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Midi Madagasikara | Madagascar | 29/10/2009 | Lire l'article original
De même, un grand nombre d’enfants vivent au quotidien le manque d’accès aux soins de santé de base. Quant aux parents, moins de la moitié, soit 48% seulement obtiennent des soins de santé lorsque les enfants sont malades. De ce fait, on observe un retard de croissance chez les enfants, particulièrement, dans les grandes villes dont la capitale, où la moitié des enfants de moins de 5 ans sont concernés.
Dans le cadre de la SSME, la vaccination des enfants, le dépistage de la malnutrition et le renforcement du système immunitaire grâce à la supplémentation en vitamine A sont d’une importance encore plus grande cette année.
Campagne
Durant la SSME, l’UNICEF et l’OMS sont entièrement engagés dans la campagne qui ciblera les enfants les plus vulnérables dans les zones les plus pauvres du pays. Les familles seront sensibilisées par des agents communautaires qui effectuent des visites à domicile dans les localités les plus enclavées. Les enfants bénéficieront des interventions à haut impact, dont la vaccination, le déparasitage et l’administration de vitamine A. De même, 30% des enfants seront également dépistés de la malnutrition. En cas de besoin, ceux qui présentent des signes de malnutrition sérieux, seront transférés dans des centres communautaires de nutrition. « Ces interventions ont prouvé leur impact en matière de réduction de la mortalité des enfants de moins de 5 ans, particulièrement celle due à la diarrhée, la pneumonie et la rougeole », souligne alors l’UNICEF.
Finances
Les préoccupations de cet organisme international intervenant dans le secteur de l’enfance, reposent, par ailleurs sur les menaces qui pèsent sur les progrès déjà réalisés en vue de l’atteinte des OMD sur la réduction de 2/3 de la mortalité infantile. En effet, la crise survenue dans le pays est en train de réduire à néant toutes les avancées déjà effectuées par Madagascar en matière de santé infantile. Le pays a en effet, déjà réussi à réduire significativement la mortalité des enfants de moins de 5 ans, (de 159/1000 naissances vivantes en 1997 à 112/1000 en 2007).
Depuis le début de la crise en janvier, le pays, fortement dépendant de l’aide
étrangère a vu la baisse dramatique de son assistance au développement : 86%
de l’aide étrangère destinée au pays vient en appui aux services publics. Pour
le secteur santé en particulier, la réduction du budget est estimée à 20% à
30% du budget initialement prévu pour l’année. Ces déficits financiers, ajoutés
aux incertitudes politiques menacent la continuité et la qualité des services,
la non disponibilité des médicaments affecte le moral du personnel de santé,
déplore encore l’UNICEF. Et d’appeler à ce que les services sociaux de base
soient sauvegardés. « Toutes les parties prenantes aux niveaux national et international
doivent déployer tous les efforts possibles pour atténuer l’impact de la crise
sur les populations les plus vulnérables, dont des enfants », poursuit Bruno
Maes.
Sécheresse. Mais ce n’est pas tout.
Outre les contrecoups de la crise politique, en raison de la sécheresse qui sévit dans le sud du pays, dont la première conséquence est l’échec des deux périodes de récolte, il est à prévoir que la période de soudure se prolongera. Ce qui aura immanquablement pour effet d’accroître la malnutrition. On y enregistre un taux global de malnutrition aiguë de 11% à 14%. Quelque 8600 enfants ont été pris en charge pour malnutrition aiguë sévère. Dans cette partie de l’île, où 45 communes sont touchées par la sécheresse, les enfants déjà malnutris, risquent encore de pâtir sérieusement de la détérioration du secteur de la santé.
Hanitra R.
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