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Résumé

Le cancer de l'ovaire survenant pendant la grossesse est une association rare. Nous rapportons le cas d'une patiente de 22 ans qui nous a été adressée pour suspicion de rupture utérine sur une grossesse de 25 semaines d'aménorrhées (SA). La patiente était en état de choc hémorragique, l'examen obstétrical ne retrouvait pas de BCF avec un abdomen tendu douloureux et un saignement minime extériorisé par le vagin ; l'échographie a permis d'objectiver une grossesse arrêtée à 25 SA avec un utérus dont les limites sont intègres et une énorme tumeur abdomino-pelvienne avec épanchement péritonéal. La laparotomie en urgence a retrouvé 5 litres d'hémopéritoine mélangé à des débris tumoraux blanchâtres adhérents à l'ovaire droit, à la paroi pelvienne, à la face inférieure du colon transverse et du foie sans que l'on puisse rattacher l'origine de cette tumeur à l'un de ces organes. Le foie était de contours réguliers sans nodule à sa surface. Après évacuation de l'épanchement et de la tumeur, nous avons réalisé une mini-césarienne avec extraction d'un foetus de 800 g mort macéré. L'intervention a nécessité des transfusions massives, mais les suites opératoires étaient simples. L'examen anatomo-pathologique a retrouvé une tumeur vitelline de l'ovaire. Les marqueurs tumoraux étaient positifs : Antigène Carcino-Embryonnaire (ACE) ++ et α-foeto-Protéine (α-FP) +.
A travers notre observation et les rares cas publiés dans la littérature de cancer de l'ovaire associé à la grossesse, nous proposons de revenir sur les aspects diagnostiques, thérapeutiques et pronostiques de cette association grave qui pose le problème de la stratégie thérapeutique à adopter.