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Le patriote | Côte d'Ivoire | 07/11/2019 | Lire l'article original
L'expérience de la Côte d'Ivoire en matière de lutte contre la malnutrition a été fort bien appréciée par plus d'un millier de participants. Et ce, lors du rassemblement mondial du Mouvement SUN 2019 qui se tient du 4 au 7 novembre dans la capitale népalaise. Le vice-président ivoirien, Daniel Kablan Duncan, à la tête d'une délégation, a été « l'homme de Kathmandu» pour sa participation au rassemblement SUN 2019.
Car ses prises de parole dans toutes les sessions ont suscité tant d'admiration que d'enthousiasme de la part de l'ensemble des participants dont certains n'hésitaient pas à le présenter comme le super champion de la lutte contre la malnutrition.
Des réunions informelles du Groupe principal à la plénière, en passant par la cérémonie solennelle d'ouverture du rassemblement mondial et la conférence de presse qu'il a co-animée avec trois autres personnalités, Duncan a été fort sollicité.
Il s'agissait pour vice-président de montrer comment la Côte d'Ivoire s'est appropriée la cause du Mouvement SUN et a réussi en quelques années à se positionner parmi ses meilleurs élèves.
La Côte d'Ivoire a bénéficié d'autant d'admiration pour les progrès qui commencent à se faire sentir. Notamment au niveau de l'allaitement maternel exclusif qui est passé de 12% en 2012 à 23,5% en 2016.
Ce progrès est également consécutif à l'obtention par le Programme alimentaire mondial (Pam) de l'installation en Côte d'Ivoire du troisième Centre d'excellence contre la faim et la malnutrition (CERFAM) depuis mars dernier et de siéger au Groupe principal du Mouvement SUN par la nomination de M. Kablan Duncan depuis juillet dernier.
Il a expliqué que le Gouvernement a fait de la lutte contre la malnutrition une des ses priorités. Et que cela s'est d'ailleurs vite traduite par l'adhésion de la Cote d'Ivoire au Mouvement SUN en 2013, la création en 2014 d'un cadre institutionnel de gestion multisectoriel de la problématique, du Comité National pour la Nutrition (CNN) alors présidé par la Premier ministre et qui va se muer en juin 2019 en Conseil national pour la nutrition, l'alimentation et le développement de la petite enfance (CONNAPE) avec un ancrage désormais passé à la présidence de la République, et sous la supervision directe du vice-président de la République, tout en maintenant le Premier ministre comme vice-président.
Deux autres actes majeurs posés furent l'adoption par le Gouvernement, en 2016, d'une politique et d'un Plan National Multisectoriel de Nutrition (PNMN) 2016-2020, d'un coût de 470 millions de dollars, et la prise de textes réglementaires dont le décret de 2013 portant sur la réglementation de la commercialisation des substituts du lait maternel.
Aussi a-t-il fait comprendre à l'assistance que l'un des secrets de la réussite de la Côte d'Ivoire dans le combat contre la malnutrition est l'engagement au sommet de l'Etat.
En Côte d'Ivoire, a poursuivi le vice-président, c'est cet engagement personnel du président Alassane Ouattara qui leur a donné le souffle nécessaire de mener ce combat contre la malnutrition.
Il a également révélé qu'un des secrets des bons points de la Côte d'Ivoire sur le chantier de la nutrition, c'est d'avoir su mobiliser le secteur privé pour le financement du PNMN.
Ainsi, l'Etat finance seulement 15% des 470 millions de dollars du PNMN 2016-2020, le secteur privé étant mobilisé pour les 85% restants.
Pour sa part, l'ex chef d'Etat de la Tanzanie, Jakaya Kikwete aussi présent à Kathmandu a indiqué que le déclic en matière de lutte contre la malnutrition doit venir du sommet.
Par AC
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