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Revue de presse de Santé tropicale

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Drissa Yeo, le « gynéco traditionnel » qui fait des «échographies » et rend fécond

Fraternité matin | Côte d'Ivoire | 12/02/2009 | Lire l'article original

C’est un ami. Il est professeur dans un lycée de Korhogo. Nous l’avons rencontré un dimanche chez Drissa Yéo, le « gynécologue » traditionnel. Nous étions tous deux surpris de nous rencontrer à cet endroit. Mais nous nous sommes vite compris. C’est grâce à cet homme, qu’il a eu ses deux enfants. « Ma première compagne avait des problèmes pour accoucher. C’est grâce à ce vieux que nous avons pu avoir notre premier enfant. C’est la même chose pour ma deuxième compagne qui est actuellement en grossesse. Nous sommes venus là en… consultation », raconte-t-il, ne tarissant guère d’éloges pour ce tradipraticien.

Drissa Yéo vit à Kapélé, petit village situé à 7 km environ de Korhogo, connu beaucoup plus pour l’attrait touristique qu’il constitue avec ses fabricants de perles. La réputation de cet homme est bien établie au-delà de Korhogo et même de la Côte d’Ivoire puisque des patients viendraient des pays voisins. Cet homme, reçoit quantité de femmes dont il suit la grossesse et procède aussi à leur accouchement. Il fait aussi des échographies selon des procédés traditionnels, mystiques et mystérieux qui lui sont propres.
Le docteur qui m’a reçu nous invita ensuite à entrer dans sa maison, une trois-pièces traditionnelle dont le salon sert de salle d’attente. L’une des chambres fait figure de salle de consultation. Au fond de la salle des calebasses. L’une d’elles, plus grande, contient une matière végétale spongieuse baignant dans une substance jaune pâle. C’est la substance à tout faire. Du côté gauche, une femme en grossesse, le ventre découvert est couchée sur un lit recouvert d’un plastique noir. C’est la table de consultation. Le « médecin » nous indique aussi une douche séparée du lit par un muret : les femmes peuvent s’y laver avec la substance contenue dans la grande calebasse.

Le tradipraticien nous explique les vertus de cette mixture. A base de racine, c’est un médicament miracle, en vérité. Mis dans une calebasse et posé sur le ventre de la femme, il sert d’appareil d’échographie. Le praticien, à travers le liquide, y observe la position du fœtus dans le ventre de sa mère. Si la position n’est pas bonne, il peut la rectifier. Comment ? Il plonge la main dans le même liquide. Ensuite, il touche délicatement le ventre de la femme et place l’enfant dans la bonne position.
Ce médicament, bu tous les matins, aurait la propriété de protèger la mère et l’enfant contre le paludisme et diverses autres maladies et facilite l’accouchement. C’est donc pour boire ce médicament que les femmes accourent chaque matin chez Drissa Yéo. Le suivi d’une grossesse coûte entre 6.000 et 8.000 F. En plus de 40 ans de pratique, Drissa Yéo dit n’avoir jamais connu de cas d’accouchement difficile. De fait, beaucoup de femmes interrogées disent qu’elles viennent se faire suivre par ce « gynéco » traditionnel parce que le traitement est moins onéreux et qu’elles redoutent les césariennes.
Pendant la crise militaro-politique qu’a connu la Côte d’Ivoire, Drissa Yéo dit avoir été débordé puisque les hôpitaux ne fonctionnaient quasiment pas, faute de médecins. Si bien qu’il avait des problèmes pour les loger.

D’où Drissa Yéo détient-il sa science ? Tout jeune, raconte-t-il, il était berger et faisait paître les bêtes de ses parents en brousse. Un jour qu’il se reposait sous un arbre, il entendit la voix d’une personne souffrant dans la broussaille. C’était une femme en travail. Partie à son secours, celle-ci lui indiqua comment poser les mains sur son ventre afin d’aider l’enfant à avoir la bonne position qui lui permettrait de sortir facilement. Ce qu’il fît. La femme, aussitôt délivrée, prît son enfant, le remercia et disparût aussitôt. Le jeune Drissa Yéo venait ainsi de signer un pacte avec une femme génie qui ne le quitta plus jamais. Elle lui rend visite quatre jours dans la semaine pour le former et l’informer, assure-t-il. Grâce à elle, il détecte et soigne la stérilité chez la femme et chez l’homme, assure les soins prénataux et l’accouchement.
Sous le poids de l’âge aujourd’hui, il songe à sa relève. Sa fille Tassini, fait-il savoir, a été acceptée par les génies et suit ses traces. Il faut retenir que le père de Drissa Yéo était aussi guérisseur.

Martial Niangoran

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