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Revue de presse de APIDPM Santé tropicale

Prise en charge des prématurés : en mode « kangourou »

21/02/2017 - Cameroon tribune - Cameroun

Expérimentée à l’Hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique de Yaoundé, la méthode a aidé plus de 15 bébés à retrouver la forme depuis janvier. Son bébé d’1,600 kg bien noué contre sa poitrine, Thérèse Mbang passe son temps quasi allongée dans un fauteuil depuis la naissance de son enfant. Malgré les inconvénients que lui inflige cette posture, elle ne voit guère le temps passer. Son objectif : voir son nouveau-né atteindre un poids escompté (à partir de 2 kg) pour obtenir son billet de sortie avant de continuer le processus à la maison.

Après un accouchement prématuré le 29 janvier à l’Hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique de Yaoundé (Hgopy), elle a été initiée à cette méthode pour une bonne prise en charge de son nourrisson. « Il est né avec un poids d’1,350 kg et depuis lors, il évolue bien grâce à ma température. C’est comme s’il est dans le ventre. Je ne ressens pas cette pénibilité parce que c’est pour son bien. Le fait de sentir battre son petit cœur contre le mien me donne le courage d’espérer », confie la jeune dame.

Comme elle, de nombreuses femmes ayant accouché prématurément se prêtent volontiers à cet exercice à l’unité de néonatologie. Chacune dans son box essaye entre sommeil et lecture de tuer le temps. D’autres ont réussi à s’en sortir avec succès. « J’ai porté mon enfant pendant un mois grâce à ce procédé. Mon bébé qui avait 1,100 kg à sa naissance est aujourd’hui à 2,300 kg. Cette méthode est vraiment efficace. En plus, elle ne coûte rien », explique Tina Ngono.
A HGOPY, l’option mère-kangourou mise en place en janvier 2017 avec l’appui de la Fondation Kangourou Cameroun permet aux parents moins nantis de prendre soin de leurs prématurés. « La prise en charge globale est réduite de 72%.

Les parents payent désormais 40 000 F au lieu de 140 000 F. Soit 3000 F par jour au lieu de 5000 F en couveuse. Et la durée de l’hospitalisation est réduite en moyenne de deux semaines », relève le Dr Mah Evelyn Mungyeh, médecin pédiatre, chef de service adjoint de pédiatrie à HGOPY. Même si les mamans apprécient certains avantages, elles souhaitent voir aménager des espaces de divertissement pour ne pas s’ennuyer. « Nous aimerions que l’hôpital installe des téléviseurs, des livres, voire des jeux », propose une autre. En attendant, la formation hospitalière mène des plaidoyers auprès des partenaires en vue d’obtenir des appuis à cette méthode d’ici juin 2017. Des soutiens qui vont permettre d’aménager les locaux et de redéployer le personnel.

Dr Mah Evelyn Mungyeh : « Un taux de succès de 100% »

Médecin pédiatre

La méthode kangourou est appliquée depuis des années à Douala. Pourquoi l’avoir proposée à l'hôpital gynéco-obstétrique de Yaoundé qui dispose de couveuses ?
Nous avons constaté que c’est une méthode aussi efficace que la couveuse pour autant que l'apport en chaleur est concerné. Mieux vaut tard que jamais. Nous avons opté pour son expérimentation parce qu’elle est moins coûteuse. Ceci dans la mesure où le nouveau-né de petit poids ou prématuré est mis en position kangourou contre la poitrine de sa mère. Ce qui veut dire qu’il est placé corps à corps avec sa mère qui lui transmet sa chaleur, le réchauffe, et par la même occasion stimule sa croissance. A cela s’ajoute le fait qu’elle l'alimente aussi régulièrement.

Quel est le taux de réussite de cette méthode ?

Lorsque la méthode est bien appliquée, elle a un taux de succès de 100%. Celle-ci dispose de plusieurs avantages avec entre autres la prévention contre les infections auxquelles les bébés de ce genre sont exposés. En plus de cela, elle développe le lien affectif avec le parent, la croissance pondérale et cérébrale s’accroît. Sur le plan financier, la méthode Kangourou est moins chère.

Quelles sont les difficultés rencontrées chez les mères ?

Pour un début, il est difficile de convaincre les mères d’adhérer à la méthode. Mais à travers des expériences des autres, elles finissent par l’être et tout va bien. L'autre difficulté réside dans le fait que pour certaines mères, c’est une contrainte surtout pour celles qui sont habituées à travailler. Rester sur place 24h/24 n’est pas chose aisée. Cela dit, il faut un peu de temps pour qu’elles se soumettent joyeusement à cela surtout lorsqu’on leur explique que c'est pour le bien de leur enfant.

Sorèle GUEBEDIANG

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