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Vaccination contre la Covid-19 au Sénégal : gare aux freins du scepticisme !

L'Observateur | Burkina Faso | 23/02/2021 | Lire l'article original

Une question à un sou ? Parmi les 110 pays au monde qui ont entamé une campagne de vaccination contre la covid 19, il y en a combien d'Afrique ?
Ils se comptent sur les doigts de la main. De fait, à la date du 23 février 2021, il n'y a que 4 pays africains sur 110 au monde qui ont commencé à prémunir leurs populations contre la covid 19 par la vaccination. Ce sont l'Afrique du Sud, l'Egypte, l'Algérie et le Sénégal.

La fracture vaccinale que l'on redoutait est bien là, béante, et n'est pas près de se rétrécir tant que l'OMS peinera à réunir les fonds et à freiner le nationalisme vaccinal des pays nantis qui se ruent sur les doses disponibles, handicapant la mise en œuvre de l'initiative Covax.

92 pays à bas revenus ou à revenus intermédiaires, dont les 54 pays africains, rongent ainsi leurs freins dans l'attente de pouvoir disposer de vaccins anti covid 19 par le truchement de cette initiative. En rappel, l'initiative Covax est une généreuse idée de l'OMS qui vise à collecter des fonds pour favoriser une acquisition et une distribution mondiale équitable des vaccins contre la pandémie actuelle.

Certains de ces pays pauvres ou à revenus intermédiaires ne veulent cependant pas rester les bras croisés à attendre que la communauté internationale leur vienne en aide. Parmi eux, le Sénégal qui a mis en jeu ses relations bilatérales avec la Chine pour acquérir 200 000 doses de Sinovac afin de commencer à immuniser sa population contre le coronavirus. Ainsi, le ministre sénégalais de la Santé a donné le top départ de cette campagne de vaccination qui ne ressemble à aucune autre que ce pays, voire tout le continent africain, ait jamais connue.

En effet, elle intervient, cette campagne de vaccination, en pleine pandémie alors que le virus, agent pathogène de la covid 19, n'a pas livré tous ses secrets. Il est mutant, plus contagieux et mortel, d'un continent à un autre.
Elle intervient aussi à un moment où ni la communauté scientifique ni l'OMS n'ont eu le recul nécessaire pour juger de tous les effets secondaires que peuvent entraîner les vaccins mis au point à la vitesse grand V pour combattre cette pandémie.

Cette peur des effets secondaires pas bien connus de ces nouveaux vaccins explique, entre autres, le scepticisme de bien de personnes, et pas que des citoyens lambda, à se faire vacciner. Ce scepticisme vaccinal déjà présent en Afrique pour d'autres types de vaccins comme ceux contre la poliomyélite, la méningite ou le choléra, s'est accru avec la survenue de la covid19.

C'est connu, cette pandémie a vu se développer à propos de ses origines et de sa propagation, toutes sortes d'hypothèses, notamment des thèses complotistes, les unes plus invraisemblables que les autres, qui ne freinent pas moins la mobilisation sociale pour la combattre. Cette campagne de vaccination sénégalaise intervient enfin dans un contexte de déni même de la maladie dans certains milieux où elle est perçue comme un épouvantail agité par les gouvernants pour restreindre les libertés individuelles.

Il faudra donc au gouvernement sénégalais plus que l'aéropage médiatique qui a entouré le lancement de cette campagne de vaccination pour convaincre les populations à aller se faire immuniser. En mettant en avant des autorités politiques, religieuses, sanitaires et autres leaders d'opinion qui se sont fait vacciner en premier, le gouvernement de Macky Sall veut inverser la courbe du scepticisme vaccinal et de négation de la maladie.
Mais l'électrochoc d'une plus grande mobilisation des Sénégalais contre cette pandémie aura-t-il lieu quand on sait que certains d'entre eux mettent à l'index l'efficacité du Sinovac et se demandent si l'argent utilisé pour l'acquérir ne pouvait pas servir à gérer d'autres urgences plus prégnantes sur les populations. La suspicion autour des vaccins mis au point contre cette maladie est grande, particulièrement en Afrique, et toutes les doses acquises par le Sénégal pourraient ne pas trouver preneur, freins du scepticisme vaccinal obligent.

La vérité, c'est que des Africains, au Sénégal et ailleurs, continuent de penser qu'il y a anguille sous roche dans cette propension à vacciner la population du continent contre cette pandémie et d'autres maladies. Pour ces adeptes du complot contre l'Afrique, la covid 19 serait un prétexte pour stériliser les populations du continent. Il est vrai que pour certains, les populations africaines ont un important taux de fécondité - une moyenne de 4,7 enfants par femme - avec un taux d'accroissement élevé de 2,7 % l'an. Par ailleurs, les faibles propagation et morbidité de la covid19 en Afrique, comparées à d'autres continents, font dire dans certains milieux qu'il n'y a pas d'urgence à vacciner nos populations.

Pourtant cette pandémie a déjà fait une hécatombe de 2,5 millions de morts sur 111 millions de personnes contaminées à travers le monde. Si les Etats-Unis paient le plus lourd tribut avec 500 000 victimes officielles à la date du 23 février 2021, l'Afrique avec près de 105 000 décès devrait prendre des dispositions pour endiguer ce fléau avant qu'il ne fasse plus de dégâts. Dans cette dynamique, à côté des mesures barrières à conserver et à renforcer, la vaccination n'est ni un luxe, ni un leurre, ni un poison pour nos populations.

C'est pourquoi il faut saluer à sa juste valeur la perspicacité des autorités sénégalaises qui ont emboîté le pas à celles de l'Afrique du Sud, de l'Egypte et de l'Algérie dans la campagne d'immunisation des populations. Même si elles ne sont pas assurées d'être comprises et suivies par tout le monde, au moins elles auront eu le mérite de ne pas être à la remorque des théories ascientifiques et autres thèses complotistes. Bref, pourvu que l'initiative Covax vienne vite renforcer cet élan de vaccination des populations africaines !

Zéphirin Kpooda

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