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Publié dans Médecine d'Afrique Noire 6507 - Juillet 2018 - pages 388-396
Auteurs : R. Lazoumar Hamidou, L. Mahaman Moustapha, M.A. Maiga, Y.H. Djibo, M. Mouhaimouni, A. Boubacar, M.L. Ibrahim - Niger
Problématique : La transmission du paludisme dans les pays du Sahel est tributaire des facteurs climatiques. Au Niger, il y a un gradient de transmission qui est décroissant du Sud au Nord. L’objectif de l’étude est de décrire les relations entre les facteurs climatiques et le paludisme afin de mettre au point des stratégies de contrôle.
Patients et méthodes : Il s’agit d’une étude analytique et rétrospective, utilisant les données de 2004 à 2013 (10 ans) de la commune urbaine de Tillabéry. Les données sanitaires sur le paludisme sont issues du Système National d’Information Sanitaire (SNIS) du Niger. Les données climatologiques étaient celles de la Direction de la Météorologie Nationale (DMN). La méthode statistique utilisée est le coefficient de corrélation "r" entre les variables climatiques et morbi-mortalité palustre.
Résultats : L’analyse univariée montre que le nombre de cas de paludisme le plus élevé était observé au mois de septembre et l’humidité relative minimale la plus élevée au mois d’aout. L’analyse multivariée fait ressortir une corrélation forte et positive entre l’humidité relative minimale et la mortalité (r = 0,719), puis la morbidité (r = 0,674). Par contre la température était négativement corrélée à la mortalité (r = -0,386) et à la morbidité palustre (r = -0,363).
Conclusion : Il ressort de cette étude que l’humidité relative minimale et la pluviométrie ont un réel impact sur les pics de morbidité et de mortalité palustre, par opposition à la température. Le pic de morbi-mortalité intervient en septembre, un mois après les fortes pluviométries et humidités relatives minimales du mois d’aout. Ces observations serviront à la planification de la lutte anti larvaire, anti-vectorielle, de la chimio-prévention et de la prise en charge par les programmes nationaux de lutte contre le paludisme.
Background: The transmission of malaria in the Sahel countries depends on climatic factors. In Niger, there is a transmission gradient that is decreasing from south to north. The objective of this study was to describe the relations between climatic factors and malaria morbidity.
Patients and methods: It is an analytical and retrospective study carried out from 2004 to 2013 (10 years) at Tillabéry. The health data were collected from National Health Information System of Niger. The climatological data were collected from the National Direction of Meteorology. The statistical test used was the correlation test “r” between the morbidity of malaria and climatic variables.
Results: The univariate analysis showed that highest number of malaria cases was observed in September. The minimal relative humidity was observed in August. The multivariate analysis revealed a strong and positive correlation between minimum relative humidity and malaria death (r = 0,719) and malaria morbidity (r = 0,674). On the other hand, the correlation between temperature and malaria morbidity (r = -0,386) and malaria death (r = -0,363) was negative and moderate.
Conclusion: This study showed that minimal relative humidity and rainfall have a real impact on the peak of morbidity and mortality, as opposed to temperature. The peak of morbimortality occurs in September, one month after a high rainfall and minimum relative humidity of the month of August. These observations can be used to plan anti-larval, anti-vector control, chemoprevention by national malaria control programs.
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