La conjonctivite virale gagne du terrain. Détectée pour la première fois dans la ville de Toamasina depuis deux mois, avec un seul cas, la conjonctivite virale affecte aujourd’hui deux provinces, à savoir Toamasina et Antananarivo. « Du 31 mars au 16 avril, nous avons recensé trois mille cinq cent cas dans les centres de santé. Mais, nous estimons que six à huit mille personnes ont été infectées par cette maladie aujourd’hui », a avancé Maherisoa Ratsito­rahina, Directeur de la Veille Sanitaire et de la Surveillance Épidémiologique (DVSSE), hier.

Aussi, cette conjonctivite virale, a indiqué le DVSSE, est une maladie importée depuis les îles de l’océan Indien. « Il n’y avait qu’un seul cas détecté à Toamasina au début. Ce patient a été contaminé à La Réunion, où il y avait vingt et un mille cas au mois de janvier. C’est ainsi que la maladie a pu entrer à Madagascar. Quatorze cas ont été, par la suite, enregistrés à l’aéroport international d’Ivato, au mois de mars. L’épidémie a gagné du terrain par la suite », a expliqué Maherisoa Ratsitorahina.

Maladie contagieuse

L’épidémie serait due au manque de sensibilisation. Aussi, le moyen de limiter la contamination ne nécessite pas de moyen conséquent même si les intempéries ont facilité sa propagation. « C’est une épidémie liée tout d’abord aux mains sales. Il ne faut pas non plus emprunter des objets utilisés par de personnes infectées comme un stylo, une serviette de douche et évidemment une paire de lunettes », a averti le DVSSE. Les symptômes de la conjonctivite semblent toutefois assez faciles à détecter.

À part la couleur de l’œil qui vire au rouge, d’autres symptômes peuvent apparaître telle la démangeaison au niveau des paupières, la douleur très modérée de l’œil, la sensation de sable sous les paupières, l’écoulement clair ou purulent, des paupières collées le matin au réveil et une vision brouillée, mais, sans baisse de l’acuité visuelle. « Les personnes ayant ces symptômes doivent consulter un médecin, même si la maladie pourrait disparaître en une semaine. Le danger est la surinfection bactérienne. Le ministère de la Santé consolide actuellement la surveillance de l’évolution de cette épidémie et a déjà envoyé des médicaments pour le soigner », rassure le DVSSE.

L’épidémie de paludisme reste stable

Maherisoa Ratsitorahina, directeur de la Veille Sanitaire et de la Surveillance Épidémiologique, a avancé hier, que le paludisme qui a menacé les Hautes Terres Centrales n’a pas encore fait de ravage. « Nous n’avons encore enregistré que les cinq décès déjà annoncés dont un cas de paludisme autochtone », a-t-il indiqué. Arsène Claude Ratsimbasoa, directeur de la lutte contre le paludisme, a avancé qu’il faut attendre les résultats d’analyse au sein de l’Institut Pasteur de Madagascar, avant de connaître les actions à entreprendre pour lutter contre le paludisme autochtone.

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