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Tardyferon®, traitement de l'anémie par carence martiale

WEBINAIRE - Conduite à tenir de la Sage-femme pour une prise en charge efficiente de l’anémie par carence martiale chez la femme enceinte

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Lucie Oule Minka, sage-femme ingénieure en Santé publique présente : Conduite à tenir de la Sage-femme pour une prise en charge efficiente de l’anémie par carence martiale chez la femme enceinte - 21 mars 2023 - Voir le replay de ce webinaire

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Ibrahima Diouf, chef de produit Pierre Fabre Medical Care présente la gamme Tardyferon, les réponses de Pierre Fabre à la carence martiale - 21 mars 2023 - Voir le replay de ce webinaire


Pathologies érythrocytaires

L'érythrocytaire est un terme médical utilisé pour décrire tout ce qui concerne les érythrocytes, également appelés hématies ou globules rouges. Ces cellules sanguines ont pour principale fonction le transport de l'oxygène dans l'organisme.

Les anomalies érythrocytaires peuvent provoquer diverses pathologies, telles que l'anémie (diminution du nombre d'érythrocytes) ou la drépanocytose (anomalie de la forme des érythrocytes).

La fonction oxyphorique du sang (transport de l’O2) est assurée par l’hémoglobine des globules rouges et c’est la diminution de la masse hémoglobinique circulante qui définit l’anémie.

Il y a anémie si

  • Hb < 13 gr/100 ml chez l’homme ;
  • Hb < 11.5 gr/100 ml chez la femme.

1 - Causes d’erreur

  • Anémie masquée par une hémoconcentration en rapport par exemple avec une déshydratation; dans ce cas la protidémie est élevée ;
  • Fausse anémie par hémodillution : grossesse, splénomégalie +++ hyperimmunoglobulinémie, cirrhose ascitique; dans ce cas la protidémie est basse.

2 - Caractérisation d’une anémie

En fonction des données de l’hémogramme on distingue plusieurs types d’anémies, chaque type étant rattaché à un mécanisme physiopathologique propre. Les principaux paramètres utiles pour la classification des anémies sont :

  • Le Volume Globulaire Moyen (VGM) qui permet de distinguer les anémies normocytaires (VGM = 85-95fl), les anémies microcytaires (VGM < 85 fl) et les anémies macrocytaires (VGM > 95fl) ;
  • La Teneur Corpusculaire Moyenne en Hémoglobine (TCMH) qui permet de distinguer les anémies normochromes (TCMH = 28-33 pg) et les anémies hypochromes (TCMH < 28 pg). Le globule rouge étant par définition saturé en Hb, il n’existe pas d’anémie hyperchrome.

Les autres paramètres intéressant les globules rouges peuvent être également perturbés dans les anémies :

  • Le nombre de globules rouges circulant est souvent abaissé: < 5 ± 0.5 terra/L chez l’homme et < 4.5 ± 0.5 terra/L chez la femme ;
  • L’hématocrite peut être également abaissé: < 47 ± 7% chez l’homme et < 42 ± 5%chez la femme ;
  • La Concentration Corpusculaire Hémoglobinique Moyenne (CCMH) est normale (33-36 gr/100 ml) dans les anémies normochromes et < 33gr/100ml dans les anémies hypochromes.

Dans le cadre du bilan de première intention d’une anémie, il est également souhaitable de prendre en compte l’étude du frottis sanguin après coloration panoptique de May-Grünwald-Giemsa. Normalement la population érythrocytaire est homogène en forme (disque biconcave), en taille (f = 7-8µ) et en coloration. L’étude du frottis permettra de distinguer :

  • Les anomalies de forme = Poïkilocytose caractérisées par l’existence d’hématies de forme anormale: sphérocytes, ovalocytes ou elliptocytes, cellules cibles, drépanocytes, schizocytes, ... ;
  • Les anomalies de taille = Anisocytose avec présence d’hématies de petite taille (microcytose) ou de grande taille (macrocytose). L’étude de l’histogramme de distribution et du coefficient de variation de la taille des GR fourni par les automates modernes permet d’objectiver rapidement les anomalies de taille des hématies ;
  • Les anomalies de coloration pouvant correspondre à une polychromasie (hématies ayant conservé un certain degré de basophilie), à une hypochromie, où à la présence de GR contenant des restes de matériel nucléaire basophile (GR à granulations basophiles, GR à corps de Jolly, ...).

La numération des réticulocytes est à prendre en compte dans le bilan de toute anémie car elle permet d’apprécier la qualité de l’érythropoïèse et d’orienter le diagnostic étiologique d’une anémie. La valeur normale des réticulocytes est de 20-80 Giga/L, si cette valeur est abaissée on parle d’anémie arégénérative d’origine centrale, si elle est élevée il s’agit d’une anémie régénérative d’origine périphérique.

Enfin, dans le cadre du bilan d’une anémie il faut évaluer les paramètres concernant les autres lignées sanguines circulantes: Polynucléaires, plaquettes, lympho- et monocytes.

Au terme de ce bilan de première intention il sera possible de définir le type de l’anémie, son caractère régénératif ou arégénératif, de préciser s’il existe ou non des anomalies associées des autres lignées sanguines et ainsi de poser l’indication d’examens complémentaires.

3- Classification physiopathologique des anémies

Dans les conditions normales, l’hémolyse physiologique est compensée par érythropoïèse, cet équilibre peut être rompu et conduire à une anémie selon deux processus distincts :

a) Perte exagérée de globules rouges
  • Par hémorragie ++ ;
  • Par excés de destruction des globules rouges en rapport avec une cause corpusculaire (anomalie de la membrane ou du contenu du GR) ou extracorpusculaire ( immunologique, toxique, infectieuse, mécanique). Dans ce cas l’anémie sera le plus souvent normochrome, normocytaire et régénérative (également qualifiée de périphérique).
b) Défaut de production de globules rouges

Ce défaut peut être quantitatif (aplasie globale ou sélective de la lignée érythroïde, envahissement du tissu hématopoïétique par des cellules tumorales) ou qualitatif ( anomalie de synthèse de l’ADN, de l’hémoglobine, anomalie des cellules souches, anomalie de la régulation de l’érythropoïèse).
Dans ce cas l’anémie sera arégénérative (origine centrale), les paramètres de l’hémogramme seront modifiés en fonction de l’étiologie.

Source : Pathologies érythrocytaires - Les anémies - URML Normandie - Lire le document original

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I- Définition

Ce sont les anémies les plus fréquentes, elles se définissent par un taux d’Hb circulante, un VGM et un TCMH (CCHM) inférieurs à la normale.

II- Physiopathologie

Les anémies hypochromes microcytaires relèvent de façon constante d’un défaut de synthèse de l’hémoglobine. La microcytose résulte de la poursuite dans la moelle osseuse de mitoses d’érythroblastes insuffisamment chargés en Hb (découplage maturation, divisions cellulaires), d’où la production de globules rouges de petite taille. Différents mécanismes peuvent expliquer un défaut de synthèse d’Hb par l’érythroblaste.

1) Réduction de l’apport de Fe à l’érythroblaste

Le Fe étant un élément essentiel pour la synthèse de l’hème de l’Hb, toute anomalie portant sur le métabolisme ce métal aura des répercussions sur l’hémoglobinosynthèse.

a) Par carence martiale vraie

Une carence martiale peut s’observer dans différentes circonstances :

Augmentation des pertes
  • Pertes hémorragiques (1ml de sang = 0.5 mg de Fe !). Sont la conséquence de 80% des anémies ferriprives, il s’agit toujours d’hémorragies peu importantes en volumes mais répétées (“hémorragies distillantes”) se produisant à la suite de lésions bénignes ou tumorales au niveau de différents organes :
    • Pertes digestives. ex: ulcère, hernie hiatale, tumeur bénignes ou malignes du tractus digestif ;
    • Pertes gynécologiques. ex: hyperménorrhée, tumeurs bénignes ou malignes de l’appareil génital féminin ;
    • Autres causes : épistaxis répétés, donneurs de sang.
  • Pertes non hémorragiques plus rarement rencontrées (hémosidérinurie).
Diminution des apports
  • Carence martiale vraie, rare dans nos pays (milieux défavorisés, vieillards dénutris) ;
  • Carence relative surtout par :
    • Augmentation des besoins: grossesses multiples et rapprochées, croissance ;
    • Diminution de l’absorption: trouble de l’absorption, chirurgie digestive (gastrectomie).

Le retentissement de la carence martiale sur l’érythropoïèse se fait en plusieurs temps :

  • Mobilisation des réserves, augmentation compensatrice de l’absorption du Fe, augmentation de la synthèse de la transferrine. Cela concourt à maintenir une sidérémie normale dans un premier temps.
  • Si la carence se maintient, les réserves s’épuisent et la sidérémie baisse entraînant une diminution du Fe disponible pour l’érythropoïèse et une baisse de synthèse de l’hémoglobine ⇒ hypochromie (diminution de la charge hémoglobinique des GR). En réponse on observe une augmentation du nombre des mitoses des érythroblastes ⇒ microcytose, ce qui explique que le nombre de GR diminue proportionnellement de façon moins importante. Malgré une stimulation de la production d’érythropoïétine du fait de la diminution du pouvoir oxyphorique du sang, une érythropoïèse normale ne peut être rétablie, il s’agira donc d’une anémie peu ou pas régénérative.

b) Par rétention anormale de Fe dans les macrophages :

Anémies inflammatoires

Lors de certaines infections chroniques, maladies de systèmes (collagénoses, affections auto-immunes), affections malignes.

Le mécanisme de cette anémie est complexe. L’hyposidérémie résulte de la séquestration du Fe dans les macrophages médullaires. On trouve généralement associées une diminution de l’absorption du Fe, une diminution de la synthèse de transferrine et de l’érythropoïètine, et une hémolyse modérée.

c) Par défaut de pénétration du Fe dans les érythroblastes

Dans le cas exceptionnel d’une atransferrinémie congénitale.

2) Trouble de l’utilisation du Fe par l’érythroblaste

En raison d’un défaut de l’hémoglobinosynthèse.

a) Par défaut héréditaire de synthèse, partiel ou total, d’une chaîne de globine (chaîne α ou β) : thalassémies

Cela conduit à une érythropoïèse inefficace et à une destruction ++ des GR (hémolyse). Ce sont des maladies héréditaires à transmission autosomique récessive.

  • β thalassémies: rencontrée autour du pourtour méditerranéen, résulte d’un défaut de production de la chaîne β de l’Hb et a pour conséquence la diminution de synthèse de l’Hb A1 ;
  • α thalassémies: fréquentes en Extrême-Orient, défaut de synthèse de la chaîne α et par conséquence des Hb A1, A2 et F qui sont remplacées par des Hb H (β4) ou Bart (γ4).

b) Par défaut de synthèse de l'hème

Au cours des anémies réfractaires par défaut constitutionnel portant sur une enzyme impliquée dans la synthèse de l'hème (transmission récessive liée au sexe) ou par défaut acquis (saturnisme, carence en vitamine B6).

3 - Diagnostic biologique des anémies hypochromes

1) Des anémies hyposidérémiques

a) Par carence martiale vraie = anémies ferriprives

 Un bilan hématologique simple permettra de faire le diagnostic sans avoir recours à des investigations complexes et contraignantes pour le patient.

Les données de l'hémogramme
  • Hb, VGM, TCMH (CCMH) abaissés ;
  • Le nombre de GR n'est abaissé que tardivement et proportionnellement de façon plus modérée ;
  • Sur le frottis, les GR sont pâles avec un centre décoloré (annulocytes) ;
  • Les réticulocytes sont normaux ou peu augmentés ;
  • Les leucocytes et les plaquettes sont normaux ou discrètement augmentés (hyperactivité médullaire compensatrice).
Métabolisme du Fe
  • La sidérémie est basse < 10 Mmol/L ;
  • La transferrinémie est augmentée, La capacité totale de fixation de la Tf est augmentée > 65%, et le coefficient de saturation de la Tf est abaissé < 15% ;
  • La ferritinémie est effondrée < 10 ng/ml (épuisement des réserves).
Les autres examens sont inutiles
  • Le myélogramme montrerait une augmentation du nombre des érythroblastes > 30% avec des cytoplasmes effilochés sans sidérosomes à la coloration de Perls et une diminution du contenu en Fe des macrophages ;
  • L'exploration au 59Fe montrerait un renouvellement rapide du Fe plasmatique avec une accélération de l'incorporation dans les GR.
b) Par carence d'utilisation = anémies inflammatoires
Les données de l'hémogramme
  • L'anémie est modérée (Hb = 9-11 gr/100ml), normochrome et normocytaire au début puis hypochrome et enfin microcytaire si le syndrome inflammatoire se prolonge (la microcytose restant toutefois modérée) ;
  • Sur le frottis, anisocytose et hypochromie ;
  • Les réticulocytes sont normaux ou diminués ;
  • Polynucléoses neutrophiles fréquentes (< 8 Giga/L), plaquettes modérément augmentées (500-600 Giga/L).
Métabolisme du Fe
  • Hyposidérémie constante, modérée apparaissant avant l'anémie ;
  • Capacité totale de fixation de la Tf normale ou diminuée ainsi que le coefficient de saturation ;
  • Ferritinémie élevée (augmentation des réserves en Fe).
Les autres examens sont inutiles

Myélogramme: lignée érythroblastique quantitativement nle, hypochromie. A la coloration de Perls, diminution des sidéroblastes dans les Eb, macrophages chargés ++ en Fe.

2) Des anémies normo- ou hypersidérémiques

a) Les thalassémies
La β-thalassémie homozygote (maladie de Cooley)
  • Hémogramme: microcytose et hypochromie ++, poïkilocytose ++ (cellules cibles, GR à ponctuations basophiles), parfois érythroblastose sanguine ;
  • Etude du Fe: augmentation de la sidérémie, du coefficient de saturation de la Tf, et de la ferritine ;
  • Myélogramme: hyperplasie érythroblastique ++, sidéroblastose ++, signes de dysérythropoïèse (cytoplasmes effilochés, anomalies nucléaires, ...) ;
  • Electrophorèse de Hb: HbF augmentée (50-98%), HbA2 nle, HbA1 diminuée (valeurs normales des différentes formes d'Hb chez l'adulte: HbA1 = 97%, HbA2 <3%, HbF < 1%).
La β-thalassémie intermédiaire ou mineure
  • Forme atténuée ou asymptomatique de la maladie de Cooley, l'aspect classique rencontrée sur l'hémogramme est celui d'une pseudo-polyglobulie hypochrome microcytaire) ;
  • Electrophorèse de l'Hb: augmentation de l'HbA2 > 3%, augmentation de HbF 1-5%.
L'α-thalassémie

Est à l'origine d'une anémie microcytaire d'importance variable avec présence d'hémoglobine H ou Bart à l'électrophorèse.

b) Les anémies sidéroblastiques

Se traduisent par une augmentation de la sidérémie, du coefficient de saturation de la Tf et de la ferritinémie. Au myélogramme après coloration de Perls présence de très nombreux sidéroblastes (sidéroblastes en couronne où les sidérosomes sont disposés en couronne autour du noyau des érythroblastes).

Source : Pathologies érythrocytaires - Les anémies - URML Normandie - Lire le document original

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1 - Définition

Une anémie macrocytaire se définit par une valeur inférieure aux normales du taux d'Hb circulante et par un volume globulaire moyen (VGM) élevé > 100 fl.

2 - Physiopathologie

Une macrocytose peut se rencontrer dans différentes situations pathologiques :

  • Anémies très régénératives avec hyperréticulocytose, les réticulocytes ayant un diamètre supérieur à celui des GR adultes.
  • Au cours d'hépatopathies, alcooliques en particulier, du fait d'une augmentation de la surface du GR par excès de lipides membranaires. La macrocytose est un très bon signe biologique d'imprégnation éthylique chronique.
  • Lors d'anomalies de synthèse de l'ADN en rapport avec des carences en folate ou en vitamine B12. Le défaut de synthèse d'ADN se traduit au niveau de la moelle osseuse, par une diminution du nombre des mitoses érythroblastiques alors que le processus de maturation cytoplasmique (hémoglobinisation) se poursuit normalement --> macrocytose. On observe de ce fait un asynchronisme de maturation nucléocytoplasmique qui conduit à une érythropoïèse inefficace avec avortement érythroblastique intramédullaire.

Les carences en folate sont les causes les plus fréquentes d'anémies macrocytaires :

  • Causes nutritionnelles ++ : alcoolisme chronique, grossesses multiples et répétées, vieillard dénutri, malnutrition ;
  • Malabsorption: pathologie du grêle ;
  • Origine iatrogène (interférences médicamenteuses) ++ : de nombreux médicaments interfèrent avec le métabolisme des folates: antibiotique, anti-épilleptiques, antimitotiques ;
  • Hyperconsommation en raison d'une production cellulaire élevée: hémolyse chronique, cancers.

Les carences en vitamine B12 sont moins fréquentes :

  • Malabsorption d'origine gastrique: gastrite atrophique de la maladie de Biermer (Maladie auto-immune avec production d'auto-anticorps anti-Facteur intrinsèque de Castle et anti-cellules pariétales gastriques Þ défaut d'absorption de la B12), chirurgie gastrique (gastrectomie) ;
  • Pathologie du grêle ;
  • Végétariens strictes.

3 - Diagnostic biologique des anémies macrocytaires

1) Les données de l'hémogramme
  • Anémie d'importance variable, parfois sévère (Hb < 6 gr/100mL) ;
  • Macrocytose: VGM > 100 fl, on parle de mégaloblastose si le VGM > 120 fl ;
  • TCMH augmenté > 33pg, CCMH normale ;
  • Neutropénie modérée fréquente < 2 Giga/L, plaquettes normales ou discrètement diminuées < 150 Giga/L.

Sur le frottis, on note une anisocytose avec une majorité de macrocytes.

(∅ >9µ) sans zone claire centrale, une poïkilocytose avec macro-ovalocytes, une anisochromie avec hyperchromasie, des Polynucléaires neutrophiles hypersegmentés

2) Les données du myélogramme

Devant un tableau d'anémie macrocytaire, le myélogramme est un examen indispensable à pratiquer avant tout traitement.

  • Hyperplasie érythroblastique > 30% avec excès de formes jeunes (proérythroblastes, érythroblastes basophiles) ;
  • Anomalies morphologiques de la lignée érythroïde = signes de dysérythropoïèse. Les érythroblastes sont de grande taille (mégaloblastes) avec asynchronisme de maturation nucléo-cytoplasmique : cytoplasmes normalement hémoglobinisés contrastant avec une immaturité nucléaire (“ chromatine perlée ” non condensée, “ oedème chromatinien ”), fragmentation nucléaire (corps de Jolly), mitoses anormales polyploïdes ;
  • Anomalies de la lignée granuleuse: myélocytes et métamyélocytes de grande taille, PNN à noyau hypersegmenté (métamyélocytes géants) ;
  • Anomalies de la lignée plaquettaire: mégacaryocytes hypersegmentés.
3) Numération des réticulocytes

Taux variable selon le type régénératif ou arégénératif de l’anémie macrocytaire

4) Bilan martial
  • Sidérémie normale ou légèrement augmentée en raison de l’hémolyse intramédullaire (avortement érythroblastique) ;
  • Ferritine élevée.

4 - Diagnostic étiologique des anémies macrocytaires

1) Anémies macrocytaires régénératives

Au cours des poussées d’hémolyse ou après un épisode hémorragique aigu. Les réticulocytes sont élevés > 80 Giga/L et l’anémie souvent modérée.

2) Anémies macrocytaires arégénératives
a) Anémies mégaloblastiques par carence vitaminique (Folate et/ou B12)
  • Anémie ++, Hb < 6 gr/L ;
  • Réticulocytose basse < 20 Giga/L ;
  • Neutropénie et thrombopénie modérée ;
  • Le myélogramme est indispensable, réalisé avant tout traitement ;
  • Le diagnostic de la carence vitaminique se traduit par une diminution du taux de B12 sérique (dosage radio-immunologique) et/ou des folates sériques et surtout érythrocytaires.

Certains tests classiques: test de Schilling, exploration du métabolisme des folates ne sont plus réalisés en pratique courante.

b) Les myélodysplasies

Maladie de la cellule souche myéloïde avec une insuffisance quantitative et qualitative de l’hématopoïèse. Il s’agit de pathologies malignes (états préleucémiques), le diagnostic sera évoqué si à l’anémie macrocytaire arégénérative on trouve associées une neutropénie et/ou une thrombopénie ++ (PN < 0.5-1 Giga/L, plaquettes < 50-100 Giga/L). Le myélogramme fera le diagnostic (cf cours ultérieurs).

Source : Pathologies érythrocytaires - Les anémies - URML Normandie - Lire le document original

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1 - Définition et caractéristiques

Ces anémies se définissent par un taux d’hémoglobine circulante abaissé avec un TCMH et un VGM normaux. Elles relèvent de deux types de mécanisme :

  • Origine périphérique par hémorragie ou excès de destruction des GR (hyperhémolyse), l’anémie sera dans ce cas de type régénératif ;
  • Origine centrale par défaut de production (anomalie des cellules souches et de leur régulation), l’anémie sera dans ce cas de type arégénératif.

2 - Anémies par hémorragie aiguë

Il s’agit dans ce cas d’hémorragies importantes faciles à objectiver. Dans un premier temps l’hémorragie entraîne une perte équivalente de plasma et d’éléments figurés, les paramètres de l’hémogramme (Hb, GR, hématocrite) ne sont donc pas perturbés. Secondairement il se produit un afflux de liquide du compartiment extravasculaire, ce qui occasionne une hémodillution et modifie les paramètres de l’hémogramme. Après quelques heures on constate une augmentation de la synthèse d’érythropoïétine à l’origine d’une hyperréticulocytose qui culmine vers le 8-10 ème jour. L’origine de l’anémie est généralement évidente et ne nécessite pas de bilan particulier.

3 - Anémies par hyperhémolyse, diagnostic biologique

Hémogramme
  • Anémie d’importance variable ;
  • Sur le frottis : anisocytose, poïkilocytose, polychromasie (présence de réticulocytes), érythroblastose sanguine fréquente ;
  • Hyperréticulocytose ++ ;
  • Polynucléose modérée réactionnelle fréquente.
Myélogramme
  • Hyperplasie érythroblastique homogène portant sur tous les éléments de la lignée, les autres lignées sont normales ;
  • Coloration de Perls: augmentation des réserves médullaires.
Bilan martial

La sidérémie, la ferritinémie et le coefficient de saturation de la Tf sont normaux ou augmentés en fonction de l’importance de l’hyperhémolyse.

Bilan d'hémolyse
  • Bilirubine libre ↑, Haptoglobine ↓, urobilinurie
  • Si l'hémolyse est massive : hyperhémoglobinémie (Hb libre circulante), hémoglobinurie, méthémoglobinémie ;
  • Durée de vie des GR
    Le plus souvent inutile, parfois réalisée pour préciser le lieu de destruction des GR

4 - Anémies par hyperhémolyse, diagnostic étiologique

1) Hémolyses d'origine extracorpusculaire

Elles peuvent être de causes multiples généralement acquises:

  • Hémolyse d'origine mécanique: l'hémolyse est intravasculaire, les GR sont détruits ou fragmentés du fait d'obstacle mécaniques ou de turbulences hémodynamiques (prothèses cardiaques, circulation extra-corporelle). L'anémie est généralement d'intensité modérée et se caractérise par la présence de schizocytes sur le frottis ;
  • Hémolyse d'origine infectieuse : une hémolyse parfois massive peut se rencontrer au cours d'infections bactériennes (Clostridium Perfringens, Streptocoque, Staphylocoque) ou parasitaire comme le paludisme (Plasmodium Falciparum) ;
  • Hémolyse d'origine toxique: industrielle (aniline, nitrobenzène,.... ), animale (venins), végétale (champignons) ;
  • Hémolyse d'origine immunologique +++.

Parmi les causes les plus fréquentes d'hémolyse extracorpusculaire

  • Anémie hémolytique auto-immune liée à la présence dans le sérum d'auto-anticorps dirigés contre des déterminants antigéniques présents à la surface des GR (cf cours d'Immuno-Hématologie) ;
  • Anémie hémolytique d'origine médicamenteuse faisant intervenir là encore un mécanisme immunologique ;
  • Anémie hémolytique néonatale par incompatibilité foeto-maternelle (cf cours d'Immuno-Hématologie) ;
  • Anémie hémolytique après accident transfusionnel ;
  • Anémie hémolytique observée après certaines viroses.
2) Hémolyses d’origine corpusculaire

Les causes sont là encore multiples, l’origine héréditaire (constitutionnelle) étant la règle.

a) Par anomalie de la membrane du GR

La sphérocytose héréditaire

C’est la plus fréquente des anémies hémolytiques constitutionnelles en rapport avec une anomalie de la membrane des GR (transmission autosomique dominante, expression variable). La lésion en cause est une mutation portant sur une protéine du cytosquelette (spectrine)  perte de la plasticité du GR, stase dans les capillaires spléniques et destruction par phagocytose dans la rate. La conséquence en est une anémie chronique modérée avec présence de sphérocytes sur les frottis (GR sans zone claire centrale). On note une augmentation de la fragilité osmotique des GR aux solutions hypotoniques (test peu spécifique), une augmentation du degrés d’auto-hémolyse spontanée in vitro à 37°C après 48h (>2%), auto-hémolyse corrigée par apport de glucose dans le milieu (test spécifique). On peut proposer une étude de la durée de vie des GR si l’hémolyse n’est pas patente ou pour préciser l’importance de la séquestration splénique (la durée de vie des GR observée est généralement dans ce cas de 5-10j).

Elliptocytose héréditaire

Caractérisée par l’existence sur les frottis de > 15% des GR avec une forme ovale; l’anémie est variable, si elle existe on peut observer une augmentation de la fragilité osmotique des GR aux solutions hypotoniques et de l’auto-hémolyse spontanée des GR.

b) Anémie par anomalie de l’hémoglobine (hémoglobinopathies)

La drépanocytose

La plus fréquente et la plus grave des anémies hémolytiques en rapport avec l’existence d’une Hb anormale. S’observe essentiellement chez les sujets de race noire. Transmission autosomique intermédiaire. L’anomalie de l’Hb en cause (HbS) est représentée par une mutation ponctuelle touchant le codon 6 de la chaîne  de la globine et substituant une valine à une glutamine (6 Glu  Val). Les GR contenant de l’HbS adoptent une forme en faux ou en feuille de houx (drépanocytes) lorsque le milieu est pauvre en O2 (polymérisation des molécules d’HbS désoxygénées et gélification du contenu du GR  falciformation) entraînant leur destruction dans les capillaires.

  • Drépanocytose homozygote S/S. Anémie hémolytique chronique importante (Hb = 6-9 gr/100mL), sur les frottis présence de quelques drépanocytes, leur pourcentage augmentant si le sang est pré-incubé avec un agent réducteur comme le métabisulfite de Na (test de falciformation). A l’électrophorèse de l’Hb absence d’HbA1, présence d’HbS. La mutation spécifique peut être recherchée à partir des leucocytes du sang périphérique par les techniques de biologie moléculaire ;
  • Drépanocytose hétérozygote A/S. Le plus souvent asymptomatique sauf en situation d’hypoxie (voyage en altitude par exemple). On retrouve 35-45% d’HbS à l’électrophorèse de l’Hb.

Hémoglobinose C

Rencontrée uniquement en Afrique, la forme homozygote C/C donne une anémie franche modérée. Sur le frottis on observe la présence de cellules cibles et à l’électrophorèse de l’Hb l’absence d’Hb A1 et la présence d’HbC.

c) Anémie par défaut enzymatique du GR (enzymopathies érythrocytaires)

Tout déficit enzymatique du GR perturbe le métabolisme érythrocytaire et concourt à la destruction prématurée du GR. Toutes les enzymes présentes dans le GR peuvent être concernées, nous n’envisagerons que les enzymopathies les plus fréquentes.

Déficit en G6PD (Glucose-6-Phosphate-déshydrogénase)

C’est la plus fréquente des enzymopathies érythrocytaires. Elle touche les sujets de race noire et ceux originaires du pourtour méditerranéen. Maladie récessive liée au sexe (les sujets mâles expriment la maladie qui est transmise par les femmes).

Il existe deux variants enzymatiques normaux (isoformes) Gd(+)A dans la race noire, Gd(+)B dans la race blanche. Pour que le déficit s’exprime, nécessité d’une “agression oxydante” : prise médicamenteuse, favisme, ... La G6PD est une enzyme nécessaire à la production de NADPH, coenzyme de la glutathion réductase qui permet la détoxication des peroxydes. En cas de dysfonctionnement de cette enzyme par absence de coenzyme, les peroxydes altèrent les chaînes de globine et la membrane du GR avec formation de corps de Heinz, diminution de la déformabilité des GR et destruction.

Le déficit en G6PD s’exprime le plus souvent par des accidents hémolytiques aigus survenant 1-3 j après la cause déclenchante : Chez les sujets de race noire Gd(-)A il s’agit le plus souvent de la prise d’antipaludéens, chez les sujets de race blanche Gd(-)B l’accident est classiquement secondaire à l’ingestion de fèves où à l’inhalation de leur pollen. L’hémolyse aiguë concerne uniquement les GR âgés (stock enzymatique réduit), et une réexposition immédiate à l’agent déclenchant n’aura pas de conséquence. Une anémie hémolytique chronique peut se rencontrer mais uniquement chez les sujets de race blanche Gd(-)B.

Le diagnostic se fait sur la mise en évidence des corps de Heinz dans les GR et est confirmé par le dosage du G6PD érythrocytaire. La biologie moléculaire permet également de préciser la nature de la mutation.

Déficit en pyruvate kinase

Toutes les races sont concernées, transmission autosomique récessive. Le déficit en cette enzyme a pour conséquence une baisse du contenu en ATP des GR et est à l’origine d’une anémie d’intensité variable. On observe une augmentation de l’auto-hémolyse des GR à 37°C après 48h, hémolyse non corrigée par le glucose mais corrigée par l’apport d’ATP dans le milieu. Le dosage de l’activité enzymatique dans les GR confirme le diagnostic.

5 - Anémies normochromes normocytaires arégénératives

Sont caractérisées par une réticulocytose en dessous des valeurs normales, l’absence de signe biologique d’hémolyse et d’anomalies morphologiques des GR.

1) Le contexte est évocateur
  • Insuffisance rénale --> défaut de synthèse d’érythropoïétine ;
  • Hypothyroïdie ( cf rôle des hormones thyroïdiennes dans l’érythropoïèse).
2) Troubles quantitatif ou qualitatif des cellules souches

Le myélogramme (et la biopsie ostéomédullaire) sont utiles pour le diagnostic pour évaluer l’hématopoïèse et rechercher l’existence de cellules anormales :

  • Aplasie ou hypoplasie érythroblastique congénitale (érythroblastopénie de la maladie de Blackfan-Diamon) ou acquise. ;
  • Aplasie ou hypoplasie médullaire globales (touchant toutes les lignées hématopoïétiques) congénitales ou acquises ;
  • Infiltration médullaire par des cellules malignes (leucémies aiguës, métastases).

Source : Pathologies érythrocytaires - Les anémies - URML Normandie - Lire le document original

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1 - Définitions

La polyglobulie se définit par l’augmentation de la masse érythrocytaire totale (Volume Globulaire Totale = VGT), la masse plasmatique totale étant normale.

Le diagnostic est évoqué sur l’hémogramme :

  • GR > 6 Terra/L ;
  • Hb > 17gr/100 ml chez l’homme et > 16 gr/100ml chez la femme :
  • Hématocrite > 55%.

Le diagnostic est confirmé par la mesure du VGT par méthode isotopique (51Cr) :

  • = 36 ml/kg chez l’homme ;
  • = 32 ml/kg chez la femme.

2 - Physiopathologie

1) Les fausses polyglobulies
  • Hémoconcentration (protidémie) ;
  • Thalassémie mineure (pseudopolyglobulie hypochrome) ;
  • "La pseudopolyglobulie de stress" : homme de 40-50 ans, obèse, hypertendu. Le VGT est nl mais on observe une diminution du volume plasmatique totale.
2) Les polyglobulies secondaires

Par hypersécrétion d’érythropoïétine (Epo)

a) Hyperproduction d’Epo adaptée à une hypoxie

Désaturation artérielle en O2

  • Altitude ;
  • Insuffisance respiratoire ;
  • Tabagisme ;
  • Malformations cardiaques cyanogènes (shunt droit-gauche).

Mauvais transfert de l’O2 aux tissus

  • Anomalies de l’Hb avec augmentation de l’affinité de l’Hb pour l’O2 ;
  • Déficit en 2,3-DPG ;
  • Méthémoglobinémie congénitale.

Hyperproduction inappropriée d'Epo

Possible dans certaines tumeurs du foie, rein, utérus et cervelet.

3) La polyglobulie primitive ou maladie de Vaquez

Syndrome myéloprolifératif (pathologie maligne) qui, à côté de la lignée érythroïde, concerne également les lignées granuleuse (hyperleucocytose) et plaquettaire (thrombocytose)

4) La polyglobulie idiopathique

Polyglobulie vraie sans étiologie évidente (à surveiller ++).

3 - Diagnostic biologique

1) L’hémogramme
  • Les GR sont normochromes normocytaires de morphologie normale ;
  • Rechercher des anomalies des autres lignées : polynucléose ? thrombocytose ?
2) Gazométrie artérielle
  • Recherche d’une désaturation artérielle en O2 : PaO2 < 65 mm de Hg et Sa02 < 92% ;
  • Détermination de la P50 (affinité anormale de l’Hb pour l’O2).
3) Myélogramme et biopsie ostéomédullaire

En cas de syndrome myéloprolifératif (maladie de Vaquez) : hyperplasie de l’ensemble des lignées myéloïdes.

Source : Pathologies érythrocytaires - Les anémies - URML Normandie - Lire le document original

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OMS - Principaux faits


vig_video1Vue d’ensemble

L'anémie est une maladie qui se caractérise par un nombre de globules rouges ou un taux d'hémoglobine des globules rouges inférieur à la normale. Elle touche principalement les femmes et les enfants.

L'anémie survient quand il n'y a pas assez d'hémoglobine dans le corps pour transporter l'oxygène vers les organes et tissus.

Dans les cas graves, l'anémie peut entraîner un déficit cognitif et moteur chez les enfants. Elle peut aussi causer des problèmes chez les femmes enceintes et leur bébé.

L'anémie peut être due à une mauvaise alimentation, des infections, des maladies chroniques, des menstruations abondantes, des problèmes de grossesse et des antécédents familiaux. Elle est souvent causée par un manque de fer dans le sang.

L'anémie est évitable et traitable.

Dans de nombreux pays à revenu faible ou intermédiaire de la tranche inférieure, les causes les plus communément reconnues de l'anémie sont la carence en fer et le paludisme.

Ampleur du problème

Les groupes de population les plus vulnérables à l'anémie sont les enfants de moins de 5 ans, en particulier les nourrissons et les enfants de moins de 2 ans, les adolescentes et femmes menstruées, ainsi que les femmes enceintes ou venant d'accoucher.

On estime que l'anémie touche un demi-milliard de femmes âgées de 15 à 49 ans et 269 millions d'enfants âgés de 6 à 59 mois dans le monde. En 2019, 30 % (539 millions) des femmes non enceintes et 37 % (32 millions) des femmes enceintes âgées de 15 à 49 ans souffraient d'anémie.

La Région africaine et la Région de l'Asie du Sud-Est de l'OMS sont les plus concernées, avec environ 106 millions de femmes et 103 millions d'enfants touchés par l'anémie en Afrique et 244 millions de femmes et 83 millions d'enfants touchés en Asie du Sud-Est.Manifestations cliniques

L'anémie provoque des symptômes tels qu'une fatigue intense, une capacité de travail physique réduite et un essoufflement. Elle est le signe d'une mauvaise nutrition et d'autres problèmes de santé.

Les symptômes courants et non spécifiques de l'anémie sont notamment les suivants :

  • fatigue ;
  • vertiges ou sensation d'étourdissement ;
  • mains et pieds froids ;
  • maux de tête ;
  • essoufflement, surtout à l'effort.

L'anémie sévère peut provoquer des symptômes plus graves, tels que :

  • des muqueuses pâles (dans la bouche, le nez, etc.) ;
  • une peau pâle, y compris sous les ongles ;
  • une respiration et fréquence cardiaque rapides ;
  • des étourdissements au moment de se lever ;
  • des ecchymoses se formant plus facilement.

Causes

L'anémie est diagnostiquée lorsque le taux d'hémoglobine dans le sang est inférieur au seuil spécifiquement établi en fonction de l'âge, du sexe et de l'état physiologique. Elle est considérée comme un symptôme d'une ou de plusieurs affections sous-jacentes.

L'anémie peut être causée par plusieurs facteurs : carences nutritionnelles, alimentation inadéquate (ou absorption insuffisante des nutriments), infections, inflammation, maladies chroniques, affections gynécologiques et obstétricales, et troubles héréditaires des globules rouges.

La carence en fer, principalement due à un apport alimentaire insuffisant en fer, est considérée comme la carence nutritionnelle la plus courante conduisant à l'anémie. Les carences en vitamine A, folate, vitamine B12 et riboflavine peuvent également entraîner une anémie, car ces substances jouent des rôles spécifiques dans la synthèse de l'hémoglobine et/ou la production d'érythrocytes. Les autres mécanismes à l'œuvre sont notamment les pertes de nutriments (par exemple, perte de sang due à des infections parasitaires, hémorragie provoquée par l'accouchement ou perte de sang menstruel), un trouble de l'absorption, de faibles réserves de fer à la naissance et des interactions nutritionnelles affectant la biodisponibilité du fer.

Les infections peuvent être une autre cause majeure de l'anémie, en fonction de la charge locale de maladies infectieuses telles que le paludisme, la tuberculose, le VIH et les infections parasitaires. Elles peuvent nuire à l'absorption des nutriments et au métabolisme (par exemple, paludisme, ascaridiase) ou entraîner une perte de nutriments (par exemple, schistosomiase, ankylostomiase). De nombreuses maladies chroniques peuvent provoquer une inflammation et entraîner une anémie d'inflammation ou une anémie de maladie chronique. L'infection par le VIH provoque une anémie par toutes sortes de mécanismes, y compris la production inefficace ou la destruction excessive des globules rouges, la perte de sang et les effets secondaires du traitement médicamenteux.

Les pertes menstruelles abondantes et constantes, l'augmentation du volume sanguin maternel pendant la grossesse et la perte de sang pendant et après l'accouchement, en particulier en cas d'hémorragie post-partum, conduisent généralement à une anémie.

En outre, dans certaines régions, les troubles héréditaires des globules rouges sont une cause fréquente d'anémie. Il s'agit notamment de maladies telles que la thalassémie α et β due à des anomalies de la synthèse de l'hémoglobine, les troubles drépanocytaires dus à des modifications de la structure de l'hémoglobine, d'autres hémoglobinopathies dues à des variants géniques de l'hémoglobine, des anomalies des enzymes des globules rouges ou des anomalies de la membrane des globules rouges.

Traitement et prévention

Le traitement et la prévention de l'anémie dépendent de la cause sous-jacente de la maladie. Il existe de nombreux moyens efficaces de la traiter et de la prévenir.

Changer de régime alimentaire peut contribuer à réduire l'anémie dans certains cas, notamment :

  • manger des aliments riches en fer, folate, vitamine B12, vitamine A et autres nutriments ;
  • avoir une alimentation saine et équilibrée ;
  • prendre des compléments, sur recommandation d'un professionnel de santé qualifié.

D'autres problèmes de santé peuvent provoquer l'anémie. On veillera à :

  • prévenir et traiter le paludisme ;
  • prévenir et traiter la schistosomiase et d'autres infections causées par des géohelminthes (vers parasites) ;
  • se faire vacciner et avoir une bonne hygiène pour prévenir les infections ;
  • prendre en charge les maladies chroniques comme l'obésité et les problèmes digestifs ;
  • attendre au moins 24 mois entre les grossesses et utiliser une méthode de contraception pour éviter les grossesses non désirées ;
  • prévenir et traiter les saignements menstruels abondants et les hémorragies avant ou après l'accouchement ;
  • retarder le clampage du cordon ombilical après l'accouchement (d'au moins une minute) ;
  • traiter les troubles héréditaires des globules rouges comme la drépanocytose et la thalassémie.

Auto-prise en charge

Il y a plusieurs moyens de prévenir et de prendre en charge l'anémie au quotidien, notamment adopter une alimentation saine et équilibrée et consulter rapidement un professionnel de santé en cas de symptômes.

Pour une alimentation saine et équilibrée :

  • mangez des aliments riches en fer : viandes rouges maigres, poissons et volailles, légumineuses (lentilles, haricots), céréales enrichies, légumes à feuilles vert foncé ;
  • mangez des aliments riches en vitamine C (tels que fruits et légumes) qui aident le corps à absorber le fer ;
  • évitez les aliments qui ralentissent l'absorption du fer lorsque vous consommez des aliments riches en fer : son dans les céréales (farine de blé entier, avoine), thé, café, cacao, calcium.

Si vous prenez des compléments de calcium et de fer, prenez-les à des moments différents.

En cas de saignements menstruels abondants, consultez votre médecin pour obtenir un traitement. Des compléments de fer ou des contraceptifs hormonaux pourront vous être recommandés.

Certaines infections peuvent provoquer une anémie. Lavez-vous les mains à l'eau et au savon et utilisez des toilettes propres pour réduire le risque d'infection.

Le paludisme peut aussi provoquer une anémie. Les personnes vivant dans des endroits où le paludisme est courant devraient suivre les conseils de prévention des autorités sanitaires locales. Faites-vous soigner rapidement si vous pensez être atteint du paludisme.

Impact mondial

Les conséquences de l'anémie sont diverses. L'anémie peut avoir des incidences sur les résultats scolaires (retards de développement et troubles du comportement tels qu'une baisse de l'activité motrice, des interactions sociales et de l'attention portée aux tâches), sur la productivité à l'âge adulte et sur la qualité de vie de manière générale. Pendant la grossesse, l'anémie a des effets néfastes sur la santé maternelle et l'accouchement, tels que naissance prématurée, faible poids à la naissance et mortalité maternelle. Outre les conséquences sur la santé, l'anémie peut avoir des répercussions financières considérables sur les individus, les familles, les communautés et les pays. On estime que chaque dollar des États-Unis (USD) investi dans la réduction de l'anémie chez les femmes pourrait générer 12 USD en retour sur investissement. (2)

Action de l'OMS

La réduction de l'anémie est l'une des six cibles mondiales en matière de nutrition fixées par l'Assemblée mondiale de la Santé dans le Plan d'application exhaustif concernant la nutrition chez la mère, le nourrisson et le jeune enfant. En outre, l'anémie chez les femmes âgées de 15 à 49 ans est l'une des cibles du Programme de développement durable à l'horizon 2030 de l'ONU.

L'OMS est déterminée à aider les pays à réduire l'anémie. Lors du Sommet Nutrition pour la croissance tenu en 2021, l'OMS s'est engagée à élaborer un cadre d'action global pour prévenir, diagnostiquer et prendre en charge l'anémie au moyen d'une approche multisectorielle. De plus, en collaboration avec l'UNICEF, l'OMS est en train de mettre en place une alliance visant à agir contre l'anémie, qui réunira des partenaires de tous les secteurs pour appuyer la mise en œuvre du cadre au niveau des pays.

Source : Carences en micronutriments - World Health Organization

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Recommandations de l'OMS

Supplémentation en fer chez les enfants de 6 à 23 mois

Là où la prévalence de l'anémie chez les enfants d'un an environ est supérieure à 40 % ou si le régime alimentaire ne comporte pas d'aliments enrichis en fer, une supplémentation à raison de 2 mg/kg de poids corporel par jour devrait être administrée à tous les enfants de 6 à 23 mois.

Supplémentation en fer ou en fer/acide folique dans la prévention de l'anémie chez la femme pendant le postpartum

Une supplémentation en fer et en acide folique devrait être proposée aux femmes pendant au moins trois mois après l'accouchement.
Cette supplémentation doit être de 60 mg de fer et 400 µg d'acide folique par jour.

Supplémentation intermittente en fer et acide folique chez la femme enceinte non anémique

Une supplémentation orale intermittente en fer et en acide folique, avec 120 mg de fer élémentaire* et 2800 µg (2,8 mg) d'acide folique une fois par semaine, est recommandée pour les femmes enceintes en vue d'améliorer les issues maternelles et néonatales de la grossesse si la prise quotidienne de fer n'est pas acceptable en raison d'effets secondaires, et dans les populations où le taux de prévalence de l'anémie chez les femmes enceintes est inférieure à 20 %.**

* 120 mg de fer élémentaire sont équivalents à 600 mg de sulfate ferreux heptahydraté, à 360 mg de fumarate ferreux ou à 1000 mg de gluconate ferreux.
** Cette recommandation se substitue à la recommandation antérieure de l'OMS (Intermittent iron and folic acid supplementation in non-anaemic pregnant women, 2012).

Supplémentation intermittente en fer et en acide folique chez les femmes menstruées

La supplémentation intermittente en fer et en acide folique est recommandée comme intervention de santé publique chez les femmes menstruées vivant dans des endroits où l'anémie est très répandue, pour accroître leur hémoglobinémie, améliorer leur bilan en fer et réduire le risque d'anémie.

La directive de l'OMS intitulée « Supplémentation intermittente en fer et en acide folique chez les femmes menstruées », propose un plan pour la supplémentation intermittente en fer et en acide folique chez les femmes menstruées.

Supplémentation périodique en fer pour les enfants d'âge préscolaire et scolaire

Dans les zones où le taux de prévalence de l'anémie atteint au moins 20 % parmi les enfants d'âge préscolaire (24-59 mois) ou scolaire (5 12 ans), l'OMS recommande une supplémentation intermittente en fer comme intervention de santé publique afin d'améliorer le bilan martial et de réduire le risque d'anémie chez l'enfant.

La directive de l'OMS intitulée « Supplémentation intermittente en fer chez les enfants d'âge préscolaire et scolaire » propose un schéma pour la supplémentation intermittente en fer chez les enfants d'âge préscolaire et scolaire.

Supplémentation quotidienne en fer et en acide folique pendant la grossesse

Une supplémentation orale quotidienne en fer et en acide folique avec 30 à 60 mg de fer élémentaire* et 400 µg (0,4 mg) d'acide folique3** est recommandée pour les femmes enceintes afin de prévenir l'anémie maternelle, la septicémie puerpérale, les petits poids de naissance et les naissances avant terme.***

* 60 mg de fer élémentaire sont équivalents à 300 mg de sulfate ferreux heptahydraté, à 180 mg de fumarate ferreux ou à 500 mg de gluconate ferreux.
** Il convient de débuter la prise d'acide folique aussi tôt que possible (dans l'idéal, avant la conception) pour prévenir les anomalies du tube neural.
*** Cette recommandation se substitue à la recommandation antérieure de l'OMS (Daily iron and folic acid supplementation in pregnant women, 2012).


Guides et documents de références


Données factuelles


Pierre Fabre Medical Care


La gamme Tardyferon®

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Webinaires

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Conduite à tenir de la Sage-femme pour une prise en charge efficiente de l’anémie par carence martiale chez la femme enceinte - 21 mars 2023

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L'hémogramme : tout ce que vous devez savoir - 12 novembre 2020

PF/RUB-TARDYFERON/2020/09




packshot
Tardyferon® Nourrissons, enfants et adultes

1 - DÉNOMINATION DU MEDICAMENT

2 - COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Pour 1 ml de solution :

Sulfate ferreux heptahydraté : 99.56 mg
(correspondant à 20,00 mg de fer élément).

Excipient à effet notoire (pour 1 ml) : sorbitol (E420) (360 mg), sodium (moins de 1 mmol (23 mg), c'est-à-dire pratiquement « sans sodium »).
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3 - FORME PHARMACEUTIQUE

Solution buvable.
Solution buvable de couleur jaune à orange.

4 - DONNÉES CLINIQUES

4.1 Indications thérapeutiques

Tardyferon® 20 mg/ml Nourrissons, solution buvable

Traitement de l'anémie par carence martiale.

Tardyferon® 20 mg/ml Enfants et adultes, solution buvable

Tardyferon® 20 mg/ml Enfants et adultes, solution buvable est indiqué chez les enfants âgés de plus de 2 ans et les adultes.

4.2 Posologie et mode d'administration

Tardyferon® 20 mg/ml Nourrissons, solution buvable

Voie orale réservée aux nourrissons de 6 à 24 mois.

Posologie

La dose thérapeutique est de 1 à 2 mg/kg/j.
1 mL de solution correspond à 20 mg de fer élément.

Population pédiatrique :

Les doses par âge et selon le poids moyen sont présentées ci-dessous :

Traitement de l'anémie par carence martiale :

Tardyferon® 20 mg/ml Enfants et adultes, solution buvable

Voie orale réservée aux enfants de plus de 2 ans et aux adultes.

Posologie

1 ml de solution correspond à 20 mg de fer élément.

Traitement de l'anémie par carence martiale
Population pédiatrique

Enfants de 2 à 10 ans

Enfants de plus de 10 ans et adultes

50 à 100 mg/jour (dose lue directement sur la pipette graduée) en une ou plusieurs prise(s) selon la tolérance digestive.

Prévention de l'anémie par carence en fer chez la femme enceinte
Femmes enceintes

50 mg /jour (dose lue directement sur la pipette graduée) en une ou plusieurs prise(s) selon la tolérance digestive

Les doses par âge et selon le poids moyen sont présentées dans le tableau ci-dessous :

  Poids moyen (kg) Dose recommandée (mg/jour)
Traitement de l'anémie par carence martiale
2 à 6 ans 15-20 30-40
6 à 10 ans 20-35 40-50
> 10 ans (enfants et adultes incluant les femmes enceintes) - 50-100
Prévention de l'anémie par carence en fer chez la femme enceinte - 50

Mode d'administration

  1. La solution buvable doit être administrée immédiatement et uniquement à l'aide de la pipette graduée fournie.
    • Tardyferon® 20 mg/mL Nourrissons, solution buvable : Prélever la solution à l'aide de la pipette jusqu'à la graduation la plus proche du dosage prescrit (graduation tous les 5 mg) ;
    • Tardyferon® 20 mg/mL Enfants et adultes, solution buvable : Prélever la solution à l'aide de la pipette jusqu'à la graduation la plus proche du dosage prescrit (graduation tous les 10 mg).
  2. Le traitement est à prendre avant ou pendant les repas en fonction de la tolérance digestive.
  3. Après dilution dans ½ verre d'eau, le produit doit être administré immédiatement.
  4. Après chaque utilisation, refermer le flacon, bien rincer la pipette à l'eau de ville et laisser sécher sur papier absorbant puis ranger immédiatement la pipette au sein de sa boite dans un endroit inaccessible aux enfants. Ne jamais séparer la pipette de la boite et de la notice.

Durée du traitement

Anémie par carence martiale

La durée du traitement doit être suffisante pour corriger l'anémie et restaurer les réserves en fer. En fonction de la déplétion des réserves, le traitement peut durer au moins 3 à 6 mois, et peut éventuellement être prolongé si la cause de l'anémie n'est pas contrôlée.

Un contrôle de l'efficacité n'est utile qu'après au moins 3 mois de traitement : il doit porter sur la correction de l'anémie (Hb, MCV) et sur la restauration des stocks de fer (ferritine sérique, récepteur de la transferrine sérique et coefficient de saturation de la transferrine).

Prévention de l'anémie par carence en fer chez la femme enceinte

50 mg par jour pendant les 2 derniers trimestres de la grossesse (ou à partir du 4ème mois).

4.3 Contre-indications

4.4 Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

Mises en garde spéciales

Tardyferon® 20 mg/ml Nourrissons, solution buvable

Afin de limiter le risque de fausse route lors de l'administration du produit, il est particulièrement important de suivre scrupuleusement le mode d'administration du produit chez le nourrisson, notamment :

4.5 Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions

Association déconseillée

+ Fer (sels de) (voie injectable)
Lipothymie, voire choc attribué à la libération rapide du fer de sa forme complexe et à la saturation de la sidérophiline.

Associations faisant l'objet de précautions d'emploi

+ Bisphosphonates
Pour les sels de fer administrés par voie orale : diminution de l'absorption digestive des bisphosphonates. Prendre les sels de fer à distance des bisphosphonates (de 30 minutes au minimum à plus de 2 heures, si possible, selon le bisphosphonate).

+ Calcium
Avec les sels de fer par voie orale : diminution de l'absorption digestive des sels de fer. Prendre les sels de fer à distance des repas et en l'absence de calcium.

+ Zinc, Strontium
Diminution de l'absorption digestive du zinc ou du strontium par les sels de fer. Prendre les sels de fer à distance du zinc ou du strontium (plus de 2 heures, si possible).

+ Cyclines (voie orale)
Avec les cyclines utilisées par voie orale : diminution de l'absorption digestive des cyclines (formation de complexes). Prendre les sels de fer à distance des cyclines (plus de 2 heures, si possible).

+ Entacapone
Diminution de l'absorption digestive de l'entacapone et du fer par chélation de celui-ci par l'entacapone. Prendre les sels de fer à distance de l'entacapone (plus de 2 heures si possible).

+ Fluoroquinolones
Diminution de l'absorption digestive des fluoroquinolones. Prendre les sels de fer à distance des fluoroquinolones (plus de 2 heures, si possible).

+ Hormones thyroïdiennes
Diminution de l'absorption digestive des hormones thyroïdiennes. Prendre les hormones thyroïdiennes à distance du fer (plus de 2 heures, si possible).

+ Methyldopa, Levodopa
Diminution de l'absorption digestive .des dérivés de la dopamine. Prendre les sels de fer à distance de la methyldopa et de la lévodopa (plus de 2 heures si possible).

+ Penicillamine
Diminution de l'absorption digestive de la pénicillamine. Prendre les sels de fer à distance de la pénicillamine (plus de 2 heures, si possible).

+ Sels, oxydes et hydroxydes de magnesium, aluminium et de calcium (topiques intestinaux)
Diminution de l'absorption digestive des sels de fer. Prendre les sels de fer à distance des topiques gastro-intestinaux (plus de 2 heures, si possible).

Associations à prendre en compte

+ Acide acétohydroxamique
Diminution de l'absorption digestive de ces deux médicaments par chélation du fer.

4.6 Fertilité, grossesse et allaitement

Grossesse

Il existe des données limitées sur l'utilisation de fer au 1er trimestre de grossesse permettant d'évaluer le risque malformatif.
Les données issues d'essais cliniques ne montrent pas d'impact de la supplémentation en fer au cours de la grossesse sur le poids de naissance, la prématurité et le décès néonatal.
Les études animales n'indiquent pas de toxicité sur la reproduction (voir section 5.3).
En conséquence, l'utilisation des sels de fer ne sera envisagée au cours de la grossesse que si nécessaire.

Allaitement

Le fer est présent en faible quantité dans le lait maternel. Sa concentration est indépendante des apports maternels. En conséquence, aucun effet chez le nouveau-né/nourrisson n'est attendu.

Tardyferon® 20 mg/ml Enfants et adultes, solution buvable, peut être utilisé pendant l'allaitement.

Fertilité

Les études animales n'indiquent aucun effet sur la fertilité mâle et femelle.

4.7 Effet sur l'aptitude à la conduite et l'utilisation de machines

Tardyferon® 20 mg/ml Enfants et adultes, solution buvable, n'a aucun effet ou un effet négligeable sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines.

4.8 Effets indésirables

Le tableau ci-dessous présente les effets indésirables observés durant les études cliniques (7 études comptabilisant au total 1051 patients dont 649 patients sous Tardyferon® comprimé), durant l'expérience post-marketing ou dans la littérature et pour lesquels le lien de causalité ne peut pas être exclu avec le produit.

Les effets indésirables sont répertoriés selon la classification de systèmes d'organes MedDRA et énumérés ci-dessous comme : très fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥ 1/100, < 1/10), peu fréquent (≥ 1/1 000), < 1/100), rare (≥ 1/10 000), <1/1.000), très rare (<1/10 000), indéterminée (ne pouvant être estimée à partir des données disponibles).

  Fréquent
(≥ 1/100 < 1/10)
Peu fréquent
(≥ 1/1 000 < 1/100)
Fréquence indéterminée
(ne peut être estimée à partir des données disponibles)
Affections du système immunitaire     Hypersensibilité, urticaire
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales   Œdème laryngé  
Affections gastro intestinales Constipation, diarrhée, distension abdominale, douleur abdominale,
Altération de la couleur des fèces, nausée
Fèces anormales, dyspepsie, vomissement, gastrite Dyschromie dentaire
Mélanose gastro-intestinale
Affections de la peau et du tissu sous cutané   Prurit, éruption érythémateuse  

Autres Populations particulières

D'après les données de la littérature, une pigmentation brun-noire de la muqueuse gastro-intestinale (pseudomélanose/mélanose) a été observée chez de rares patients âgés recevant une supplémentation en fer et souffrant d'une insuffisance rénale chronique, de diabète et/ou d'hypertension. Cette pigmentation peut gêner une chirurgie gastro-intestinale (voir rubrique 4.4).

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration.

4.9 Surdosage

Des cas de surdosage avec des sels de fer ont été rapportés, en particulier chez l'enfant. Le risque de toxicité lié à un surdosage commence à la dose de fer élémentaire de 20 mg/ kg et augmente à partir de 60 mg/kg.

Une intoxication au fer évolue en 5 phases symptomatiques successives :

Le diagnostic repose principalement sur les symptômes cliniques, et est supporté par un taux de fer sérique élevé.
Le traitement doit intervenir le plus tôt possible :

5 - PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynamiques

Classe pharmacothérapeutique : PREPARATIONS ANTIANEMIQUES. Code ATC : B03AA07. Apport de fer ferreux.

Le fer est un nutriment minéral essentiel qui présente un rôle physiologique clé et qui est nécessaire dans de nombreuses fonctions telles que le transport de l'oxygène, la production d'ATP, la synthèse d'ADN et le transport des électrons.

Mécanisme d'action

Tardyferon® 20 mg/ml, solution buvable, contient du fer sous forme de sulfate ferreux stable.
Cette solution est conçue pour délivrer du fer, atome central de l'hème. Il est un constituant de l'hémoglobine et aussi essentiel pour l'érythropoïèse. Le fer est utilisable par les protéines de l'organisme assurant le transport, le stockage et l'utilisation du fer (respectivement la transferrine, la ferritine et l'hémoglobine).

Effets pharmacodynamiques

Le fer est un constituant physiologique de l'organisme présent dans de nombreux organes et impliqué dans plusieurs fonctions physiologiques (synthèse de l'hémoglobine, de la myoglobine et substrats dans certaines réactions enzymatiques).
En cas de carence en fer, ce fonctionnement est perturbé. La reconstitution des réserves de fer par traitement oral permet de normaliser ces fonctions physiologiques.

Efficacité et sécurité clinique

Les études cliniques ont montré que la réponse hématologique et la restauration des réserves de fer étaient satisfaites par administration de fer par voie orale.

5.2. Propriétés pharmacocinétiques

Aucune donnée de pharmacocinétique n'est disponible dans la population pédiatrique.

Absorption

L'absorption du fer est un processus actif qui se situe principalement au niveau du duodénum et de la partie proximale du jéjunum.
L'absorption est majorée quand les réserves en fer sont diminuées et baisse quand les réserves en fer sont suffisantes.
La prise de certains aliments ou l'administration concomitante de certains médicaments peut interférer avec l'absorption (voir rubrique 4.5).

Distribution

Dans l'organisme, les réserves de fer se situent essentiellement au niveau de la moelle osseuse (érythroblastes), des érythrocytes, du foie et de la rate. Dans la circulation sanguine, le fer est transporté par la transferrine essentiellement vers la moelle osseuse où il est incorporé à l'hémoglobine.

Biotransformation

Le fer est un ion métallique, non métabolisé.

Élimination

Aucun mécanisme d'excrétion actif n'existe pour le fer.
L'excrétion moyenne de fer chez le sujet sain est estimée à 0,8-2 mg/ jour. La voie d'élimination principale est le tractus gastro-intestinal (desquamation des entérocytes, dégradation de l'hème issue de l'extravasation des globules rouges), le tractus urogénital et la peau. L'excédent digestif de fer est éliminé dans les fèces.

5.3. Données de sécurité précliniques

Les données non cliniques issues des études conventionnelles de pharmacologie de sécurité, toxicologie en administration répétée, génotoxicité, cancérogénèse, et des fonctions de reproduction et de développement, n'ont pas révélé de risque particulier pour l'homme pour l'homme aux doses proposées. Aucune étude long-terme de cancérogénèse n'a été réalisée.

6 - DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Sorbitol liquide (non cristallisé), Arôme orange*, Acide sulfurique, Propionate de sodium, Saccharine sodique, Eau purifiée.

* Composition de l'arôme orange : acétaldéhyde, octanal, nonanal, decanal, butyrate d'éthyle, citronellal, eau, citral, linalool, huile essentielle d'orange, propylène glycol E1520.

6.2. Incompatibilités

Aucune étude de compatibilité n'a été menée.

6.3. Durée de conservation

Tardyferon® 20 mg/ml Enfants et adultes, solution buvable

Tardyferon® 20 mg/ml Nourrissons, solution buvable

6.4. Précautions particulières de conservation

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

Tardyferon® 20 mg/ml Nourrissons, solution buvable

Un flacon de 45 mL, nourrissons, en verre ambré (type III) fermé par un bouchon sécurité-enfant. Une pipette (PE) de 2 mL, graduée de 5 à 30 mg (graduation tous les 5 mg), est fournie pour l'administration orale.

Tardyferon® 20 mg/ml Enfants et adultes, solution buvable

Un flacon de 90 mL, enfants et adultes, en verre ambré (type III) fermé par un bouchon sécurité-enfant. Une pipette (PE) de 5 mL, graduée de 10 à 100 mg (graduation tous les 10 mg), est fournie pour l'administration orale.

6.6. Précautions particulières d'élimination et de manipulation

Une fois le traitement terminé, rapportez à votre pharmacien toutes les boîtes entamées y compris la pipette graduée ainsi que le flacon pour une destruction correcte et appropriée de ce médicament.

7 - TITULAIRE DE L'AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

PIERRE FABRE MEDICAMENT
45, PLACE ABEL GANCE 92100 BOULOGNE France.

8. NUMERO(S) D'AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

Tardyferon® 20 mg/ml Nourrissons, solution buvable

CIP 34009 300 576 3 6 : 45 mL en flacon (verre brun) avec pipette doseuse (PE) de 2 mL.

Tardyferon® 20 mg/ml Enfants et adultes, solution buvable

34009 300 576 4 3 : 90 mL en flacon (verre brun) avec pipette doseuse (PE) de 5 mL.

9 - CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Non soumis à prescription médicale.

INFORMATION MEDICALE ET SCIENTIFIQUE

PIERRE FABRE MEDICAMENT TUNISIE Immeuble Horizon – Rue du Lac Winnipeg – Les Berges du Lac – 1053 – Tunis – TUNISIE. Tél : +216 71 161 400, +221 33 869 62 99. Fax : +216 71 861 363.

PHARMACOVIGILANCE :

+216 24 959 066, +216 71 161 400.

9. DATE DE RÉVISION DU TEXTE

Mai 2019.

Dernière mise à jour de cette page

01/10/2020.


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