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24/09/2014 - Midi Madagasikara - Madagascar
Peu de Malgaches qui sont atteints des maladies mentales acceptent encore être traités car, soit ils les qualifient de honteuses, soit ils n’en ont pas les moyens. L’Alzheimer est une maladie neurodégénérative ou perte progressive de neurones. Elle est incurable et affecte le tissu cérébral, qui de ce fait, entraîne la perte progressive et irréversible des fonctions mentales et notamment, de la mémoire. Elle touche généralement les personnes âgées. «Certes, jusqu’ici, il n’existe pas encore de médicaments pour la traiter.
Mais les traitements et l’accompagnement contribuent néanmoins à retarder son évolution chez la personne atteinte», confie le Professeur Agrégés en Neuropsychiatrie, Bertille Hortense Rajaonarison, Chef de la section Santé Mentale au sein de l’Institut d’Hygiène Sociale Analakely. Toutefois, étant une maladie mentale, « les Malgaches la considèrent comme une maladie honteuse». Ce qui constitue déjà une énorme barrière pour que tous ceux qui en sont atteints puissent être traités.
En outre, il se trouve que le coût de traitement de cette maladie est aussi trop élevé. A ce sujet, cette professionnelle de la santé mentale de dire: «Nous avons déjà fait des comparaisons, les enquêtes ont montré que dans les pays développés, les salariés soutirent seulement 7,5% de leurs salaires mensuels pour les traitements. Tandis qu’à Madagascar, le coût des soins équivaut à la moitié du salaire mensuel des ouvriers. Par conséquent, ceux qui se font consulter restent minimes». Bien malgré l’existence d’un programme national de prise en charge des personnes atteintes de l’Alzheimer, les traitements ne sont pas pour autant gratuits. Pour toutes ces raisons, il est encore difficile d’avoir les effectifs exacts de tous les Malgaches qui peuvent souffrir de maladie mentale, surtout de l’Alzheimer, selon toujours les explications.
Perte de réflexes. En effet, ce type de maladie est la forme la plus fréquente de démence (perte de mémoire) chez l’être humain, surtout chez les individus âgés de plus de 92 ans. Toutefois, cette démence peut ne pas choisir l’âge de la personne qui en est atteinte. Chez les jeunes, elle se présente généralement par un manque d’attention, comme le cas de Naylla, 18 ans. «A l’école, je ne capte rien, surtout pendant les matières scientifiques. Du coup, je ne me souviens plus de rien après. J’ai passé mon BEPC quatre fois de suite mais je l’ai toujours raté», témoigne-t-elle. Cette perte de mémoire est généralement provoquée par des facteurs comme la dépression, le stress, la tumeur cérébrale, le choc ou trouble émotionnel, les blessures engendrées par des coups, etc. «Mais pour l’Alzheimer, ce sont les mémoires les plus récentes qui sont oubliées en premier. Et en l’absence de traitements, les souvenirs anciens s’envolent également, ce, jusqu’à en perdre complètement les réflexes innés», explique toujours le Pr Bertille Hortense R. Bref, dans le cadre de la célébration de la journée mondiale de l’Alzheimer, des consultations de masse gratuites ont eu lieu à l’IHS Analakely hier. D’ailleurs, cet institut effectue tous les jours une prise en charge gratuite de la santé mentale.
Arnaud R.
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