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Guinée 360 | Guinée | 02/11/2020 | Lire l'article original
En prélude à la célébration de la journée de la jeune fille, l'Association guinéenne pour la consolidation de la paix et la solidarité en collaboration avec Global Media compaign a organisé une tournée de sensibilisation dans certaines communes.
Cette association était dans la commune urbaine de Dubréka, ce lundi 2 novembre 2020, pour des activités de sensibilisation. Pour le Directeur préfectoral de l'action sociale de la promotion féminine et de l'enfance de cette préfecture, la pratique de l'excision est un choix culturel qui doit être banie parce-qu'elle est néfaste pour la femme.
« Cette pratique est non seulement mauvaise pour la santé physique qui peut l'empêcher d'avoir des enfants et jouir pleinement de ses droits conjugaux mais aussi mentale de la jeune fille. Les pays les plus islamistes ne pratiquent pas autant l'excision que nous, aucune fille n'est née impure c'est totalement une fabrication culturelle qui les poussent à mituler », a rappelé Madiou Diallo.
Pour mettre fin à cette pratique à Dubreka, un mécanisme est mis en place par les autorités locales pour non seulement la prise en charge de la victime, mais aussi dans le suivi du dossier judiciaire, a expliqué le directeur préfectoral de l'action sociale.
« La coordination préfectorale de la protection des enfants et des femmes évolue avec nous, dès qu'on a un cas signalé, nous le dirigeons à l'hôpital où le médecin constate que l'enfant à effectivement été excisé et à quel degré de gravité, ensuite on fait appel aux ONG évoluant dans le domaine pour une prise en charge et transmettre le dossier à l'OPROGEM, pour une suite judiciaire. Il y'a une action de prise en charge psychosociale faite par le ministère de l'action sociale pour permettre à la victime de s'en sortir », a-t-il dit.
Mamadou Diallo est un membre de l'ONG initiatrice de cette activitée. Dans son intervention, il a fait savoir que sa structure œuvre d'arrache-pied à travers des campagnes de sensibilisation, en vue de discruter avec les parents sur les inconvénients de l'excision. « C'est pas une tâche facile quand on sait qu'ils l'ont pratiqué depuis des décennies, mais l'application de la loi doit être de mise dans cette lutte. Nous sommes déjà passés dans 7 préfectures et nous ne comptons pas nous limiter là. »
Selon l'agence nationale des statistiques, la région de Kindia affiche 99,5% de taux d'excision. Madiou Diallo affirme tout de même qu'il n'y a pas eu d'étude spécifique sur la question du recul de la pratique de l'excision à Dubréka, c'est ce qui, d'après lui, prouve qu'il n'y pas de statistiques exactes sur les MGF dans sa commune.
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