Résumé

Introduction : Le but de cette étude était de décrire 6 cas d’autopsies judiciaires réalisées dans le cadre d’une plainte en responsabilité médicale.
Patients et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective descriptive. Elle a été réalisée à partir de 6 rapports d’autopsies judiciaires pour responsabilité médicale en Côte d’Ivoire entre 2006 et 2010. Les données ont été recueillies au service de médecine légale du Centre Hospitalier Universitaire de Treichville d’Abidjan qui centralise les activités médico-légales en Côte d’Ivoire.
Résultats : Durant notre période d’étude, les 6 autopsies pratiquées pour suspicion de faute médicale représentaient 0,9% de l’ensemble des autopsies judiciaires (634 cas). Les victimes étaient surtout des femmes (5) d’âge compris entre 16 et 37 ans. Le seul homme qu’il y avait était âgé de 33 ans. Les décès sont survenus pour la plupart, dans des cliniques privées de la place. Les spécialités médicales impliquées étaient : la gynécologie-obstétrique (5 cas) et la chirurgie digestive (1 cas) avec 2 cas impliquant précisément l’anesthésie-réanimation.
Sur les 5 cas de gynécologie-obstétrique, 4 décès étaient survenus suite à des interruptions volontaires de grossesse. La faute retrouvée en dehors du caractère délictuel de l’IVG, était liée à la technique et à la surveillance après l’acte.
Conclusion : Tout acte médical, est susceptible de mal tourner, mais les spécialités médicales telles que la chirurgie et l’anesthésie-réanimation sont les secteurs les plus sensibles et où les fautes médicales sont fréquentes. Par conséquent, tout médecin quelle que soit sa spécialité et surtout s’il est chirurgien ou anesthésiste doit être informé des sanctions encourues en cas de faute dans l’exercice de ses fonctions.

Summary
Autopsy in medical liability in Ivory Coast: study of 6 autopsies practiced for suspicion of medical malpractice

Introduction: The purpose of this study was to describe 6 cases of judicial autopsies realized within the framework of a complaint in medical responsibility and to identify relevant medical specialties, the iatrogenic gestures performed as well as the medical malpractice at the origin of the deaths.
Patients and methods: Our study was retrospective and descriptive. It was realized from 6 reports of forensic autopsies in medical responsibility in Ivory Coast during the period from 2006 to 2010. The data were collected in the service of forensic medicine of the University Teaching Hospital of Treichville in Abidjan, which centralizes the forensic activities in Ivory Coast.
Results: The 6 autopsies on suspicion of malpractice accounted for 0.9% of the whole of judicial autopsies (634 cases) conducted over the period of the study. The victims were especially women (5) of age ranging between 16 and 37 years. The only man was 33 year-old. These deaths occurred mainly in private clinics and were related to specialties such as gynecology-obstetrics (5 cases) and digestive surgery (1 case) with 2 cases specifically involving anesthesia and resuscitation.
The iatrogenic gestures at the origin of death were represented mainly by induced abortions (4 cases). The other medical malpractices identified were about technical error and defaults of monitoring after the acts.
Conclusion: Any medical procedure, can go wrong, but medical specialties such as surgery and anesthesia and resuscitation are most sensitive sectors and providers of errors on medical liability. Therefore, any doctor whatever his specialty and especially if he is surgeon or anesthetist should be sensitized on the penalties.

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