Des délégués des Programmes Elargis de Vaccination (PEV) de l’Afrique centrale (Angola, Gabon, Burundi, Congo, Guinée équatoriale, RCA, RDC, Sao Tomé et Principe, Tchad, et Cameroun) se trouvent à Douala depuis ce lundi 23 février pour leur réunion annuelle. Jusqu’à jeudi prochain, en compagnie de cadres d’appui d’organismes internationaux publics et privés, ces spécialistes de la prévention médicale travailleront à trouver les meilleures réponses régionales aux problèmes qui freinent les tâches d’immunisation de la population d’Afrique centrale contre des maladies telles que la poliomyélite, la rougeole, la fièvre jaune, le tétanos, etc.

Ludovic Etienne Ngbwa, Sg de la région du Littoral, au nom du ministre de la Santé publique, a parlé à cet égard d’une « ingéniosité » qui ferait des programmes de vaccination de chaque pays représenté là, une référence pour le reste du monde. Du point de vue du gouvernement camerounais, le défi en la matière consiste à poursuivre les efforts qui ont permis depuis 2006 de réaliser des « progrès considérables ». Ainsi pourra-t-on en Afrique centrale, s’élever et se maintenir dans la catégorie des pays sains et débarrassés de virus que la vaccination peut contribuer à détruire.

En attendant d’y parvenir, la situation d’ensemble de la région préoccupe. C’est un patient qui présente des signes d’affaiblissement. L’augmentation du nombre d’enfants non vaccinés et l’irruption d’épidémies ne rassurent pas compte tenu de l’objectif d’éradication des maladies comme la polio d’ici 2018. Pour cette pathologie paralysante, bien qu’on soit passé de 236 cas en 2011 à 10 l’an dernier, l’on peut encore en effet parler d’épidémie, a regretté Charlotte Faty Ndiaye, représentante locale de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). D’où la nécessité de trouver toujours davantage de nouvelles méthodes pour que le vaccin soit uniformément et totalement consommé par ceux qui doivent être immunisés : femmes et enfants d’abord.

Jean Baptiste KETCHATENG

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