Face à cette augmentation de nombre de cas de de cette maladie surtout chez les enfants de moins de cinq ans, l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) appelle à plus de mobilisation de fonds pour stopper cette épidémie.

Dans un communiqué de presse rendu public par l'agence onusienne, la directrice régionale de l'OMS pour l'Afrique, le Dr Matshidiso Moeti invite les partenaires à intensifier leur assistance : "Nous faisons tout notre possible pour maîtriser cette épidémie. Pourtant, pour vraiment réussir, nous devons nous assurer qu'aucun enfant ne court le risque inutile de mourir d'une maladie facilement évitable par la vaccination. Nous exhortons nos partenaires donateurs à intensifier leur assistance d'urgence ".

Pour sa part, le Dr Amédée Prosper Djiguimdé, chargé du bureau de l'OMS en RDC, salue l'engagement du gouvernement dans les efforts visant à mettre fin à l'épidémie et se dit également reconnaissant de la générosité des donateurs. " Mais nous devons encore faire plus. Des milliers de familles congolaises ont besoin de notre soutien pour alléger le fardeau de cette épidémie prolongée. Nous ne pouvons y parvenir sans les finances suffisantes, fait-il savoir.

Sous le leadership du ministère de la Santé de la RDC, l'OMS, Gavi, l'Alliance du vaccin et d'autres agences et partenaires ont vacciné plus de dix-huit millions d'enfants de moins de 5 ans à travers le pays en 2019. Cependant, dans certaines zones, la couverture vaccinale systématique reste encore faible, tandis que 25 % des cas de rougeole enregistrés concernent les enfants de plus de 5 ans, qui sont les plus vulnérables.

Depuis le début de l'année 2019, environ trois cent dix mille cas suspects de rougeole ont été notifiés. L'épidémie a été aggravée par la faible couverture vaccinale des communautés vulnérables, la malnutrition, la faiblesse des systèmes de santé publique, les flambées d'autres maladies à potentiel épidémique, l'accès difficile des populations vulnérables aux soins de santé et l'insécurité ayant entravé la riposte dans certaines zones.

Par Blandine Lusimana

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