Le Gabon a-t-il atteint le pic de la pandémie de Covid-19 ? Le Comité en charge de la riposte devrait y répondre le 12 juin mais déjà, on observe une baisse de contaminations. Le 9 juin, le pays n'a enregistré que 47 nouveaux cas sur 525 prélèvements.

Un peu moins d'une semaine après que le Comité de pilotage du plan de veille et de riposte contre l'épidémie à Coronavirus (Copil) ait annoncé que le Gabon était en phase critique de l'épidémie, avec une «augmentation exponentielle de cas qui pourrait durer plusieurs mois», la tendance est à la baisse.

Les Gabonais ont-ils changé de comportement en l'espace de 4 jours, en s'appropriant au mieux les mesures et gestes barrières ou les prélèvements ne sont pas réalisés en quantité suffisante ? Du 6 au 8 juin, le pays a enregistré 146 nouveaux cas sur 877 prélèvements, en moyenne 48 cas pour 292 prélèvements, tandis que le 9 juin pour 525 prélèvements, 47 tests ont été déclarés positifs. Une tendance baissière que le porte-parole du Copil explique.

«Dans la gestion d'une épidémie il y a des phases basses et des phases hautes», a déclaré Guy-Patrick Obiang. «Nous connaissons depuis quelques jours des petites phases basses. Nous ne pouvons pas nous conforter sur ces phases basses (…) nous restons prudents quant à ces chiffres», a-t-il ajouté. Alors que le pic de la pandémie dans le pays était annoncé pour la période fin mai/mi-juin et que l'opinion se demande si cette phase est entamée, le Copil pourrait apporter des réponses le 12 juin. «Vendredi 12 juin nous allons faire le bilan des trois mois et nous aurons la courbe évolutive du Covid-19 dans notre pays», a informé Guy-Patrick Obiang.

En matière de prise en charge, a-t-il dit, au 9 juin, 87 personnes étaient hospitalisées dont 15 personnes en réanimation. 18 guérisons ont été notifiées, portant le nombre total de guéris dans le pays à 956. Aucun nouveau cas de décès n'a été déclaré laissant ce nombre 21. En l'espace de 3 mois, 18.132 prélèvements ont été effectués avec à la clé 3.294 cas positifs. Selon le Copil, ces chiffres correspondent à 18,1% de la population contaminée. Un pourcentage en baisse, d'autant plus que jusqu'au 8 juin le pays était à 18,5% de contamination.

Alix-Ida Mussavu

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