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Revue de presse de Santé tropicale

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Maladie pneumococcique : un mécanisme de financement révolutionnaire

L'essor | Mali | 30/06/2009 | Lire l'article original

La maladie est responsable du plus grand nombre de décès d’enfants dans le monde. Les gouvernements italien, britannique, canadien, norvégien, et russe ainsi que l’Alliance GAVI, la Fondation Bill & Melinda Gates et la Banque mondiale se sont unis pour lancer un mécanisme de financement révolutionnaire et sans précédent destiné à exploiter la puissance des pays industrialisés en vue de combattre la maladie responsable du plus grand nombre de décès d’enfants dans le monde qu’un vaccin peut prévenir : la maladie pneumococcique.

Le lancement de l’initiative de «garantie de marché» (soit Pilot Pneumococcal Advance Market Commitment ou AMC) au cours d’une petite cérémonie à Lecce, en Italie, promet d’influencer considérablement la santé dans le monde en assurant la disponibilité de vaccins là où le besoin se fait le plus sentir, à des prix abordables, et plus rapidement qu'auparavant. Et, bien que ce type de mécanisme de financement, conçu pour exploiter la puissance des pays industrialisés afin de combattre une maladie qui touche de manière disproportionnée les pays en développement, constitue une étape révolutionnaire, d’autres mesures sont nécessaires pour maximiser son impact. La maladie pneumococcique, l’une des maladies infectieuses les moins connues mais les plus mortelles au monde, est une cause de pneumonie et de méningite ainsi que d’autres maladies qui peuvent être fatales. Elle tue plus de 1,6 million de personnes par an dont plus de la moitié sont des enfants malgré la disponibilité d’un vaccin sûr et efficace capable de la prévenir.

Les vaccins pneumococciques sont actuellement utilisés dans plus de 35 pays à revenus élevés et moyens. Dans ces pays, les décès causés par la maladie pneumococcique chez les enfants y sont quasiment inconnus. Mais pour les enfants qui vivent dans des régions du monde qui n’ont pas les moyens d’obtenir ce vaccin salvateur, les chiffres racontent une autre histoire.

C’est là que la vaste majorité, plus de 90 % des plus de 1,6 million de décès liés à la maladie pneumococcique, surviennent chaque année. Les prix élevés ont traditionnellement mis ces vaccins hors de portée des familles dans les pays en développement. Et cette maladie a causé la mort futile et évitable de millions de jeunes enfants.
Heureusement, cela est sur le point de changer. Par le biais de l’AMC pneumococcique, les gouvernements et partenaires des secteurs publics et privés ont garanti 1,5 milliards USD pour acheter des vaccins pour les pays les plus pauvres du monde. Cette garantie veille à ce que les fabricants disposent du financement nécessaire pour développer un approvisionnement durable en vaccins spécifiquement pour les pays qui n’ont pas eu les moyens de les obtenir précédemment. À son tour, la promesse de cet approvisionnement permet aux gouvernements des pays en développement d’avoir les moyens d’obtenir et de planifier des programmes d’immunisation comme cela n’a jamais été possible auparavant, sachant que les vaccins seront disponibles dans les plus brefs délais, dans les quantités requises, et à des prix raisonnables. Par ailleurs, la Banque mondiale a récemment accepté de gérer les fonds consacrés à ce projet, assurant ainsi qu’ils ne dépendront pas des marchés mondiaux et pourront continuer à produire un effet potentiel optimum, quelle que soit la conjoncture économique mondiale.

L’utilisation systématique de vaccins pneumococciques pourrait sauver près d’un million de vies d’ici à 2015 et permettre aux pays à faible revenu de se rapprocher de manière significative des cibles de leur objectif du millénaire pour le développement numéro 4 en termes de survie infantile. De surcroît, les garanties financières désormais fournies par l’AMC pneumococcique vont aider à rectifier les inégalités mondiales en termes de prévention de la maladie et donner une chance de survie aux enfants vivant dans des pays pauvres en ressources.

Le lancement de l’AMC ouvre la voie à une nouvelle ère d’accès et de distribution des vaccins à travers les pays en développement et constitue une étape décisive vers l’assurance d’une valeur égale de la vie. Il reste maintenant aux gouvernements des pays qui qualifient pour ce soutien d’en faire la demande. Soixante-douze pays sont éligibles pour ce financement, et, à ce jour, moins de 15 en ont fait la demande.

Je félicite les dirigeants du Mali qui ont fait une demande et déjà reçu un accord conditionnel pour ce financement. Il reste aux gouvernements des autres pays qui sont éligibles à ce soutien de faire une demande. Soixante-deux pays pourraient bénéficier de ce financement, et à ce jour, moins de quinze ont l’ont demandé. L’Organisation mondiale de la santé recommande l’introduction des vaccins pneumococciques, et plus de 100 des associations médicales professionnelles les plus influentes au monde ont lancé un appel mondial à l’action exhortant les décideurs à faire de la prévention pneumococcique une priorité. Aujourd’hui, nous renouvelons cet appel, et exhortons nos dirigeants et nos décideurs à travers les pays en développement de faire de la prévention pneumococcique une priorité en tirant parti de toutes les promesses de l’AMC. Rappelons que ces financements interviennent après le plaidoyer de Pneumococcal awareness council of experts (PACE). Il s'agit d'un conseil d'experts pour le plaidoyer contre la maladie pneumococcique dont les président et vice-président, sont respectivement les docteurs Ciro de Quadros et Orin Levine.
Le prix de l’action sera mesuré en dollars. Le prix de l’inaction sera mesuré en décès d’enfants qui auraient pu être évités.

Pr Samba Ousmane Sow
Membre du PACE

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