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Fraternitébj | Bénin | 17/02/2009 | Lire l'article original
Avez-vous une jambe cassée, un bras brisé, ou encore une lésion à la nuque ? Ne vous rendez surtout pas au Centre hospitalier départemental de l’Ouémé (Chdo). Dans ce centre hospitalier, plus rien ne va. De plus en plus, les seuls appareils qui maintiennent ce centre hospitalier en fonction cèdent. Cela fait des jours que le seul appareil de radiologie dont dispose ce centre est en panne. Impossible donc de faire une radiographie dans le seul centre hospitalier de référence de la capitale administrative de notre pays. Pendant que certains malades sont orientés vers des centres environnants, d’autres attendent de voir un miracle se produire. En effet, ceux qui n’ont pas les moyens de se rendre à Cotonou pour effectuer les examens sont là, souffrants et attendants de se faire soigner. Cette attente se fait de plus en plus longue. Les agents de santé ne savent plus à quel saint se vouer. Selon Benoît Assogba, technicien en radiologie au Chdo, cela fait des jours que les responsables du centre sont informés du dysfonctionnement de l’appareil de radiologie. « Les rayons x qui permettent à cet appareil de réaliser les examens sont déficients, exposant ainsi les agents de santé et les malades à des risques. Nous sommes fatigués de travailler dans ces conditions », a-t-il laissé entendre. Le directeur du Chdo, Salami Abdon Razack est quant à lui optimiste. Il espère toujours la livraison du matériel médico-technique promis à son centre par le ministère de la santé. « L’appel d’offres a été lancé l’année dernière, mais il n’a pas été fructueux. J’espère qu’un autre sera bientôt lancé en vue de nous permettre de rentrer en possession de ce matériel », a-t-il confié. Pour l’heure, à quel sort sont livrés les malades du Chdo ?
Le Chdo : un véritable mouroir pour les malades
On l’a dit et on ne le dira jamais assez, le seul complexe hospitalier de référence dont dispose le département de l’Ouemé est confronté de plus en plus à d’énormes difficultés de fonctionnement. Du service d’accueil au service d’urgence en passant par la maternité, la pédiatrie et même la morgue, ce sont des plaintes. Les usagers de ce centre n’en peuvent plus. Ils assistent tous les jours, impuissants, à la mort de leurs enfants, parents et amis. De plus en plus, ça grogne, que ce soit du côté des usagers, des malades que des agents de santé qui souhaitent avant tout l’amélioration de leurs conditions de travail et de vie.
Dans cet hôpital, tout va mal parce que rien ne fonctionne normalement. Si les appareils médico-techniques ne sont pas en panne depuis des années, c’est qu’ils sont insuffisants ou même inexistants. Comment comprendre que dans ce centre hospitalier, il n’y ait pas d’ambulance pour l’évacuation systématique des cas graves ? Qu’il n’y ait ni table de neurochirurgie, de respirateur ou de réanimateur ? Et ceci, depuis des années. A tout ceci vient s’ajouter le problème de manque de personnel. La seule table d’opération dont dispose ce centre est vétuste puisqu’elle fonctionne depuis 1960.
Le ministre de la santé interpellé...
La situation qui prévaut au Chdo a assez duré. Les autorités sanitaires de notre pays donnent de plus en plus l’impression qu’elles ne sont pas préoccupées par le problème. Sinon, comment comprendre que depuis des mois, ce centre soit dans un état de dégradation avancé. Alors qu’il y a de cela quelques mois, l’ancien ministre de la santé, le Dr Kessilé Tchalla de passage dans cet hôpital avait promis de résoudre la situation. Depuis, c’est le statu quo. Rien n’a bougé. Les agents de santé travaillent toujours dans des conditions déplorables. Et pourtant, ne dit-on pas que l’administration est une continuité ? Si cet adage est vérifié, alors qu’attend le ministre de la santé, le Professeur Issifou Takpara pour se saisir du dossier du Chdo ? N’est-il pas informé ? Voilà autant de questions qui restent jusque là sans réponses. S’il est vrai que la santé n’a pas de prix, il est d’autant plus impérieux que le Chdo soit équipé et réhabilité afin de garantir aux populations des soins de qualité.
Reece H Adanwenon
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