Accès aux sites pays BENIN BURKINA FASO CAMEROUN CENTRAFRIQUE CONGO COTE D'IVOIRE GABON
GUINEE MADAGASCAR MALI R.D. CONGO SENEGAL TOGO
Sidwaya | Burkina Faso | 27/01/2009 | Lire l'article original
Un parloir à l’effigie du vagabond de la charité, Fondateur Raoul Follereau, des anciens malades en uniforme frappé du logo de l’association, c’est le décor de la place des fêtes de Manga, prise d’assaut par les invités et les populations qui ont bravé en cette matinée du 25 janvier, les intempéries que vit depuis quelques temps la cité de l’épervier. Cette mobilisation, dira le ministre Seydou Bouda, témoigne de l’adhésion au combat contre la lèpre. Instituée depuis 1954 par le fondateur de l’association, Raoul Follereau, la Journée mondiale des lépreux est commémorée le dernier dimanche du mois de janvier. C’est par l’audition d’un appel à la solidarité au profit des lépreux, lancé par le président du directoire de la Fondation Raoul Follereau, Michel Récipon que la cérémonie a commencé. Le maire de la commune de Manga, M. Jean Claude Bouda et le représentant des malades, Antoine Ilboudo se sont réjouis de la tenue de cette manifestation. Pour le président de l’association burkinabè Raoul Follereau, Dr Adama Jacques Ouandaogo, l’œuvre charitable de Raoul Follereau doit se poursuivre. Dans son plaidoyer, il a interpellé le gouvernement à la nécessité de la prise en charge des séquelles et l’inscription des lépreux comme bénéficiaires du fonds de la solidarité. Dans la région du Centre-Sud, 19 nouveaux et 87 anciens malades ont été enregistrés en 2007 contre 11 nouveaux cas et 30 en 2008. Cette situation, a exprimé le gouverneur de la région, Raymond Edouard Ouédraogo, s’explique par un relâchement en matière de surveillance. Selon lui, le thème de cette commémoration, « la lèpre est toujours là, restons mobilisés » est une interpellation aux acteurs et partenaires de la lutte.
Moins d’un cas pour 1000 habitants, comme objectif en 2009
Au niveau national, 588 cas ont été notifiés en fin 2007, soit 0,45 cas pour 10 000 habitants. Cette statistique maintient le Burkina Faso dans le groupe des pays ayant éliminé la lèpre en 1992. Cependant, a relevé le ministre de la Santé, « il nous faut poursuivre la lutte avec détermination et esprit de suite, pour l’éradication totale de cette pandémie ». Selon lui, la Journée mondiale des lépreux vise d’une part, à exprimer la solidarité aux personnes malades de la lèpre, souvent exclues et à rechercher les moyens de résolution liés à la lutte contre la lèpre, d’autre part. L’existence de districts endémiques et de foyers actifs de transmission, le dépistage tardif sont de tristes réalités que connaît encore le système de lutte avec comme facteurs favorisant la pauvreté, l’ignorance et la promiscuité. D’où la nécessité, selon Seydou Bouda, de poursuivre l’intégration de la lutte antilépreuse dans le paquet minimum d’activités des formations sanitaires de base.
Aussi, la lutte contre la stigmatisation, la sensibilisation au dépistage volontaire, la formation du personnel de santé, la promotion et la réinsertion sociale des malades et la recherche médicale dans le domaine de la lèpre seront renforcées.
Zackaria BAKOUAN
Restez informés : recevez, chaque mercredi, la lettre d'informations de Santé tropicale. Inscriptions
Ce contenu gratuit vous est destiné :
Adresse
Téléphone
Contactez-nous
Actualités
Articles médicaux