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29/07/2014 - Cameroon tribune - Cameroun
Le dispositif consolidé dans les aéroports mais le Minsanté compte sur les populations pour signaler tout cas de fièvre, vomissement, diarrhée ou d'hémorragie.
Ce n'est plus l'affaire des autres seulement, la fièvre Ebola.
Le Cameroun est épargné par cette redoutable maladie depuis des années, mais l'enregistrement d'un décès vendredi dernier au Nigeria voisin, semble indiquer que la menace n'est plus loin. La victime en question était un Libérien. Il a été placé en quarantaine dès son arrivée à l'aéroport de Lagos mais a succombé à la maladie dans l'hôpital où il a été transféré. Et depuis lors, le pays a renforcé les mesures de sécurité dans les ports et les aéroports, question de contenir une éventuelle propagation de la maladie.
Au Cameroun, pays frontalier de cet état le plus peuplé d'Afrique, l'on n'attend pas que l'ennemie soit à la porte pour chercher les armes. Des sources bien introduites font état de ce que le ministère de la Santé publique (Minsanté) est en alerte. Les postes de santé frontières des aéroports sont sur le qui-vive. Les personnels de santé dans les hôpitaux et centres médicaux aussi. 660 personnes ont déjà perdu la vie en Afrique de l'Ouest (Guinée, Liberia et la Sierra Leone) suite à cette fièvre hémorragique, selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). Au Minsanté, assure-t-on, il n'est pas question de rester les bras croisés. « Nous avons demandé à nos collaborateurs, explique notre source, d'isoler et de déclarer tous les cas suspects en provenance des pays indexés, afin que des mesures urgentes soient prises.»
Même si beaucoup d'étrangers arrivent au Cameroun clandestinement, au niveau du Minsanté en tout cas, l'on assure avoir organisé l'alerte, la surveillance et la réponse à un éventuel cas de fièvre Ebola. Avec l'OMS, le plan global de riposte contre ce redoutable virus est en train d'être finalisé. La semaine prochaine, un atelier rassemblant tous les points focaux régionaux de santé, sera organisé à Douala. Objectif, renforcer leurs capacités en matière de détection et de prise en charge de cette affection. A en croire notre informateur, l'heure n'est pas à la panique mais à plus de vigilance. La fièvre Ebola fait des ravages ailleurs, mais elle n'est pas encore dans nos murs. Le Minsanté a renforcé son dispositif de surveillance dans les aéroports, mais cette démarche ne peut porter des fruits, affirme-t-on au Minsanté, que si les populations évitent les gibiers morts et déclarent tout cas de fièvre accompagné de vomissements, de diarrhée ou d'hémorragie, quel que soit le lieu où elles se trouvent. Ce n'est que de cette manière qu'on pourra tenir cette foudroyante maladie hors du Cameroun, comme c'était déjà le cas en 1976 lorsqu'elle apparaît et tue des centaines de personnes en République démocratique du Congo.
Elise ZIEMINE
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