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Gestion de la pandémie de la Covid-19 au Sénégal : Dr Corine Tchania déballe tout et assène ses vérités à Diouf Sarr

Sud Quotidien | Sénégal | 17/08/2020 | Lire l'article original

Médecin généraliste urgentiste, Dr Corine Tchania rompt avec le silence et juge « impertinent » les communiqués quotidiens du ministère de la santé et de l'action sociale sur la maladie de Covid 19 dans le pays. La patronne du cabinet de santé Sotéria propose, « au lieu de donner au quotidien, seulement le nombre de décès dû au covid19, il faudrait qu'on y ajoute le nombre de décès dû aux autres maladies à déclaration obligatoire (Fièvre typhoïde, rougeole, méningites, entre autres) », dans le but de « mieux sensibiliser la population à l'importance de la vaccination en général et à l'importance du lavage des mains du port du masque et de la distanciation physique ».

La situation épidémiologique dans le pays est anxiogène. Les chiffres qui ressortent du bilan virologique journalier du ministère de la santé et de l'action sociale témoignent de l'ampleur de la maladie dans les régions. Les cas communautaires montent en flèche et la moyenne de létalité grimpe. «On dirait que je rêve… », a lâché le directeur de la prévention et porte-parole du ministère de la santé, avant de laisser entendre que «le Sénégal fait face à une nouvelle vague de contamination».

Ainsi, analysant la situation épidémiologique qui est en permanence détérioration dans le pays, Dr Corine Tchania, généraliste urgentiste diplômé de l'Université Cheikh Anta Diop rompt avec le silence et remet en question la pertinence du point virologique quotidien du Msas. « Je m'interroge beaucoup sur la pertinence du communiqué du Ministère de la santé et de l'action sociale (Msas) qu'on nous fait au quotidien: le nombre de tests, le nombre de cas positifs, le nombre de décès, les cas communautaires, cas contact. Le virus est déjà bien installé dans les maisons, les bureaux, les usines, les supermarchés.....», a lâché la blouse blanche.

Et de poursuivre : «Ces chiffres sont sous-estimés c'est évident. "Tu testes, tu trouves. Tu ne testes pas tu ne trouves pas". À mon avis, le nombre de cas graves et de décès Covid sont les chiffres les plus pertinents dans la surveillance de la gravité de la maladie. De plus, pour que le nombre de cas positifs diminue sur le territoire, il faudrait tout fermer. Et ça ne sera pas le cas, alors changeons notre stratégie ».

Pour l'urgentiste, « au lieu de donner au quotidien, seulement le nombre de décès dû au covid19, il faudrait qu'on y ajoute le nombre de décès dû aux autres maladies à déclaration obligatoire (Fièvre typhoïde, rougeole, méningites, fièvre jaune, polio, tétanos, tuberculose etc..) pour mieux sensibiliser la population à l'importance de la vaccination en général et à l'importance du lavage des mains du port du masque et de la distanciation physique».

« Il y a 10 à 20 fois plus de personnes infectées et probablement un peu plus de décès… »

Le Sénégal a franchi la barre des 12000 cas. À la date d'hier, dimanche 16 août, 12.162 patients ont été testés positifs au Sénégal avec 253 décès, soit un taux de létalité de 2% et nette progression. «En réalité, il y a 10 à 20 fois plus de personnes infectées. Et probablement un peu plus de décès dû à la Covid 19 (les décès à domicile ne sont pas comptabilisés, le test PCR post mortem ne se fait plus) », a fait savoir le l'urgentiste. Si, avec le faible nombre de décès comparé à celui d'Europe et d'Amérique, et le taux élevé de cas positifs, on voit que le taux de létalité de la maladie est vraiment bas au Sénégal et dans la sousrégion, Dr Tchania, à l'adresse du gouvernement de proposer, «Est-ce que l'État ne devrait pas mettre son énergie sur l'équipement des hôpitaux, le renforcement du personnel soignant dans les régions, l'amélioration des conditions de travail, l'augmentation du nombre de lits de réanimation sur le territoire sénégalais pour préparer le post Covid ?

Et bien sûr, tout en maintenant la campagne de prévention sur les gestes barrières et sur la protection des personnes vulnérables et âgées». Pour le médecin, «il faudra bien que l'on rouvre les universités, les écoles, les stades de sport, les plages, les bars, entre autres». Donc poursuit-elle «on n'ira pas loin avec le seul slogan "portez vos masques, lavez les mains, protégez les personnes vulnérables ". Quand on n'a pas le bon masque, peu d'eau au robinet, et des personnes vulnérables qui nous entoure-ton fait comment ?»

«Ça ne set à rien de construire un TER, si tes lits de réanimation sont au nombre de 100 pour 16 millions d'habitants »

Sans ambages, Dr Corine Tchania estime d'emblée que l'État doit réviser sa politique de riposte et surtout mettre l'accent sur le relèvement du plateau technique des hôpitaux, le recrutement du personnel soignant et l'amélioration des conditions de travail. À l'entendre, la patronne du Cabinet de santé Sotéria met à table le mutisme et la passivité du gouvernement dans l'arbitrage de cette riposte contre la Covid 19. « La bonne attitude aujourd'hui serait d'équiper les hôpitaux, les services d'urgences, de réanimation, de radiologie, de biologie, pédiatrie, gynéco à Dakar et en région, et mieux payer les médecins, les infirmiers, les sages-femmes», a recommandé Dr. Tchania.

Et d'ajouter «l'autre priorité serait de construire des centres médico-sociaux dédiés aux personnes du 3ème âge. Vous allez me dire que l'État n'a pas les moyens. Et je vous répondrai que tout est question de priorité. Ça ne sert à rien d'avoir le pétrole si on ne peut pas soigner les gens. Ça ne sert à rien de construire un TER, si tes lits de réanimation sont au nombre de 100 pour 16 millions d'habitants et si ton centre de traitement pour les brûlés n'existe pas. Aujourd'hui, il est indéniable que le domaine de la santé est prioritaire. Donc, trouvons les moyens et utilisons-les en toute transparence ».

Mardochée PRÉCIEUX

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