Après quelques semaines de "tergiversation" et d'"observation", l'Etat a finalement donné son feu vert pour un recours à la vaccination dans la lutte contre la Covid-19. Suite à une réunion entre les autorités et l'Académie nationale de médecine de Madagascar (ANAMEM) hier, cette décision a été entérinée. La vaccination doit cependant rester un choix et non une obligation.

Le comité scientifique en collaboration avec le ministère de la Santé publique, le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique étudieront les démarches nécessaires à la mise en oeuvre de la vaccination contre le coronavirus dans le pays, selon le communiqué de la présidence. La mission de ce comité consiste à étudier les étapes à entreprendre dans le cadre de l'importation, la conservation et la distribution des vaccins ainsi que la campagne de vaccination proprement dite.

Cette décision est porteuse d'espoir pour les pro-vaccination. Au vu du nombre élevé de contaminations, de décès et formes graves, à tel point que les cas graves ne sont plus mentionnés dans les bilans épidémiologiques publiés quotidiennement, la stratégie autre que la promotion du CVO ne peut-être que saluée. L'Anamem indique par ailleurs que la vaccination n'est pas contradictoire à l'utilisation des produits comme le CVO.

Dans une lettre adressée au chef de l'Etat le 18 Mars dernier, l'ANAMEM recommande l'identification des variants de la Covid-19 qui sévissent au pays, l'installation d'une chaine de froid qui permettra de couvrir une vaccination à l'échelle nationale, l'identification des vaccins les plus adaptés aux variants de la Covid-19 présents sur la Grande île, et démarrer par la suite une campagne nationale de dépistage et de vaccination, sur les bases du volontariat, auprès du personnel médical en y associant des mesures de surveillance et de pharmacovigilance strictes sous l'égide de l'Académie nationale de médecine. C'est seulement après que l'Académie suggère que la vaccination soit étendue progressivement à l'ensemble de la population.

Mandimbisoa R.

Lire l'article original