Comme elle, Jocelyne Randrianary, journaliste, qui souffre d'un cancer de l'estomac, exprime sa confiance. Mais elle demande plus : « J'espère que le service de cancérologie sera décentralisé. Des centaines de malades venant des provinces n'arrivent plus à payer le traitement adéquat car rien que le transport est déjà onéreux », précise-t-elle. D'après elle, un malade doit dépenser plus de Ar 600 000 à chaque séance de chimiothérapie pour acheter des médicaments. « En outre, ils ont du mal à se concentrer sur leur traitement ne pensant qu'à leur famille restée au loin. »

1 200 nouveaux cas

Le service de cancérologie de l’hôpital Joseph Ravoahangy-Andrianavalona est le seul qui existe à Madagascar, et il est débordé. C'est d'ailleurs pour cela que le Pr. Lalao Rafaramino, chef de service, et son équipe ont lancé un appel de détresse en 2008. Appel dans lequel elle a évoqué la priorité absolue de son service qui est un nouveau bâtiment pour recevoir les malades de plus en plus nombreux. Chaque année, Madagascar enregistre plus de 1 200 nouveaux cas de cancer.

Pour le moment, aucun détail sur le projet présidentiel n'a été donné. Les malades espèrent qu'il sera effectif avant la fin du mandat du gouvernement de Transition.

Fanja Saholiarisoa

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