Société Ontarienne des Professionnel(le)s de la Nutrition en Santé Publique – Family Health Nutrition Advisory Group. Révision : novembre 2014. - (http://www.osnpph.on.ca/) - Canada - pdf - (Source : )
Ce document présente des lignes directrices en matière de nutrition et d’alimentation fondées sur des données probantes de même que des signaux d’alarme pour les enfants en santé nés à terme jusqu’à l’âge de six ans. Un examen plus approfondi, comprenant la soumission d’une référence possible vers un(e) diététiste (Dt.P.) visant à évaluer l’alimentation et, au besoin, faire le suivi, peut être recommandé pour les nourrissons et les enfants qui ne satisfont pas aux lignes directrices ou présentent des signaux d’alarme.
Définitions
Étape : Moment important ou point de référence dans le développement en lien avec l’alimentation. Les étapes du développement pour les nourrissons nés avant terme sont fondées sur l’âge corrigé1.
Lignes directrices : Recommandations fondées sur des données probantes en matière de nutrition et d’alimentation. Celles qui portent sur les nourrissons nés avant terme sont fondées sur l’âge corrigé1.
Signaux d’alarme : Conclusions qui appellent des mesures additionnelles, un examen ou la soumission d’une référence.
De la naissance à 6 mois
Étapes
A 2 mois
- Pleure différemment lorsqu’il a faim2.
A 4 mois
- Se tient la tête droite avec un soutien en position assise2.
A 6 mois
- Meilleur contrôle de la tête5 ;
- Peut s’asseoir et se pencher vers l’avant5 ;
- Fait bien comprendre qu’il est rassasié (p. ex. tourne sa tête)5 ;
- Peut saisir les aliments avec ses doigts et essayer de les porter à sa bouche5.
Consulter la section « Renseignements supplémentaires – L’influence des parents sur les habitudes alimentaires ».
Lignes directrices
Liquides
- Allaiter de façon exclusive pendant les 6 premiers mois4,5,6,* ;
- Lorsque l’allaitement au sein est impossible, offrir au nourrisson le lait maternel qui a été extrait de sa mère5;
- Nourrir selon les signaux de faim du bébé, aussi appelé allaitement "à la demande du nourrisson" ou "selon les signaux émis par le nourrisson"5 ;
- Donner chaque jour un supplément de vitamine D de 400 UI aux nourrissons qui sont allaités ou boivent du lait maternel5 ;
- Ne pas donner d’eau supplémentaire à moins d’indication médicale5 ;
- Ne pas donner de jus ou d’autres liquides5.
Aliments
- L’introduction d’aliments complémentaires devrait se faire selon les signaux comportementaux du nourrisson, quelques semaines avant ou juste après le sixième mois. Pour de plus amples renseignements sur les aliments complémentaires et les signes qu’un nourrisson est prêt à les consommer, consulter la section « De 6 à 9 mois »6. Consulter la section « Renseignements supplémentaires – Allergies alimentaires » à la page 8.
- Les premiers aliments devraient être riches en fer (viandes, substituts de viande, céréales pour nourrissons enrichies de fer)5. Consulter la section « Renseignements supplémentaires – Fer » à la page 8.
- Éviter de donner du miel (y compris du miel pasteurisé ou utilisé en cuisson) jusqu’à un an parce qu’il peut causer le botulisme infantile.
* Si le parent ou le fournisseur de soins a opté de façon éclairée pour la préparation pour nourrissons, consulter la section « Renseignements supplémentaires – Préparation pour nourrissons » à la page 7.
Signaux d'alarme
- Après l’âge de 5 jours, mouille moins de 6 couches par jour3 ;
- Au cours des deux premières semaines, a perdu plus de 10 % de son poids de naissance3. Ou : A 2 semaines, n’a pas repris son poids de naissance ou ne prend pas au moins 20 g par jour5. Consulter la section « Renseignements supplémentaires – Surveillance de la croissance » à la page 6 ;
- Consomme du lait de vache ou de chèvre, des boissons de soya ou de riz, de la préparation maison à base de lait évaporé5 ;
- Consomme de l’eau, du jus, de la tisane ou d’autres liquides5 ;
- Avant l’âge de 4 mois, consomme des céréales pour bébés ou des aliments en purée, y compris mélangés dans un biberon9 ;
- En l’absence d’avis médical, consomme de la préparation pour nourrissons épaissie avec des céréales pour bébés5 ;
- Reçoit un biberon installé pour que le bébé boive tout seul5 ou n’est pas supervisé lorsqu’il boit5 ;
- L’alimentation est forcée ou restreinte.
De 6 à 9 mois
Étapes
Signes comportementaux démontrant qu’un nourrisson est prêt à recevoir des aliments complémentaires :
- Meilleur contrôle de la tête5 ;
- Peut s’asseoir et se pencher vers l’avant5 ;
- Fait bien comprendre qu’il est rassasié (p. ex. tourne sa tête)5 ;
- Peut saisir les aliments avec ses doigts et essayer de les porter à sa bouche5 ;
- Fait des mouvements verticaux de la mâchoire5 ;
- Sort la langue à l’occasion lorsqu’il commence à manger des aliments complémentaires – ce comportement diminue avec l’expérience10 ;
- Peut avoir un réflexe nauséeux jusqu’à environ 7 mois3.
Consulter la section « Renseignements supplémentaires – L’influence des parents sur les habitudes alimentaires » à la page 9.
Lignes directrices
Liquides
- Continuer à allaiter6*.
- Continuer à donner chaque jour un supplément de vitamine D de 400 UI aux nourrissons plus âgés qui sont allaités ou qui boivent du lait maternel6 ;
- Attendre que le nourrisson plus âgé ait 9 à 12 mois avant d’introduire le lait de vache en raison de sa faible teneur en fer et du risque de carence en fer que pourrait causer une introduction précoce6 ;
- Éviter le jus ou l’offrir avec modération. Le cas échéant, le donner seulement pendant un repas ou une collation, dans une tasse ouverte, et non dans un biberon ou un gobelet à bec. Donner au plus 125 à 175 ml (4 à 6 oz) de jus pur à 100 % par jour (pas de boissons aux fruits) ;
- On peut offrir de l’eau dans une tasse ouverte6.
Aliments
- Introduire les aliments complémentaires lorsque l’enfant montre des signes qu’il est prêt à les consommer, autour du sixième mois 5,6. Après 6 mois, tout retard de l’introduction d’aliments complémentaires augmente le risque de carence en fer5,6 ;
- On peut indifféremment commencer chaque repas par du lait maternel ou des aliments complémentaires6 ;
- A partir de 6 mois, offrir des aliments grumeleux, cuits jusqu’à tendreté et finement hachés, en purée, écrasés ou broyés, selon les capacités du nourrisson plus âgé6 ;
- A partir de 6 mois, offrir des aliments que le nourrisson plus âgé peut manger avec ses doigts pour l’encourager dès le départ à se nourrir seul (des aliments mous coupés consommés par la famille, comme des morceaux d’un légume bien cuit ou d’un fruit tendre et mûr, tel qu’une banane ou une poire, de la viande cuite finement coupée, hachée ou écrasée, du poisson sans arrêtes et du poulet, du fromage râpé, des rôties ou des croûtes de pain)6 ;
- Offrir d’abord des aliments riches en fer, puis continuer d’en offrir au moins deux fois par jour4,6,5. Consulter la section « Renseignements supplémentaires – Fer » à la page 8 ;
- Introduire différents légumes, fruits, produits céréaliers et produits laitiers riches en matières grasses (à l’exception du lait de vache) dans n’importe quel ordre après les aliments riches en fer6 ;
- De nouveaux aliments peuvent être introduits chaque jour, pour la majorité des aliments (légumes, fruits, viandes, la plupart des produits céréaliers)6 ;
- Les nouveaux aliments qui sont des allergènes alimentaires communs (oeufs, lait, moutarde, arachides, produit de la mer, sésame, soya, noix, blé) peuvent être introduits un à la fois et il est proposé d’attendre au moins 2 jours avant de servir d’autres aliments de cette catégorie, peu importe les antécédents familiaux d’allergies5,6. Une fois qu’ils ont été introduits sans aucune réaction allergique, les offrir régulièrement pour maintenir la tolérance6, 26,27 ;
- Encourager une alimentation sensible aux besoins du nourrisson plus âgé (c’est-à-dire en fonction des signes d’appétit et de satiété)6 ;
- Offrir deux ou trois repas et une ou deux collations chaque jour, selon l’appétit du nourrisson plus âgé6 ;
- Éviter de donner du miel (y compris du miel pasteurisé ou utilisé en cuisson) jusqu’à l’âge d’un an parce qu’il peut causer le botulisme infantile6.
* Si le parent ou le fournisseur de soins a opté de façon éclairée pour la préparation pour nourrissons, consulter la section « Renseignements supplémentaires – Préparation pour nourrissons » à la page 7.
Signaux d'alarme
- Problèmes de croissance. Consulter la section « Renseignements supplémentaires – Surveillance de la croissance » à la page 6 ;
- Ne consomme pas quotidiennement des aliments riches en fer6 ;
- Ses principales sources de lait sont le lait de vache ou de chèvre, les boissons végétariennes (p. ex. boisson de soya, de riz ou d’amandes) ou la préparation de lait maison6 ;
- Consomme des boissons ou des punchs aux fruits, des boissons pour sportifs, des boissons gazeuses ou des boissons contenant des édulcorants artificiels ou de la caféine (p. ex. café, thé, chocolat chaud)6 ;
- Consomme plus de 175 ml (6 oz) de jus par jour6 ;
- Manque de surveillance lorsqu’il est en train de manger6 ;
- L’alimentation est forcée ou restreinte6.
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De 9 à 12 mois
Étapes
- De 8 à 12 mois, le nourrisson plus âgé développe les mouvements latéraux de la langue. Ces mouvements lui permettent de déplacer les aliments vers les dents et le nourrisson plus âgé peut ainsi croquer et mastiquer les aliments coupés et une plus grande variété d’aliments qu’il peut manger avec les doigts)6 ;
- Se sert de la mâchoire et de la langue pour croquer et écraser des aliments de textures diverses3 ;
- Essaie d’utiliser une cuillère et peut demander à l’utiliser seul pour se nourrir11 ;
- Se nourrit seul en tenant de petits morceaux d’aliments entre le pouce et l’index2,3.
Consulter la section « Renseignements supplémentaires – L’influence des parents sur les habitudes alimentaires » à la page 9.
Lignes directrices
Liquides
- Continuer à allaiter6* ;
- Donner chaque jour un supplément de vitamine D de 400 UI aux nourrissons plus âgés qui sont allaités ou boivent du lait maternel6 ;
- Le lait de vache pasteurisé, homogénéisé (3,25 % M.G.) peut être introduit vers 9 à 12 mois, si le nourrisson plus âgé consomme une variété d’aliments riches en fer6 ;
- Pour les nourrissons plus âgés non allaités, le lait de vache pasteurisé, homogénéisé (3,25 % M.G.) peut remplacer la préparation pour nourrissons. On devrait en offrir chaque jour 500 ml (16 oz), sans excéder 750 ml (24 oz) par jour6. Le lait de chèvre pasteurisé riche en matières grasses, enrichi d’acide folique et de vitamine D, peut remplacer le lait de vache6 ;
- Éviter le jus ou l’offrir avec modération. Le cas échéant, le donner seulement pendant un repas ou une collation, dans une tasse ouverte, et non dans un biberon ou un gobelet à bec. Donner au plus 125 à 175 ml (4 à 6 oz) de jus pur à 100 % (pas de boissons aux fruits) par jour6 ;
- On peut offrir de l’eau dans une tasse ouverte6 ;
- Faire la transition du biberon à une tasse ouverte vers 12 mois6.
Aliments
- A 12 mois, le jeune enfant devrait manger une variété d’aliments de différentes textures que consomme la famille. Voici une liste d’aliments que le jeune enfant peut manger avec ses doigts de manière sécuritaire : morceaux d’un légume bien cuit ou d’un fruit tendre et mûr, tel qu’une banane ou une poire, viande cuite finement coupée, hachée ou écrasée, poisson sans arrêtes et poulet, fromage râpé, rôties ou croûtes de pain6 ;
- Offrir des aliments contenant du fer au moins deux fois par jour6. Consulter la section « Renseignements supplémentaires – Fer » à la page 8 ;
- Introduire une variété de légumes, de fruits, de produits céréaliers et de produits laitiers riches en matières grasses dans n’importe quel ordre après les aliments riches en fer6 ;
- De nouveaux aliments peuvent être introduits tous les jours, pour la majorité des aliments (légumes, fruits, viandes et la plupart des produits céréaliers)6 ;
- Les nouveaux aliments qui sont des allergènes alimentaires communs (oeufs, lait, moutarde, arachides, produits de la mer, sésame, soya, noix, blé) peuvent être introduits un à la fois et il est proposé d’attendre au moins 2 jours avant de servir d’autres aliments de cette catégorie, peu importe les antécédents familiaux d’allergies5, 6. Une fois qu’ils ont été introduits sans aucune réaction allergique, les offrir régulièrement pour maintenir la tolérance6,26,27 ;
- Encourager une alimentation sensible aux besoins du nourrisson plus âgé (c’est-à-dire en fontion des signes d’appétit et de satiété)6 ;
- Offrir chaque jour jusqu’à trois repas et une ou deux collations, selon l’appétit du nourrisson plus âgé6 ;
- Éviter de donner du miel, y compris le miel pasteurisé ou utilisé en cuisson, jusqu’à l’âge d’un an6.
Signaux d'alarme
- Problèmes de croissance. Consulter la section « Renseignements supplémentaires – Surveillance de la croissance » à la page 6 ;
- Ne consomme pas quotidiennement des aliments riches en fer6 ;
- Par l’âge de 9 mois, ne consomme pas d’aliments de texture grumeleuse ou ils n’ont pas été introduits6 ;
- Consomme plus de 750 ml (24 oz) de lait de vache ou de chèvre par jour ou plus de 175 ml (6 oz) de jus par jour6 ;
- Sa principale source de lait est le lait de vache ou de chèvre écrémé ou faible en gras6 ;
- Ses principales sources de lait sont des boissons végétariennes (p. ex. lait de soya, de riz ou d’amandes) ou de la préparation de lait maison6 ;
- Consomme des boissons ou des punchs aux fruits, des boissons pour sportifs, des boissons gazeuses ou des boissons contenant des édulcorants artificiels ou de la caféine (p. ex. café, thé, chocolat chaud)6 ;
- Manque de surveillance lorsqu’il est en train de manger 6 ;
- L’alimentation est forcée ou restreinte6.
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De 12 à 24 mois
Étapes
- La croissance ralentit par rapport à la première année, entraînant une baisse d’appétit et une consommation d’aliments instable et imprévisible3 ;
- Refuse souvent les nouveaux aliments la première fois3.
De 12 à 18 mois
- A acquis le mouvement de mastication complet6.
Par 24 mois
- Consomme la plupart des aliments sans tousser ni s’étouffer2 ;
- Consomme la plupart des aliments que mange la famille avec un peu de préparation supplémentaire pour prévenir l’étouffement3 ;
- Mange ses aliments avec un ustensile sans en renverser beaucoup2.
Autour de 24 mois
- Accepte peut-être seulement quatre ou cinq aliments qu’il aime3.
Consulter la section « Renseignements supplémentaires – L’influence des parents sur les habitudes alimentaires » à la page 9.
Lignes directrices
Liquides
- Continuer à allaiter6*;
- Donner chaque jour un supplément de vitamine D de 400 UI aux jeunes enfants qui sont allaités ou qui boivent du lait maternel ;
- Si le jeune enfant n’est pas allaité, offrir chaque jour 500 ml (16 oz) de lait de vache pasteurisé, homogénéisé (3,25 % M.G.)6. Le lait de chèvre pasteurisé riche en matières grasses, enrichi d’acide folique et de vitamine D, peut remplacer le lait de vache6 ;
- Si le jeune enfant n’est pas allaité et ne reçoit pas de lait de vache pour des motifs culturels, religieux ou pour des raisons de santé telles que la galactosémie, offrir de la préparation pour nourrissons commerciale à base de soya6 ;
- La consommation régulière de lait 2 % ou 1 % n’est pas recommandée. S’il est offert, s’assurer de la bonne croissance du jeune enfant et de sa consommation adéquate d’une variété d’aliments nutritifs6 ;
- Offrir de l’eau quand le jeune enfant a soif6 ;
- Éviter le jus ou l’offrir avec modération. Le cas échéant, le donner seulement pendant un repas ou une collation, dans une tasse ouverte, et non dans un biberon. Donner au plus 125 à 175 ml (4 à 6 oz) de jus pur à 100 % (pas de boissons aux fruits) par jour ;
- La transition du biberon à une tasse ouverte pour tous les liquides doit être terminée au plus tard à 18 mois6 ;
Aliments
- Offrir une variété d’aliments que consomme la famille, tels que des aliments tendres broyés, écrasés ou coupés, y compris les aliments que le jeune enfant peut manger avec ses doigts6 ;
- Offrir des aliments riches en fer à chaque repas6. Consulter la section « Renseignements supplémentaires – Fer » à la page 8 ;
- La taille des portions devrait correspondre environ au quart ou à la moitié des portions recommandées par le Guide alimentaire canadien6 ;
- A partir de 12 mois, instaurer un horaire quotidien régulier de trois petits repas et de deux ou trois collations riches en nutriments en suivant pour l’essentiel les recommandations du Guide alimentaire canadien6,12. Prendre les repas en famille le plus souvent possible. Il est possible de donner des suppléments vitaminiques ou minéraux aux jeunes enfants qui présentent une croissance insatisfaisante, des lacunes au plan nutritionnel ou un problème de santé particulier qui l’exige3,6,12 ;
- Lors de la visite dans le cadre du bilan de santé amélioré à 18 mois de l’Ontario, se servir du questionnaire NutriSTEPMD pour dépister les enfants à risque sur le plan nutritionnel et ouvrir la discussion avec les parents concernant l’alimentation. Consulter la section « Renseignements supplémentaires – NutriSTEPMD » à la page 9.
Signaux d'alarme
- Problèmes de croissance5. Consulter la section « Renseignements supplémentaires – Surveillance de la croissance » à la page 6 ;
- Ne mange pas chaque jour une variété d’aliments de différentes textures que consomme la famille, y compris des aliments riches en fer6 ;
- L’apport en graisses alimentaires est limité6 ;
- Consomme surtout du lait maternel et peu d’aliments complémentaires12,15,16 ;
- A 18 mois, n’a pas fait la transition du biberon vers la tasse ouverte6 ;
- Sa principale source de lait est le lait de vache ou de chèvre écrémé ou faible en gras6 ;
- Ses principales sources de lait sont des boissons végétariennes (p. ex. lait de soya, de riz ou d’amande) ou de la préparation de lait maison6 ;
- Consomme plus de 750 ml (24 oz) de lait de vache ou de chèvre par jour ou plus de 175 ml (6 oz) de jus par jour6 ;
- Consomme des boissons ou des punchs aux fruits, des boissons pour sportifs, des boissons gazeuses ou des boissons contenant des édulcorants artificiels ou de la caféine (p. ex. café, thé, chocolat chaud)6 ;
- Manque de surveillance lorsqu’il est en train de manger 6 ;
- L’alimentation est forcée ou restreinte6 ;
- A 24 mois, tousse ou s’étouffe souvent en mangeant6 ;
- Obtient la cote « risque nutritionnel élevé » selon le questionnaire de dépistage nutritionnel NutriSTEPMD 5. Consulter la section « Renseignements supplémentaires – NutriSTEPMD » à la page 9.
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De 2 à 6 ans
Étapes
- La consommation d’aliments est moindre pour s’ajuster au ralentissement du rythme de croissance12 ;
- Consomme la plupart des aliments sans tousser ni s’étouffer2 ;
- Peut manifester peu d’intérêt pour les aliments pendant certaines périodes12 ;
- Peut manifester de la résistance à l’égard de nouveaux aliments12 ;
- dopte tranquillement des habitudes alimentaires d’adultes, mais a besoin de suivre l’exemple d’adultes3,12 ;
- Capacité d’apprendre les notions de base en nutrition3,13.
Consulter la section « Renseignements supplémentaires – L’influence des parents sur les habitudes alimentaires » à la page 9.
Lignes directrices
Liquides
- Continuer d’allaiter aussi longtemps que l’enfant et la mère le souhaitent6 ;
- Offrir chaque jour 500 ml (16 oz) de lait de vache pasteurisé écrémé ou à 2 % ou 1 %, ou des boissons de soya enrichies3,14 ;
- Offrir de l’eau quand l’enfant a soif6 ;
- Éviter le jus ou l’offrir avec modération. Le cas échéant, le donner seulement pendant un repas ou une collation, dans une tasse ouverte, et non dans un biberon. Donner au plus 125 à 175 ml (4 à 6 oz) de jus pur à 100 % (pas de boissons aux fruits) par jour6.
Aliments
- Instaurer un horaire quotidien régulier de trois petits repas et deux ou trois collations riches en nutriments6 ;
- Suivre les recommandations du Guide alimentaire canadien. Les portions peuvent être réparties en plus petite quantité tout au long de la journée14 ;
- Prendre les repas en famille le plus souvent possible12,13.
Signaux d'alarme
- Problèmes de croissance. Consulter la section « Renseignements supplémentaires – Surveillance de la croissance » à la page 6 ;
- Ne consomme pas une variété d’aliments compris dans les quatre groupes alimentaires13,14 ;
- Consomme de grandes quantités de liquides et peu d’aliments complémentaires3,13 (plus de 750 ml ou 24 oz de lait par jour12,13 ou plus de 175 ml ou 6 oz de jus par jour)13 ;
- Consomme surtout du lait maternel et peu d’aliments complémentaires12,15,16 ;
- Consomme surtout son lait ou d’autres boissons dans un biberon ou un gobelet muni d’un couvercle à bec17 ;
- Consomme des boissons ou des punchs aux fruits, des boissons pour sportifs, des boissons gazeuses ou des boissons contenant des édulcorants artificiels ou de la caféine (p. ex. café, thé, chocolat chaud)6,13 ;
- L’alimentation est forcée ou restreinte3,12,13,18. Pour en savoir plus sur le comportement des enfants qui sont des "mangeurs capricieux", consulter la section « Renseignements supplémentaires – L’influence des parents sur les habitudes alimentaires » à la page 9 ;
- Mange rarement ou jamais en même temps que le reste de la famille12,18 ;
- A besoin de suppléments vitaminiques ou minéraux pour compenser la faible variété d’aliments offerts12,13 ;
- Obtient la cote « risque nutritionnel élevé » selon le questionnaire de dépistage nutritionnel NutriSTEPMD pour les tout-petits ou les enfants d’âge préscolaire5. Consulter la section « Renseignements supplémentaires – NutriSTEPMD » à la page 9.
Renseignements supplémentaires
Suivi de la croissance
- Pour évaluer la croissance, utiliser les courbes de croissance de l’OMS pour le Canada7. Disponibles au www.dietitians.ca/growthcharts ;
- Une série de mesures est plus utile que des mesures uniques et est le moyen idéal d’évaluer et de surveiller les modèles de croissance7 ;
- Un ou plusieurs des indicateurs suivants sont recommandés pour évaluer une insuffisance pondérale, le retard de croissance (en grandeur) et l’émaciation (minceur) : un poids par rapport à l’âge, une longueur par rapport à l’âge ou un poids par rapport à la longueur se situant à moins du 3e centile. Ils peuvent indiquer un besoin d’évaluation, d’intervention ou la soumission d’une référence. Les mesures du poids par rapport à la longueur plus élevées que le 85e centile indiquent un risque d’embonpoint7 ;
- Il y a signal d’alarme lorsqu’une série de mesures de croissance est inférieure au 3e ou supérieure au 85e centile OU que la série augmente ou diminue de façon marquée ou qu’aucun changement n’est observé dans la courbe de croissance de l’OMS pour le Canada (la courbe reste plate) ;
- Utiliser l’indice de masse corporelle (IMC) pour évaluer le poids corporel par rapport à la taille chez les enfants de deux ans ou plus. Utiliser les courbes de croissance adaptées à l’âge et au sexe pour déterminer le centile de l’IMC par rapport à l’âge. La valeur réelle de l’IMC chez l’enfant ne correspond pas aux valeurs utilisées pour mesurer l’insuffisance pondérale, le poids sain, l’embonpoint et l’obésité chez l’adulte. Le centile permet d’évaluer l’état de croissance : une mesure inférieure au 3e centile indique l’émaciation, et une mesure supérieure au 85e percentile, un risque d’embonpoint ;
- La trajectoire générale du poids par rapport à l’âge, de la longueur par rapport à l’âge et du poids par rapport à la longueur (moins de deux ans) ou de l’IMC en fonction de l’âge (plus de deux ans) détermine si un enfant suit la courbe de croissance ou s’il croise les centiles supérieurs ou inférieurs. La direction de la série de mesures sur la courbe est plus importante que le centile comme tel7 ;
- Les courbes de croissance Fenton sont recommandées pour les nourrissons prématurés et ont été révisées en fonction des normes de croissance de l’enfant de l’OMS et pour refléter l’âge réel plutôt que les semaines complétées19. Les courbes de croissance Fenton peuvent être consultées au www.ucalgary.ca/fenton/2013-en-francais.
Préparation pour nourrissons
- Pour les nourrissons qui ne consomment pas exclusivement du lait maternel et dont les parents ont choisi de façon éclairée d’offrir de la préparation pour nourrissons, choisir une préparation commerciale en fonction de leurs besoins médicaux ou des particularités culturelles ou religieuses de la famille5,6 ;
- Puisqu’il est difficile de revenir sur la décision d’allaiter, offrir au besoin un soutien à l’allaitement maternel (p. ex. un bureau de santé local ou une clinique d’allaitement maternel local)5 ;
- Pour les nourrissons de plus de six mois, aucune supériorité n’est établie pour les préparations de transition pour nourrissons de type commercial6 ;
- Pour la plupart des jeunes enfants de 12 mois et plus, rien ne permet de croire que l’utilisation d’une préparation pour nourrissons commerciale soit indiquée6.
Type de préparation |
Indications pour l’utilisation |
Notes |
À base de lait de vache |
Substitut habituel du lait maternel pour les nourrissons nés à terme5. |
- La teneur en fer des préparations varie de 0,4 à 1,3 mg par 100 ml5.
- Pour les nourrissons à risque de carence en fer, choisir la préparation ayant la plus forte teneur en fer5.
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À base de lait de vache partiellement hydrolysé |
Aucune5. |
- Contre-indiquée pour les nourrissons ayant une allergie aux protéines de lait de vache5.
- Aucun avantage pour le système digestif par rapport aux préparations à base de lait de vache régulière5.
- Réduit potentiellement les risques de réaction allergique aux protéines de lait de vache ; seulement si la préparation est faite à 100 % de protéines partiellement hydrolysées5.
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Sans lactose |
Aucune5. |
- Contre-indiquée pour les nourrissons atteints de galactosémie, ou présentant une carence en lactase congénitale ou une allergie au lait de vache5.
- Aucun avantage par rapport aux préparations à base de lait de vache, même dans le cas de gastroentérite aigüe5.
- Inefficace pour le traitement des coliques5.
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À base de soya |
- Galactosémie5 ;
- Carence en lactase congénitale5 ;
- Motifs culturels ou religieux5 ;
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- À considérer en cas d’allergie au lait de vache, seulement après avoir éliminé un diagnostic d’allergie non IgEmédiée aux protéines du lait de vache5.
- Rien n’indique que les isoflavones contenues dans le soya auraient un effet indésirable sur le développement5.
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Hypoallergénique |
Allergies alimentaires confirmées par un médecin ou qui ne tolèrent pas les préparations à base de protéines intactes du lait de vache ou de protéines de soya. 5 |
- Les préparations hypoallergéniques sont faites à partir de protéines ultra-hydrolysées5.
- Pour les nourrissons ayant une réaction allergique aux protéines ultra-hydrolysées, on peut recommander une préparation à base d’acides aminées5.
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Préparation du biberon
- Les préparations pour nourrissons liquides (concentrées ou prêtes-à-servir) sont stériles et représentent l’option la plus sécuritaire chez les nourrissons à risque plus élevé qui reçoivent une préparation commerciale5. On peut offrir de la préparation en poudre, pourvu qu’elle soit préparée adéquatement5 ;
- Jusqu’à six mois, tout le matériel nécessaire pour nourrir le nourrisson doit être nettoyé au savon et à l’eau chaude, puis être stérilisé en le faisant bouillir dans une casserole pendant deux minutes5. Après six mois, suivre les instructions du fabricant6 ;
- Les sources d’eau sécuritaires sont l’eau du robinet fluorée distribuée par la municipalité et l’eau commerciale embouteillée (éviter l’eau gazéifiée, l’eau minérale et l’eau distillée)5. L’eau d’un puits régulièrement analysée est également une option5. Il est conseillé d’utiliser une autre source d’eau potable si la concentration de fluorure de l’eau est naturellement élevée (supérieure à la recommandation de 1,5 mg/l)5. Jusqu’à six mois, il est recommandé de faire bouillir l’eau pendant deux minutes avant de l’utiliser pour constituer les préparations pour nourrissons 5. Après six mois, suivre les instructions du fabricant6 ;
- Prête-à-servir – Pas d’ajout d’eau nécessaire20 ;
- Préparation liquide concentrée – Mélanger avec de l’eau préalablement bouillie5. Suivre les instructions du fabricant pour la préparation5 ;
- Préparation en poudre –Il est sécuritaire de mélanger la préparation en poudre avec de l’eau préalablement bouillie, puis refroidie à la température de la pièce, pourvu qu’on l’utilise immédiatement5. Pour préparer plus d’un biberon à la fois, mélanger la poudre avec de l’eau très chaude (bouillie et refroidie à une température pas plus basse que 70 °C) afin de tuer toutes les bactéries pathogènes5.
- Toutes les préparations faites à l’avance peuvent être conservées jusqu’à 24 heures au réfrigérateur20 ;
- Toutes les préparations devraient être utilisées dans les deux heures suivant le début de la consommation; ce qui reste doit être jeté5.
Allergies alimentaires
- L’incidence des allergies alimentaires a augmenté de manière importante au cours des dernières années, touchant maintenant de 1 % à 10 % des enfants dans le monde. Rien n’indique que de retarder l’introduction de certains aliments au-delà de six mois aiderait à prévenir les allergies. Selon les études d’observation, l’introduction précoce (dès l’âge de quatre à six mois) d’aliments potentiellement allergènes chez les nourrissons plus âgés à risque élevé de développer une allergie pourrait offrir une forme de protection et aider à prévenir les allergies, bien que d’autres études soient nécessaires26,27. Les cas d’enfants ayant des antécédents familiaux d’allergies alimentaires doivent être abordés de façon individuelle6.
Vitamine D
- Offrir chaque jour un supplément de vitamine D de 400 UI aux nourrissons et jeunes enfants de moins de 24 mois qui sont allaités ou qui consomment du lait maternel, jusqu’à ce que leur alimentation comprenne des aliments dont l’apport en vitamine D équivaut à au moins 400 UI par jour5,6. Il est recommandé pour les enfants de deux ans ou plus de consommer 500 ml (2 tasses) de lait de vache et d’adopter les habitudes alimentaires recommandées par le Guide alimentaire canadien6 ;
- Les sources alimentaires de vitamine D comprennent les préparations commerciales pour nourrissons enrichies – 100 UI par 250 ml (1 tasse); le lait de vache – 100 UI par 250 ml (1 tasse); le saumon – 103 UI par 30 g (1 oz); les jaunes d’oeuf – 25 UI par jaune d’oeuf; et la margarine enrichie – 25 UI par 5 ml (1 c. à thé)21.
Fer
- Le risque de carence en fer peut être réduit en consommant régulièrement des aliments riches en fer, tels que la viande et ses substituts ou les céréales enrichies de fer5,6. La pâleur, le manque d’appétit, l’irritabilité et un ralentissement de la croissance et du développement sont des signes avancés d’une carence en fer6 ;
- Le fer provenant des viandes (fer hémique) est mieux absorbé que le fer d’autres sources (non hémique). De façon générale, l’absorption du fer est meilleure lorsque ces deux types de sources de fer sont consommés en même temps. La consommation quotidienne d’aliments riches en vitamine C, telle que les fruits et les légumes, peut également améliorer l’absorption du fer de sources non hémiques6.
- Fer hémique – boeuf, poulet, dinde, porc, poisson ;
- Fer non hémique – haricots, lentilles, pois chiches, tofu, oeufs, produits céréaliers enrichis.
Prévention de l’étouffement
- Les enfants de moins de quatre ans risquent davantage de s’étouffer. Les parents et les fournisseurs de soins peuvent réduire les risques d’étouffement en s’assurant de bien connaître les capacités de mastication et de déglutition de l’enfant, en le supervisant pendant qu’il mange et en sachant quoi faire s’il s’étouffe6 ;
- Le haut-le-coeur est un réflexe naturel qui aide les nourrissons plus âgés à éviter de s’étouffer. À l’occasion, les aliments collent à l’arrière de la langue ou tombent vers l’arrière avant que la déglutition soit enclenchée, ce qui entraîne l’action protectrice d’un haut-le-coeur ou d’une toux6 ;
- Si le nourrisson plus âgé ou l’enfant est attentif, qu’il est assis bien droit et qu’il n’a pas de distraction, le risque d’étouffement est le même que pour un adulte6 ;
- Certains aliments aux formes et textures particulières ne devraient pas être offerts aux enfants de moins de quatre ans, notamment les bonbons durs ou les pastilles pour la toux, la gomme à mâcher, le maïs soufflé, les guimauves, les noix entières, les graines, les poissons avec arêtes et les collations servies avec des cure-dents ou des brochettes6 ;
- Pour réduire le risque d’étouffement, couper les hot-dogs et les saucisses en dés ou sur la longueur, râper les carottes crues ou les fruits durs tels que les pommes, enlever les noyaux des fruits, couper les raisins en petits morceaux, étendre une mince couche de beurre de noix sur des craquelins ou des rôties, et couper finement les aliments dont la texture est fibreuse ou filandreuse, tels que les céleris, les ananas ou les oranges6.
La consommation de poisson et de méthylmercure
- Les poissons gras sont une bonne source d’acides gras essentiels de type oméga-3, soit l’AEP (acide eicosapentaénoïque) et l’ADH (acide docosahexaénoïque). Bien que la quantité optimale d’AEP et d’ADH pour les nourrissons plus âgés et les jeunes enfants n’a pas été définie, il est généralement recommandé d’offrir du poisson puisqu’il en demeure une bonne source alimentaire. À titre de ligne directrice, il est conseillé d’offrir du poisson deux fois par semaine dès l’âge de 24 mois6 ;
- Certains types de poisson doivent être évités, ou du moins être limités à un maximum de 75 g par mois en raison du risque de surexposition au mercure. Ces poissons sont le thon frais ou congelé, le requin, l’espadon, le marlin, l’hoplostète orange et l’escolier6 ;
- Limiter la consommation des poissons suivants, qui contiennent des niveaux élevés de mercure – thon frais ou congelé, requin, espadon, escolier, marlin, hoplostète orange et thon blanc albacore en conserve –, comme suit22 :
- Moins d’un an – 40 g par mois de ces poissons frais ou congelés ou 40 g par semaine de thon blanc albacore en conserve ;
- De 1 à 4 ans – 75 g par mois de ces poissons frais ou congelés ou 75 g par semaine de thon blanc albacore en conserve ;
- De 5 à 11 ans – 125 g par mois de ces poissons frais ou congelés ou 150 g par semaine de thon blanc albacore en conserve;
NutriSTEPMD – Outil d’évaluation de l’alimentation des tout-petits et des enfants d’âge préscolaire
- Le questionnaire NutriSTEPMD pour les tout-petits et le questionnaire NutriSTEPMD pour les enfants d’âge préscolaire sont des outils canadiens validés de dépistage des risques nutritionnels pour les tout-petits (18 à 35 mois) et les enfants d’âge préscolaire (3 à 5 ans) ;
- Évalue la consommation d’aliments et de liquides des enfants ainsi que les facteurs influant sur le comportement alimentaire (p. ex. les parents permettent-ils à l’enfant de décider de la quantité qu’il veut manger, et ont-ils les moyens d’acheter suffisamment de nourriture ?), la croissance physique (p. ex. sentiment d’aise du parent à l’égard de la croissance de l’enfant) et le niveau d’activité physique et de sédentarité ;
- Prends moins de 10 minutes à remplir pour les parents ;
- Utiliser le questionnaire NutriSTEPMD pour dépister les enfants à risque sur le plan nutritionnel et ouvrir la discussion avec les parents concernant l’alimentation ;
- Le questionnaire NutriSTEPMD pour les tout-petits est offert en anglais et en français. Le questionnaire NutriSTEPMD pour les enfants d’âge préscolaire est offert en huit langues : anglais, français, chinois simplifié, chinois traditionnel, pendjabi, vietnamien, tamoul et espagnol ;
- En Ontario, il est possible d’obtenir gratuitement ces outils d’évaluation dans les bureaux de santé locaux détenteurs d’une licence, ou de télécharger une licence auprès de Flintbox Technologies, au www.flintbox.com ;
- Il est aussi possible de proposer aux parents d’accéder directement à Nutri-eSTEP, au www.nutritionscreen.ca/fr où ils pourront remplir eux-mêmes le questionnaire ;
- Les parents de l’Ontario qui remplissent le questionnaire NutriSTEPMD peuvent obtenir l’aide d’un diététiste de Saine alimentation Ontario au 18775105102 ou au www.sainealimentationontario.ca.
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L’influence des parents sur les habitudes alimentaires
L’expérience de l’alimentation durant la petite enfance est essentielle à l’acquisition d’habitudes alimentaires saines plus tard dans la vie23. La petite enfance est une période où l’enfant découvre de nouveaux aliments et développe son goût pour des aliments sains. Les parents et les fournisseurs de soins jouent un rôle dans l’ouverture de l’enfant à apprécier une plus grande variété d’aliments6. Les points suivants sont particulièrement utiles lorsque vient le temps d’offrir des conseils aux parents de « mangeurs capricieux » :
- L’acquisition de saines habitudes alimentaires est une responsabilité partagée6,24 :
- De la naissance à six mois – Le parent choisit la source de lait offerte. Le nourrisson, par les signaux qu’il donne, choisit le moment, l’endroit et la quantité6 ;
- Six mois et plus – Le parent offre une variété d’aliments nutritifs et une source de lait, et il commence à décider du moment et de l’endroit où le nourrisson plus âgé est nourri. À 12 mois, c’est le parent qui décide du moment et de l’endroit où le jeune enfant est nourri en offrant des collations et des repas réguliers. Le parent ou le fournisseur de soins doit avoir confiance en la capacité de l’enfant à décider de la quantité qu’il veut manger et s’il veut manger6.
- Dans un milieu non coercitif, les enfants en santé sont capables de déterminer eux-mêmes la quantité d’aliments et d’énergie à consommer. Les enfants compenseront le fait de moins manger certains jours ou à un repas en particulier en mangeant plus à d’autres repas6. Éviter les distractions telles que les jouets, les livres ou les écrans durant les repas12,13 ;
- Inciter un nourrisson plus âgé ou un jeune enfant à manger par la pression, la critique, la punition, la négociation, les promesses ou la manipulation (p. ex. « termine ton assiette »)12 ou en utilisant des encouragements verbaux excessifs (p. ex. « allez, tu en as déjà mangé ») peut entraîner des attitudes négatives à l’égard de l’alimentation et de mauvaises habitudes alimentaires, ainsi qu’une suralimentation et un gain de poids excessif6 ;
- Le fait de limiter les aliments à teneur élevée en gras et à forte teneur énergétique par crainte de la suralimentation peut avoir une incidence négative sur l’autorégulation et, à l’inverse, faire augmenter la quantité d’aliments consommée par l’enfant6,23 ;
- Il faut d’abord offrir de petites portions aux enfants et leur donner l’occasion d’en redemander6 ;
- Les parents devraient donner l’occasion aux enfants de manger par eux-mêmes et les encourager à le faire, tout en comprenant que les petits dégâts pendant les repas font partie du processus d’apprentissage6.
Une période de 15 à 20 minutes à table est appropriée pour les jeunes enfants et les enfants d’âge préscolaire. À la fin du repas, retirer ce qui n’a pas été mangé12 ;
- Il n’est pas rare de devoir offrir un nouvel aliment plus de 10 fois à un enfant avant qu’il accepte d’y goûter. Rassurer les parents et les fournisseurs de soins en leur disant que ce comportement est normal. Il faut les inviter à continuer d’offrir ces aliments à l’enfant et d’attendre que l’enfant y goûte par lui-même 6 ;
- Les enfants ne devraient pas boire une quantité excessive de lait ou de jus, ou manger ou boire en dehors des repas et des collations, sauf de l’eau. Ces deux habitudes amènent les enfants à moins manger aux repas3,12 ;
- Manger en famille offre à l’enfant une expérience sociale agréable en plus de lui donner l’occasion d’acquérir de saines habitudes alimentaires et de développer ses compétences par imitation. Les enfants sont plus susceptibles d’essayer et d’aimer une variété d’aliments s’ils mangent les mêmes aliments que la famille6,12 ;
- Si, de façon générale, un enfant semble heureux et en santé et que sa croissance est normale, les comportements plus capricieux à l’égard de certains aliments et les variations temporaires de l’appétit ne devraient pas causer d’inquiétude12. Il est pertinent de discuter de la croissance et du développement normal des enfants avec les familles et de leur expliquer que chaque enfant a sa propre courbe de croissance. La mesure régulière de la croissance de l’enfant aidera à démontrer s’il consomme la bonne quantité de nourriture6.
Références
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