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Revue de presse de santé tropicale

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Dr Djénéba Ouattara (présidente de l’Instance de Coordination nationale du Fonds mondial en Côte d’Ivoire) : "Plus de 450 milliards de FCfa ont été investis pour la réponse aux trois maladies"

Fraternité matin | Côte d'Ivoire | 04/10/2019 | Lire l'article original

La sixième conférence de reconstitution du Fonds mondial de lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme a lieu dans quelques jours à Lyon en France. La présidente du CCM-Côte d’Ivoire fait le bilan des acquis grâce au financement du Fonds.

Quelle est la mission réelle du Fonds mondial en Côte d’Ivoire ?

Le Fonds mondial de lutte contre le Sida, la Tuberculose et le Paludisme est une institution financière internationale créée en janvier 2002 pour apporter un soutien aux pays dans la lutte contre ces trois maladies. Il s’agit d’un partenariat entre les gouvernements, la société civile, le secteur privé, les Partenaires Techniques et Financiers (PTF) et les personnes touchées par l’une des trois maladies, pour accélérer la fin des épidémies de Sida, de Tuberculose et du Paludisme. Ce fonds est issu à 95% des gouvernements donateurs (38 pays dont la Côte d’Ivoire) et 5% du secteur privé et fondations. Notre mission consiste à mobiliser et mettre à disposition des ressources financières supplémentaires en vue de soutenir les programmes mettant en évidence la responsabilisation nationale. Il s’agit de faire en sorte d’augmenter exponentiellement les ressources disponibles pour lutter contre les trois maladies les plus dévastatrices et diriger ces ressources vers les zones les plus nécessiteuses.

Qui a droit au Fonds ?

Tous les pays dont le poids des maladies est important et ayant besoin de financement extérieur ont droit au Fonds. Le Fonds mondial contribue à la lutte dans les pays à travers des projets soumis par les Comités de coordination nationale. Chaque pays chargé de la mise en œuvre va donc créer un comité national, appelé Instance de Coordination Nationale (ICN) ou Country Coordinating Mechanism (CCM). Pour bénéficier de cette assistance, la Côte d’Ivoire a, en 2002, procédé par décret n°2002-447 du 16 septembre 2002 à la création du Comité national de coordination du Fonds mondial de lutte contre le Sida, la Tuberculose et le Paludisme (CNCF/STP). Dans le pays, le Ccm sélectionne à la suite d’un appel à candidatures et sur la base de critères clairement bien définis, les principaux récipiendaires (PR) pour la mise en œuvre des subventions. Les PR peuvent êtres des ministères, des Ong nationales ou internationales, des institutions nationales ou internationales. Il est important de noter un préalable : le CCM doit remplir les critères d’éligibilité et les demandes de financement doivent être approuvées après examen technique du Panel Revue Technique du Fonds mondial (TRP).

Quels sont les acquis dus au financement du Fonds mondial en Côte d’Ivoire ?

De 2003 à fin 2018, le Fonds mondial a mis à la disposition de la Côte d’Ivoire un montant d’environ 749 614 533,33 $ US, soit (450 518 334 531,33 FCFA) pour la réponse au VIH/Sida, la lutte contre la tuberculose et le paludisme. Pour la période de demandes de financement 2018-2020, la somme de 124 346 868 483 FCfa a été allouée avec la répartition suivante : VIH (43 321 180 575 de FCfa) ; Tuberculose (8 137 305 152 FCfa) et paludisme (72 888 382 755 FCfa). A cela s’ajoutent des fonds catalytiques d’un montant de 5 494 711 513 FCFA. Ce sont des sources d’investissement à effet catalyseur approuvées par le Conseil d’administration du Fonds mondial pour la période d’allocation. Ces fonds sont destinés à renforcer l’impact des ripostes aux maladies en s’appuyant sur les sommes allouées aux pays et des investissements d’autres sources 2017/2019.

Concrètement, qu’est-ce qui a été fait dans le domaine de la lutte contre le paludisme ?

Avec les financements du Fonds mondial, le nombre de décès dus au paludisme a baissé de 65% et la Côte d’Ivoire est parvenue à maintenir la couverture universelle en 2015 grâce à sa deuxième campagne nationale de distribution à grande échelle de 26 000 000 moustiquaires. Grâce au financement du Fonds mondial et avec l’appui de l’UNICEF, le pays se concentre sur la prise en charge intégrée des cas au niveau communautaire pour que les maladies infantiles soient prises en charge en dehors des établissements de santé, de sorte qu’un plus grand nombre d’enfants ait accès à des traitements essentiels. Les agents de santé communautaire sont identifiés et formés au diagnostic et au traitement des principales maladies infantiles comme la diarrhée, la pneumonie et le paludisme. Ils apprennent également à repérer les enfants qui doivent immédiatement être référés vers le centre de santé le plus proche.

Qu’en est-il de la tuberculose ?

Nous avons entre 20 000 et 25 000 personnes présentant toutes les formes de TB qui sont traitées. En 2018, c’est au total 21 000 personnes qui ont été traitées de la TB. La tuberculose multirésistante fait peser une menace, mais avec l’appui du Fonds mondial, la proportion de patients soignés pour cette forme de la maladie est passée de 10% en 2013 à 66% en 2014. Plus de 90% des patients tuberculeux ont subi un dépistage du VIH, une étape cruciale lorsqu’il s’agit de s’assurer que les personnes co-infectées par la tuberculose et le VIH reçoivent les conseils, la prise en charge et les traitements dont elles ont besoin. Les programmes soutenus par le Fonds mondial ont testé et traité 83 000 personnes pour la tuberculose et œuvré avec les autorités publiques en 2015 en vue de supprimer la taxe qui pesait sur le traitement et les tests. Du reste, elles fournissent un soutien pour ce traitement et ces tests, un appui communautaire, des traitements contre la tuberculose multirésistante, des activités destinées aux patients co-infectés et un soutien aux patients incarcérés, tout en maintenant des liens avec le secteur privé. On peut encore citer comme acquis l’introduction de la technologie Xpert, les formulations pédiatriques des médicaments antituberculeux ; la suppression du régime de retraitement ; la phase pilote de la thérapie préventive à l’Izoniaside chez les personnes vivant avec le VIH (PVIH) ; l’implémentation du contrôle de l’infection dans les services de santé, le projet pilote de prise en charge de la TB dans les cliniques privées ; la décentralisation du diagnostic (GeneXpert) ; le transport des échantillons ; la décentralisation de la prise en charge, notamment l’extension des CAT et CDT) ; l’appui alimentaire aux tuberculeux multirésistants (TBMR), l’appui au transport des échantillons de crachat ainsi que la collaboration avec d’autres secteurs, notamment le (PNLS, programme tabac, médecine traditionnelle, santé scolaire et universitaire, maladies métaboliques, privé, milieu carcéral).

Et dans le domaine de la lutte contre le Sida ?

C’est environ 252 000 PVVIH sous ARV en Côte d’Ivoire (1er 90= 61% (Dépistés), 2e 90= 84% (Traités), 3e 90= 78% (Charge virale supprimée). Grâce aux efforts menés de manière concertée depuis 2000, la mortalité liée au VIH a chuté de moitié et les taux d’incidence ont reculé de 62%. Aujourd’hui, 34% des personnes vivant avec le VIH ont accès au traitement et 80% des femmes séropositives peuvent bénéficier d’un traitement visant à prévenir la transmission du virus à leurs enfants. Le Fonds mondial apporte 45% du financement alloués aux antirétroviraux et les programmes qu’il soutient conjointement avec le PEPFAR ont fourni un traitement antirétroviral à 150 000 personnes. Le Fonds mondial concentre ses activités sur la prévention, le dépistage, le traitement, les conseils et le soutien en faveur des populations-clés, ainsi que sur la formation des professionnels de la santé. Il faut ajouter aussi l’adoption du tester-traiter et la délégation des tâches /option B+ ; l’adoption de nouvelles directives de prise en charge, l’auto test VIH et l’adoption de la PrEP.

Au-delà de ces trois maladies, le Fonds a-t-il d’autres champs d’action ?

Il faut noter un accompagnement du Fonds mondial dans plusieurs domaines dont la gouvernance et le leadership. Il s’agit entre autres de l’appui au fonctionnement des régions et districts sanitaires, à l’implémentation du projet Leadership Management et Gouvernance dans des directions centrales et programmes, les régions et districts sanitaires, à la santé communautaire. Le Fonds mondial contribue au financement de la santé, à travers la mise en œuvre du Financement basé sur la performance (PBF) en collaboration avec la Banque mondiale, à l’équipement et au développement des infrastructures (réhabilitation des infirmeries des Maisons d’arrêt et de correction, réhabilitation et équipement des salles de radiologie dans les centres antituberculeux avec l’acquisition de 9 appareils de radiographie et bien d’autres équipements de pointe pour renforcer la logistique du ministère de la Santé et de l’Hygiène publique. Nous appuyons le système national d’information sanitaire et la gestion des approvisionnements et des stocks.

La Côte d’Ivoire, dit-on, a atteint la couverture universelle en moustiquaires imprégnées. Qu’est-ce que cela veut dire concrètement ?

Cela signifie que plus de 90% de la population ivoirienne possède au moins une moustiquaire imprégnée à son domicile. Le seuil étant de 80%. Selon l’OMS, un taux de couverture en moustiquaires imprégnées supérieur à 80% permet de réduire la mortalité infanto-juvénile de 25% environ.

Qu’attendez-vous de cette sixième Conférence de mobilisation de ressources à Lyon ?

Au sortir de cette sixième conférence, la Côte d’Ivoire s’attend à une augmentation des allocations pour les trois pathologies. Rappelons que pour le site en cours, la 5e conférence de mobilisation des ressources qui a eu lieu au Canada en septembre 2016, a vu la participation de son Excellence Monsieur le Président de la République Alassane Ouattara qui, à cette occasion, a annoncé la contribution de la Côte d’Ivoire à hauteur de 1 million de dollars américains (USD), soit environ 600 000 000 FCfa. Cette somme a bel et bien été payée par la Côte d’Ivoire. Cette contribution lui a valu le titre de « Pays champion pour la 5e campagne de reconstitution des ressources du Fonds mondial ».

Interview réalisée par GERMAINE BONI

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