Suivez-nous :
Identifiez-vous | Inscription
25/11/2014 - L'express de Madagascar - Madagascar
Le ministère de la Santé publique admet que la situation sur la peste n’est pas encore maîtrisée. Il appelle toute la population à participer à la lutte. Le rapport de l’OMS sur la situation de la peste à Madagascar sème la panique. Le ministère de la Santé publique sort de son silence. « La situation reste préoccupante et il faut renforcer la stratégie de lutte pour la maîtriser », a déclaré le docteur Roger Kolo, Premier ministre et néanmoins ministre de la Santé publique, lors d’une conférence de presse, dans la soirée, hier.
En effet, la conférence de presse a été d’une importance capitale, comme en témoigne la présence de la représentante de l’OMS, la docteure Céline Seignon et du directeur de l’Institut Pasteur de Madagascar (IPM), Christophe Rogier. D’après le ministère, seize districts des hautes terres sont les plus touchés par cette épidémie du moyen-âge, en ce début de saison qui enregistre déjà cent trente-huit cas suspects dont quarante-sept décès. La plupart des cas sont la peste bubonique. Les localités de Tsiroanomandidy, Miarinarivo et Ankazobe occupent les premiers rangs. Le degré de l’épidémie serait moins élevé dans les autres districts comme Antananarivo-ville et Andilamena. Le docteur Philémon Tafangy, secrétaire général du ministère de la Santé publique accuse le comportement de la population pour justifier ce nombre de décès élevé.
Stratégie
« La peste fait maintenant une quarantaine de morts parce que nombreux sont les gens qui hésitent à se faire soigner dans les centres de santé. Dès l’apparition des symptômes, ils ont recours aux tradi-praticiens alors que la peste peut être traitée gratuitement », rassure t-il. Le docteur Roger Kolo calme l’opinion face à la recrudescence de la peste dans le pays et surtout la résurgence de la maladie dans la capitale. Toutefois, les mesures de prévention prises laissent à désirer, cause de tant de morts. L’insalubrité liée aux ordures prédomine alors que l’OMS avertit dans son rapport d’une possibilité de propagation de la peste. « Il y a un risque de développement rapide de la maladie dû à la forte densité de la population dans la ville et aux faiblesses du système de santé ». Le ministère de la Santé publique et ses partenaires appellent toute la population à participer à la lutte contre la peste, sans discrimination à l’égard des victimes. Sa stratégie insiste sur la sensibilisation de la population, le maintien de l’hygiène et la désinsectisation. Christophe Rogier, directeur de l’IPM déconseille à la population l’utilisation des raticides. « La peste se transmet de rats à rats par les puces mais aussi de rats à humains par les puces. Quand on tue les rats, les puces vont piquer les humains », explique t-il. Pour renforcer la lutte, l’OMS prévoit de débloquer un fonds pour la surveillance épidémiologique.
Michella Raharisoa
Adresse
Téléphone
Revue MAN
Revue OST
Actualités
Webinaires
Espaces labos