Plusieurs activités sont programmées jusqu’à samedi prochain à l’effet de sensibiliser les populations de Yaoundé. Dès lundi et ce jusqu’à samedi prochain auront lieu au Centre Hospitalier et Universitaire (CHU) de Yaoundé, des manifestations pour sensibiliser les populations sur les hépatites. Ceci en marge de la célébration de la Journée mondiale contre l’hépatite jeudi prochain. Au programme des activités : consultations gratuites pour tous, dépistages gratuits pour les femmes enceintes, une conférence sur le sujet à l’amphithéâtre 350 de la Faculté de Médecine et des Sciences Biomédicales (FMSB). Il est aussi prévu une marche de sensibilisation au Boulevard du 20 mai, le 30 juillet prochain.

Ces activités se déroulent sous l’égide du Réseau camerounais contre les hépatites virales et le Laboratoire de recherche sur les hépatites virales.

Considérées comme des tueuses silencieuses, les hépatites virales sont devenues, au fil des années, un problème de santé majeur au Cameroun. Moins médiatisées que le Sida, elles font pourtant des ravages au sein de la population. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. D’après le professeur Oudou Njoya, président du Réseau camerounais contre les hépatites virales, le taux de prévalence de l’hépatite B est 10%, soit environ 2,2 millions de Camerounais atteints. Des poches où cette prévalence est supérieure à 20% existent aussi. L’hépatite B est défini par les médecins comme une infection virale qui s’attaque au foie. Elle est causée par le virus VBH et se transmet par le sang, Les sécrétions séminales et vaginales ou de la mère à l’enfant. La prévalence moyenne de l’hépatite C est, quant à elle, de 13% au Cameroun soit plus de 2,5 millions de personnes touchées. De même que la prévalence de l’hépatite Delta est en augmentation au Cameroun.

A en croire le Pr Oudou Njoya, « ces pathologies donnent lieu à des complications graves telles que le cancer du foie et la cirrhose qui n’ont pas de traitement curatif ». Les personnes les plus exposées sont les patients qui reçoivent les transfusions sanguines, des patients dialysés, les détenus, les consommateurs des drogues injectables, les nouveau-nés, les adeptes des rapports sexuels non-protégés, etc. D’où l’urgence de sensibiliser.

Assiatou NGAPOUT M

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