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16/10/2018 - Le potentiel - Congo-Kinshasa
Une réunion importante de l'OMS est convoquée ce mercredi à Genève afin de peaufiner des stratégies efficaces visant à enrayer l'épidémie à virus Ebola qui sévit en RDC. Le directeur général de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, a convoqué pour ce mercredi 17 octobre une réunion d'urgence sur l'épidémie à virus Ebola qui a déjà fait 139 morts dans l'Est de la République démocratique du Congo depuis le 1er août.
Le Comité d'urgence du Règlement sanitaire international se réunira mercredi au palais des Nations à Genève en vue de savoir « si cette flambée » constitue une urgence de santé publique de portée internationale, en reformulant des recommandations pour gérer cette épidémie, indique l'agence onusienne dans une note d'informations envoyée aux médias ce lundi.
L'OMS continue de déconseiller d'instaurer toute restriction aux voyages ou aux échanges commerciaux avec la RDC, a jugé « très élevé » le risque de propagation de l'épidémie au niveau national. Cette pandémie était déclarée le 1er août à Mangina, une bourgade située à une trentaine de Kilomètres de Beni. Elle s'est ensuite propagée vers les localités ou villes de Beni, Oicha, Butembo, Masereka, Kalunguta, Mabalako, Musienene dans la province du Nord-kivu et celles de Mandima, Tchomia et Komanda dans l'Ituri.
Compte tenu de la flambée de l'épidémie à virus Ebola, le ministre de la Santé publique, Oly Ilunga, a affirmé que les équipes de riposte continuent de faire face à une « deuxième vague » de l'épidémie dans la ville de Beni, devenue nouvel épicentre à cause de la résistance communautaire à la riposte.
Une situation précaire
Sur le terrain, l'épidémie a franchi le cap des 100 décès parmi les 179 cas confirmés, selon le dernier rapport de situation épidémiologique de la maladie à virus Ebola en date du 14 octobre 2018. En fait, le nombre de cas confirmés à Beni a dépassé le nombre de cas confirmés à Mabalako, premier épicentre de l'épidémie après que deux nouveaux cas ont été déclarés samedi.
À souligner que la zone où sévit actuellement cette épidémie est une région frontalière à laquelle les médecins et les humanitaires éprouvent des difficultés à accéder. Et pour le directeur de recherche à l'IRD (Institut de recherche pour le développement), Dr. Eric Delaporte, les zones d'insécurité dans ces régions ne permettent pas de lutter efficacement contre la propagation du virus.
Par Hervé Ntumba
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