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Sidwaya | Burkina Faso | 28/10/2009 | Lire l'article original
«Il faut agir plus vite et maintenant », a déclaré la directrice exécutive de l’UNFPA Thoroya Ahmed Obaid, pour montrer l’urgence à réduire la mortalité maternelle et infantile dans le monde et surtout dans les pays en voie de développement. Chaque année, 536 millions de femmes meurent des complications liées à l’accouchement. La plupart d’entre elles se trouvent en Afrique. La Réduction de la mortalité maternelle (RMM) correspond à l’objectif 5 des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD).
Les spécialistes s’accordent que la RMM est au centre des OMD et si on veut atteindre les autres points, il faut que le monde lui accorde plus d’attention. Et cela grâce à des financements importants des programmes de la santé procréative, de la planification familiale. Il faut mobiliser des ressources, les bien gérer et former des personnels de santé en quantité et en qualité pour les populations des villes et campagnes. Le ministre néerlandais à la Coopération, Bert Koenders a lancé un appel aux gouvernements et aux bailleurs de fonds à s’engager davantage pour la santé maternelle. Il faut rompre le silence et passer à l’action en investissant dans les femmes et en instituant des budgets pour la santé maternelle.
Tel est le souhait des participants. Le monde accuse toujours un retard dans le domaine de la santé réproductive. Comme l’atteste l’exemple pathétique du ministre néerlandais qui se rappelle qu’en 2007 au Nicaragua, Maritza 19 ans, était enceinte de son troisième enfant. Le premier est gardé par sa grand-mère et le deuxieme par sa maman. Elle est célibataire; le père de ses enfants ne fait rien pour elle. Pour lui, les femmes et les hommes doivent pouvoir choisir quand ils veulent se marier et le nombre d'enfants qu’ils veulent. « L’une des priorités de mon pays c’est d’investir dans les systèmes de santé, de former les sages-femmes et financer l’achat des produits contraceptifs car deux cents millions de femmes auraient besoin de ne pas tomber enceinte ou retarder leur grossesse mais n’y arrivent pas », dit-il. La réduction de la mortalité maternelle est possible mais il faut des engagements fermes des différents gouvernements du monde.
Pour Mme Thoroya, avec 23 milliards de dollars us par an, le monde peut stopper les naissances non désirées et la mortalité maternelle. «C’est moins ce que dépense l’armée en 10 jours». Malgré les défis toujours élevés, les intervenants ont encouragé les pays à continuer dans leurs efforts déjà mis en branle. C’est le cas du Burkina Faso visité le mois dernier par le ministre néerlandais, où le gouvernement a impliqué les organisations communautaires pour assurer les soins de santé. «Le ministere burkinabè de la santé a signé des contrats de performence avec les ONG ; cette approche a réduit la mortalité maternelle. Les accouchements assistés sont passés de 33% en 2004 a 65% en 2008», retient-il de sa visite au Burkina et surtout à l’hôpital de Gaoua. La première Dame de Georgie, Sandra E. Roelofs, infirmière de profession a joint sa voix à celle du gouvernement néerlandais et de l’UNFPA pour imterpeller les gouvernements, les partenaires à agir pour sauver des vies en réduisant la mortalité maternelle et en investissant sur les femmes.
Boureima SANGA
Envoyé spécial Addis Abéba
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