sanitaires tout récemment, à l'issue d'une descente sur place d'une délégation du ministère de la Santé, suite à cette résurgence de la peste à Tsiroanomandidy, cette ville fait partie d'une zone - incluant également entre autres Mahajanga et Ankazobe - où se trouvent presque tous les ans, des foyers de peste.
Si l'objectif est avant tout de lutter contre la prolifération des rats et des puces, par une hygiène plus rigoureuse et la désinfection, ce, outre la prise en charge – gratuite- des malades et de leur entourage, une autre raison expliquant la prolifération des rats, ne paraît pas évidente pour les populations des zones où la maladie réapparaît plus ou moins régulièrement, notamment en période de pluies. Il s'agit des feux de brousse, plus nombreux en saison sèche, qui « poussent » les rats et autres rongeurs se trouvant habituellement dans les champs de culture, vers les zones d'habitation. Sachant que les champs ne sont pas très éloignés des habitations dans certaines zones rurales, les rongeurs « se familiarisent » assez rapidement avec les zones d'habitation où ils trouvent assez facilement de la nourriture. Les feux de brousse, particulièrement ceux situés non loin des villages, ont ainsi une incidence sur la progression des rongeurs vers ceux-ci. Une fois habitués par la facilité de la recherche de nourriture dans les zones habitées, les rongeurs finissent par « s'installer », et ne quittent plus les habitations, même lorsque les feux de brousse s'estompent en saison de pluie.
D'aucuns estiment, toutefois, que c'est là un constat qui se discute...
Hanitra R.
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