Les numéros disponibles :
Médecine d'Afrique Noire
Janvier 2019
Consulter la revue
Médecine du Maghreb
Novembre/Décembre 2018
Consulter la revue
Odonto-Stomatologie Tropicale
Décembre 2018
Consulter la revue
Restez informés : recevez, chaque mercredi, la lettre d'informations de Santé tropicale.
Inscriptions et désinscriptions
Accueil > Santé tropicale au Cameroun > Revue de presse
Et selon des estimations du Programme national de lutte contre le paludisme, environ 5,5 millions de cas de paludisme simple étaient attendus en 2008, induisant entre 16,5 et 55 millions de dollars d’achats de médicaments par le gouvernement. C’est donc pour susciter un dialogue entre les parties prenantes de la lutte contre le paludisme au Cameroun autour de l’accès équitable et universel aux combinaisons thérapeutiques à base d’Artémisinine (CTA), qu’un forum s’est ouvert hier au centre Jean XXIII de Yaoundé. A l’initiative de la Cameroon Coalition Against Malaria (CCAM).
Des recherches menées sur le terrain, il ressort certes que la réduction du coût des médicaments contribue à améliorer leur accessibilité pour les moins nantis, mais de nombreux obstacles subsistent. Il s’agit entre autres de la généralisation de l’automédication (60%). « Les populations ne considèrent pas les accès palustres simples comme une maladie grave », a expliqué un expert. Il y a également l’exigence d’une consultation préalable à l’accès aux CTA, la tarification différenciée des CTA subventionnées et non subventionnées, la liberté d’importation et de commercialisation de plus de 100 autres médicaments – qui freinent l’engagement des pharmacies d’officine, eu égard aux bénéfices –, etc. Toutefois, le recours aux distributeurs communautaires d’antipaludéens est apparu comme une stratégie efficace, mais les distributeurs n’ont pas toujours les dotations suffisantes.
Au sortir de cette rencontre qui prend fin aujourd’hui, les experts voudraient faire des propositions dans le sens de promouvoir un traitement à domicile plus sûr, efficace et efficient, tout en « démédicalisant » la prescription des CTA. Compte tenu de l’importance du privé dans l’offre de soins (40%) et de médicaments (60%), avec un secteur informel atteignant les 25%, les participants au forum de Yaoundé vont également faire des propositions afin d’engager pleinement ce grand secteur dans la distribution des CTA.
Jocelyne NDOUYOU-MOULIOM
APIDPM © Copyright 2000-2019 - Tous droits réservés. Site réalisé et développé par APIDPM Santé tropicale.