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Dictionnaire Internet Africain des Médicaments (DIAM)

Revue de presse de APIDPM Santé tropicale

En Guinée, à peu près 28 mille nouveau-nés meurent chaque année

03/05/2016 - Aminata - Guinée

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 80 nourrissons meurent chaque jour, 3000 femmes décèdent en donnant la vie, sept nouveau-nés perdent la vie sans atteindre les quatre premières semaines. Pour limiter la mortalité maternelle et infantile, l’Université de Conakry et l’Institut de Nutrition et de Santé de l’Enfant (INSE) ont sollicité l’expertise de Matthias ROTH-KLEINER, chef de service néonatologie au CHU de Lausanne en Suisse.

En séjour à Conakry depuis quelques jours, M. ROTH-KLEINER a mené plusieurs activités en compagnie de ses collègues pédiatres et médecins de l’INSE. Au cours de sa mission, il a notamment formé une quarantaine des sages-femmes, des médecins, des pédiatres, des obstétriciens, des infirmiers et des étudiants de médecine.

Les personnels de santé ont été outillés en soins essentiels du nouveau-né, en réanimation du bébé et les soins maternels Kangourou. Le pédiatre suisse a aussi effectué de visite dans certaines infrastructures hospitalières du pays. Le dimanche 1er mai c’était au tour de l’hôpital de Dubreka où il échanger avec les personnels de santé sur les difficultés en matériel et équipement dans la prise en charge des nouveau-nés.

Parlant de la prise en charge du nouveau-né pour le cas de Conakry, il a affirmé que l’Institut de Nutrition et Santé de l’Enfant (INSE) est la dernière étape d’une série du processus allant du traitement de la femme enceinte à l’accouchement. C’est pour cela, « on a identifié Ignace Deen comme une des unités qu’on on doit améliorer la prise en charge de nouveau-nés pour que les enfants, s’ils ont besoin de la néonatologie qu’ils arrivent dans les meilleures conditions à l’INSE et pas si la situation est tellement grave », a-t-il expliqué.

Selon Dr. Ibrahima Diallo, directeur adjoint de l’INSE, la situation des soins des nourrissons est précaire. Car, « leurs sorts sont très fragiles », explique-t-il. « Le gros de problème qu’on a, c’est sont ces nouveau-nés qui sont relâchés pour le domicile et qui reviennent à l’INSE. Cette provenance du domicile pour l’INSE nous pose de problème parce que c’est sont des parents qui constatent des signes de complications chez le nouveau-né. En plus il est transporté dans des mauvaises conditions. Parfois quand il arrive à l’INSE, ça se trouve que c’est trop tard, on a qu’un jour ou deux jours de prise en charge et l’enfant meurt. Depuis le mois juin jusqu’à maintenant on a reçu 160 dépôts de corps, c’est-à-dire pendant la référence, le nouveau-né était vivant dès qu’il arrive à l’hôpital il est décédé, on ne fait que constaté le décès. 160 dépôts de corps c’est énormes. Donc, l’arrivée de M. Matthias avec la faculté de médecine de Lausanne est une bonne chose pour nous ».

Matthias ROTH-KLEINER, Dr. Ibrahima Diallo, Dr. Pathé Diallo, Dr. Koné de l'INSEDr. Diallo a profité pour remercier son hôte pour son appui notamment l’octroi d’un saturomètre à l’INSE de Conakry. Cet appareil permet de mesurer la saturation d’oxygène chez le nouveau-né.

Pour Pr. Pathé Diallo, pédiatre, des solutions palliatives sont en train d’être étudiées pour limiter les décès ou les maladies graves des nouveau-nés.

Matthias ROTH-KLEINER sollicite l’implication de tout le monde pour la lutte contre la mortalité infantile. « Nous rêvons d’un monde où la mort d’un nourrisson est d’une extrême rareté. La motivation de nous tous, c’est d’améliorer la situation de la femme qui accouche et des enfants qui devraient naitre », a-t-il martelé.

« Et pour ça, il y a besoin de tout le monde, il y a besoin des politiciens qui ont une volonté de changer et de prioriser cet aspect de la médecine. Il y a besoin des bailleurs qui mettent à disposition de fonds pour les matériels mais aussi la formation. Il y a besoin d’une logistique qui permet aux médecins, aux sages-femmes, tous les professionnels de santé d’avoir de matériels, des médicaments quand ils en ont besoin. Il y a besoin des infrastructures qui permettent aux femmes d’accoucher dans des lieux propres et fonctionnels. Il y a besoin d’un personnel de santé qui est compétent, qui est bien formé et motivé de s’occuper de la mère et de son enfant, qui est valorisé aussi dans son travail », a-t-il ajouté.

« Je suis convaincu que ce rêve que nous avons tous, si tout le monde travaille ensemble on peut ensemble transformer cette tragédie humaine dans une histoire de succès », a-t-il conclu.

Alpha Oumar Diallo

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