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Revue de presse de santé tropicale

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Problématique de la levée ou non des mesures de restrictions - Des spécialistes partagés

Sud Quotidien | Sénégal | 30/05/2020 | Lire l'article original

Dans une adresse à la Nation, le 11 mai dernier, le président Macky Sall avait annoncé l'assouplissement des mesures restrictives, en réduisant les horaires du couvre-feu qui étaient désormais fixés de 21h00 à 05h00, en rouvrant en outre les lieux de culte et les marchés etc. Des mesures qui ne font pas le consensus auprès des spécialistes et autres qui, en fonction de leurs convictions, épousent ou invalident la position du Docteur Moussa Thior, ex-coordonnateur du Programme national de lutte contre le paludisme (Pnlp) et expert en santé publique, qui estime qu' «il faut lever l'interdiction de circuler entre les régions » pour favoriser…l'immunité collective contre Covid-19.

«Il faut lever l'interdiction de circuler entre les régions » : c'est l'avis en effet du Docteur Moussa Thior, ex-coordonnateur du Programme national de lutte contre le paludisme (Pnlp). L'expert en santé publique pense qu'au regard des statistiques du coronavirus au Sénégal, la Covid-19 n'a pas la même force de propagation observée ailleurs dans le monde. Selon lui, «le confinement et les mesures de restrictions ne servent à rien, car la transmission n'a pas été rompue au bout de deux mois. Le virus continue toujours à circuler». Dr Thior rajoute que «le virus a un comportement dans un environnement X et un autre dans un environnement Y», ce qui explique qu'il est moins virulent en Afrique, qu'en Chine ou en Europe. Un autre facteur que souligne le Docteur Thior, c'est la jeunesse de la population africaine, «la majorité de la population du Sénégal a une moyenne d'âge comprise entre 19-20 ans», a-t-il relevé sur les ondes d'un média de la place.

Quand Covid-19 crée des « pauvres conjoncturels » !

«La situation a créé des pauvres conjoncturels, qui n'existent dans aucun fichier des autorités qui offrent des aides aux plus nécessiteux. C'est quand la mer se retire qu'on voit réellement les dégâts du tsunami», soutient pour sa part Dr Cheikh Ahmed Bamba Diagne, directeur scientifique du Laboratoire de recherche économique et monétaire (Larem). Selon l'expert, «Nous sommes un pays en développement. Le Président de la République a décidé de mettre un fonds de 1000 milliards FCFA pour amortir le choc. Les mesures sont pertinentes pour soutenir l'économie formelle, les couches les plus vulnérables vont recevoir 100 milliards FCFA, dont 64 milliards FCFA pour les denrées alimentaires qui visent 1.000.000 de familles vulnérables, avec une moyenne de 10 personnes par famille, soit 10.000.000 de Sénégalais, 62,5% de la population».

Pour Dr Diagne, malheureusement, ces mesures ne sont valables qu'à court terme, 40 jours au maximum. Et sur les 1000 milliards FCFA, il n'y a pas de filet pour sécuriser le secteur informel. Sur 16 millions d'habitants, il y a moins de 400.000 salariés (public et privé) et plus de 97% des entreprises au Sénégal sont dans l'informel, relève-t-il. «C'est vrai que l'informel ne paye pas d'impôts directs, mais paye des impôts indirects et la finalité de la décision, c'est de soutenir toutes les couches de la population et l'outil de production des Sénégalais et des étrangers qui vivent parmi nous. Donc, pour sauver l'économie d'une manière générale, il faudra sortir rapidement de la crise pour redémarrer l'activité, il n'y a pas d'autre issue. Le virus est là pour un bon bout de temps, apprenons à vivre avec le virus en toute responsabilité, avec de la discipline, en respectant les gestes barrières », ajoutera Dr Cheikh Ahmed Bamba Diagne.

Assouplissement « tendancieux » des restrictions

Cependant, emboitant le pas à certains dignitaires de l'opposition qui se sont offusqués des dernières décisions prises par le chef de l'Etat, l'expert en intelligence stratégique Pierre Hameth Bâ s'est dit incapable de comprendre la raison pour laquelle le chef de l'État avait décidé d'alléger les mesures au moment où le pays avait atteint le pic de contamination. D'après lui, Macky Sall est passé de «l'embarras du choix au choix de l'embarras». De son côté, le professeur Massamba Diouf, épidémiologiste, souligne qu'il attendait le Chef de l'Etat sur de nombreux points qu'il n'a pas abordés, lors de son discours annonçant l'assouplissement des restrictions. Interrogé par la presse, le Pr. Diouf jugeait que les mesures prises par le président de la République étaient purement d'ordre économique et social.

A son avis, il n'y avait pas de mesures sanitaires fortes. «On s'attendait à avoir des mesures sanitaires fortes, du genre renforcement du plateau dans les unités de réanimation ou les unités de soins intensifs. On souhaiterait qu'il annonce publiquement la date du démarrage des tests massifs, surtout en milieu communautaire, à l'échelle du territoire national. On s'attendait à ce qu'il nous dise aussi qu'il va doter tout le personnel médical de moyens de protection suffisants. Malheureusement, sur ces derniers points, nous n'avons eu aucune réponse, sinon que des mesures d'assouplissement», se désolait-il.

A en croire le Pr Diouf, même s'il y a assouplissement, cela «ne veut pas dire laisser le personnel de santé à lui-même. Ne rien faire en termes d'accompagnement concernant les mesures à prendre sur le plan sanitaire, pour aider la communauté à endiguer l'épidémie». D'ailleurs, l'infectiologue est du même avis que d'autres Sénégalais attestant qu'il y a eu une précipitation. Parce que, selon lui, si on donne des mesures de cette nature, sans pour autant prendre les précautions nécessaires pour préparer la communauté à vivre en présence du virus, ce n'est pas bon. « Il faudra une préparation au préalable pour que les populations comprennent dorénavant comment vivre avec ce virus. Malheureusement, sur ce plan, rien n'a été fait », martelait-il.

Ousmane GOUDIABY

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