Suivez-nous :
Identifiez-vous | Inscription
V. Téqui(1), G.Chvetzoff(1), B.Laurent(2), M.Duraffourg(2), M.Péchard(1), M.Sindou(2) - (1) Centre Léon Bérard, Lyon, France, (2) CHU, St etienne, France - (Résumés des communications affichées - Expériences et actions de formation, d’évaluation ou de création de structure - P-17 - Congrès SFETD Novembre 2015. ) - France - PDF - (Source : http://www.clubdouleurafrique.com/fr/pdf/recueil_abstracts_sfetd_2015.pdf)
Nous rapportons les cas de trois patients du Centre Anti-Cancéreux de Lyon, qui présentaient des douleurs réfractaires, mixtes à prédominance neuropathique, dans des contextes de cancers métastatiques ou localement avancés, avec atteintes neurologiques radiculaires, nécessitant un traitement complexe à base de morphiniques, association de traitements de la douleur neuropathique, corticothérapie à forte dose. Ces patients, porteurs de douleurs topographiquement limitées, ont bénéficié d'une drezotomie multi-étagée, cervico-dorsale unilatérale pour deux d'entre eux, et sacrée bilatérale pour le troisième.
Dans les trois cas, ce traitement a permis, rapidement, une diminution de plus de 50% des douleurs, permettant une réduction importante des traitements antalgiques, au prix d'effets indésirables acceptables (une pneumopathie et une infection du site opératoire toutes deux résolutives sous antibiothérapie, et un syndrome de manque rapidement compensé). Chez les trois patients, les racines correspondant aux territoires douloureux présentaient des remaniements anatomiques, en particulier très nets chez la patiente ayant l'atteinte tumorale sacrée.
La drezotomie peut être une technique antalgique de recours pour des patients atteints de cancer lorsqu'ils présentent des douleurs réfractaires, topographiquement limitées. Elle nécessite un état général suffisamment bon, qui doit faire anticiper les indications. L'atteinte sensitivo-motrice pré-opératoire, y compris génito-sphinctérienne, est à prendre en compte pour poser les bonnes indications et préciser les territoires neurologiques à traiter ; l'intervention entraîne une anesthésie thermo-algique, pouvant être associée à une perte de sensibilité superficielle et profonde dans les métamères traités, notamment un « sacrifice » des sphincters en région sacrée, mais l'absence de déficit moteur. Les traitements oncologiques, notamment les anti-angiogéniques, doivent parfois être arrêtés avant la chirurgie, dans un délai variable selon la molécule. Les patients nécessitent une prise en charge post-opératoire en unité de soins intensifs.
Cette technique ne contre indique pas la mise en place ultérieure d'un cathéter intrathécal pour une analgésie péri-médullaire, si besoin.
Adresse
Téléphone
Revue MAN
Revue OST
Actualités
Webinaires
Espaces labos