Pendant l’année passée, les médecins de l’université Cheikh Anta Diop avaient consulté plus de mille patients grâce à Arcelormittal. Des patients qui avaient tous reçu gratuitement aussi des médicaments. Ceux qui présentaient des pathologies assez sérieuses étaient référés dans les grandes structures sanitaires de la région. Sur demande du chef de village de Saraya, actuel chef-lieu de département, Binetou Mady Danfakha, le leader mondial en acier a répondu favorablement à la requête des populations. « Nous vous demandons de rééditer ce camp médical qui nous a permis de nous soigner », disait le chef de village, l’année passée, devant Rajès Goel, le président directeur général de Arcelormittal au Sénégal.

Une demande qui fut retenue séance tenante devant aussi le recteur de l’Ucad, Abdou Salam Sall, très satisfait de ses médecins qui avaient exprimé, dans la foulée, leur souci pressant de revenir dans cette région. « Ce que nous faisons cette année, c’est une suite logique de ce nous avions eu à faire dans le domaine humanitaire », raconte Oumhany Sy, la responsable sociétale au sein de la multinationale. Et d’ajouter : « nous avons construit des postes de santé, creusé des forages, installé des bibliothèques scolaires dans certains villages. Nous avons électrifié le stade municipal de Kédougou et nous ne comptons pas nous arrêter en si bon chemin », conclut-elle. Interpellé sur l’action de Arcelormittal, Youssou Ndiaye, médecin-chef du district sanitaire de Saraya, s’en félicite vivement. « Vous savez ; les populations qui gravitent autour des périmètres miniers ont besoin de ce genre d’actions humanitaires », indique Ndiaye qui faisait le dispatching des équipes.

Une équipe de chirurgiens est basée à Kédougou et deux autres équipes doivent sillonner les villages du département de Saraya. Pour ceux qui sont atteints par la cataracte, seuls cinq individus doivent être opérés par jour, à en croire Oumhany Sy. Quant à ceux qui présenteront des cas sérieux de maladie, ils vont employer la même procédure. C’est-à-dire les référer à la région médicale de Kédougou ou Tambacounda au besoin. Dans le groupe, il y a huit médecins dont trois en chirurgie, un ophtalmologue, six infirmiers et sept personnes d’appui. Ces derniers attendent le 18 octobre pour faire le bilan du camp médical.

par Mamadou Cheikh Fall

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