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25/11/2015 - L'express de Madagascar - Madagascar
La problématique de la polio passe au scalpel. Faute de recevoir un certificat, la Grande île devrait copier les autres pays. Tirer des leçons. Madagascar n’espère, pour l’instant, que des recommandations, après la réunion de la commission régionale de certification de l’éradication de la Poliomyélite en Afrique entamée depuis hier, à Anosy. Quatre pays dont la Côte d’Ivoire, la Tanzanie, la République Démocratique de Congo et l’Angola, attendent, par contre, leur certificat.
« Onze cas de polio ont encore été enregistrés à Madagascar depuis 2014. L’atout de la Grande île, en accueillant un sommet d’envergure continentale est par contre, de connaître les expériences des autres pays comme le Nigeria qui a pu éradiquer l’épidémie. Des professeurs mondialement reconnus vont également partager leurs savoirs, pour aider le pays à éradiquer la polio », a expliqué Eric Ramahandrisoa, chargé des opérations au sein de l’OMS. Cette attente des recommandations justifie, une fois de plus, le recul du système de santé dans la Grande île. « La polio devrait être déclarée éradiquée dans le monde en 2012 mais quelques pays comme Madagascar font encore face à ce défi », pour ajouter le chargé des opérations de l’OMS.
Plusieurs facteurs causant la résurgence de l’épidémie ont été avancés par le professeur Mamy Lalatiana Andriamanarivo, ministre de la Santé publique, lors d’une interview en septembre dans le journal L’Hebdo de Madagascar. « Il faut avouer que certains rapports de vaccination n’ont pas été auparavant dressés correctement. Cette situation a parfois faussé le taux de couverture nationale du vaccin... Il fut aussi un temps où on a rencontré un problème de chaîne de froid. Cette difficulté de conservation pourrait aussi avoir un impact sur le vaccin. Il se pourrait que certains d’entre eux deviennent inactifs à cause de cette défaillance », a-t-il expliqué.
Mesures d’accompagnement
La stratégie de porte à porte et les campagnes de vaccination successive pour faire vacciner tous les enfants, permettent de mettre fin à cette propagation du virus sur les quatre coins de l’île. Toutefois, les autres mesures d’accompagnement se font attendre.
L’Unicef, lors de la célébration de la journée mondiale des toilettes, a, par exemple indiqué que plus de neuf million des Malgaches n’ont pas encore de toilettes. « Quatre Malgaches sur dix pratiquent encore la défécation à l’air libre. Ce chiffre augmente de neuf personnes sur dix dans certaines communes rurales. La Grande île est ainsi classée, à l’échelle mondiale, à la quatrième place des pays les moins performants en termes d’assainissement amélioré », a indiqué le communiqué de l’Unicef. Cette défection à l’air est pourtant la principale cause de propagation de l’épidémie depuis 2014.
Vonjy Radasimalala
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