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Revue de presse de santé tropicale

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Incompatibilité rhésus : Un problème de santé publique

L'essor | Mali | 10/12/2020 | Lire l'article original

La future maman dont le groupe sanguin est rhésus (antigène) négatif est concernée par le problème d’incompatibilité, si l’enfant qu’elle porte est de rhésus positif. Dr Hamadoun Garba Cissé, gynécologue obstétricien dira que cette incompatibilité de rhésus est un véritable problème de santé publique.

Selon lui, il existe four groupes sanguins chez l’être humain (A, B, O, AB) pour le rhésus, il y a en deux (rhésus positif et rhésus négatif). Il dit qu’on parle d’incompatibilité rhésus chez une femme qui a un groupe sanguin négatif et son futur bébé rhésus positif. Le spécialiste précise qu’il y a en ce moment ce qu’on appelle un conflit entre le sang maternel rhésus négatif et le sang fœtal rhésus positif. « C’est ce conflit qui crée l’incompatibilité rhésus ou incompatibilité fœto-maternel » précise-t-il. Cette incompatibilité est fréquente au Mali. 85% des femmes ont un rhésus positif et 15% des femmes ont un rhésus négatif. Ce sont ces 15% des femmes qui ont un rhésus négatif qui risqueraient de faire une incompatibilité rhésus si leurs fœtus sont de rhésus positif.

Il précise que ces femmes qui ont un rhésus négatif au cours de la première grossesse le plus souvent il n’y a pas de problème. Mais c’est à la suite de l’accouchement du premier bébé, d’une fausse couche, d’une amniocentèse (ponction liquide amniotique), d’une cordocentèse (prélèvement de sang dans cordon ombilical), d’un curetage, d’une grossesse extra-utérine, que pour la seconde et la troisième grossesse, elles vont développer une incompatibilité rhésus.

Pour la femme de rhésus négatif et son enfant de rhésus positif, quand les deux sangs entrent en contact, le rhésus positif va traverser le placenta pour aller chez la mère. Face à la présence d’un corps étranger, la mère va développer des anticorps ou moyens de défense. Selon le docteur, ces moyens de défense pour la première grossesse ne vont pas agir, ils vont garder en mémoire la structure high quality de l’antigène. Cependant, ils vont se multiplier pour résister à la seconde grossesse dès qu’il y a un autre enfant qui est de rhésus positif.

Les globules rouges de la mère vont s’attaquer à ceux de l’enfant. Mais en détruisant ces globules rouges, l’enfant va présenter une baisse du taux d’hémoglobine. Il sera anémié et présentera des œdèmes sur tout le visage et le corps appelé « anasarque ».
Parfois, poursuit le gynécologue, l’enfant devient chétif. Cela peut aboutir à la mort du fœtus in utéro. S’il ne meurt pas, il va présenter à la naissance ce qu’on appelle un ictère, c’est-à-dire que ses yeux vont devenir jaunes.

Ensuite, il présentera une hépatosplénomégalie, une augmentation de quantity du foie (hépatomégalie) et de la fee. Mais aussi des lésions cérébrales qui sont parfois irréversibles (ictère nucléaire). Pour Dr Cissé, c’est ce qui fait la gravité de l’incompatibilité fœto-maternel. C’est pour cela que dans le cas de toute femme de rhésus négatif, il faut faire un dépistage in utéro et faire le dosage d’un anticorps irrégulier pour voir si l’enfant est anémié ou pas afin de prendre des tendencies pour mettre en place un traitement si l’enfant présente des anomalies à la naissance.

D’après le promoteur de la clinique « Le Lac télé », il faut rechercher l’incompatibilité rhésus dès le début de la grossesse. Depuis la première session, un bilan prénatal est donné à la femme. Ce bilan comprend, entre autres, la recherche de la syphilis, de la toxoplasmose et surtout le groupe sanguin rhésus.

En faisant cette dernière recherche, on va distinguer deux groupes de femmes : les femmes qui ont un rhésus positif et les femmes de rhésus négatif. Dans le premier cas, le spécialiste révèle qu’il n’y a aucun problème et il n’y a pas lieu de s’inquiéter pendant toute la grossesse. Même si la femme contracte une autre grossesse ça ne sera pas la peine de revenir sur ce groupe rhésus. Par contre, indique-t-il, avec le deuxième groupe il faudra une attention particulière. Ainsi, dès la première consultation, on fait le check du rhésus, ensuite la recherche d’anticorps au sixième, huitième et au neuvième mois. Cet anticorps qui va se développer en cas d’incompatibilité est appelé anticorps irrégulier ou bien agglutinine. Il faudra également procéder à des examens complémentaires comme la numération de la formule sanguine (NFS), le groupe rhésus chez l’enfant par cordocentèse.

Ce n’est pas tout, il faudra à chaque consultation, faire des échographies pour voir si cet enfant n’est pas en practice de développer des malformations ou des anomalies en rapport avec l’incompatibilité fœto-maternel.

Selon le gynécologue obstétricien, il est potentiel de prévenir ces problèmes. Pour ce faire, il est conseillé de faire le dépistage chez toutes les femmes. Mieux, il faut l’inclure systématiquement dans le bilan prénatal. L’idéal c’est de faire le bilan prénuptial. Mais en cas d’incompatibilité rhésus, le traitement se fera en deux volets.

Tout d’abord, le traitement de l’enfant avant la naissance. Dans ce cas, il faut avec un enfant qui est anémié procéder à ce qu’on appelle une exsanguino-transfusion, c’est-à-dire la transfusion de l’enfant in utéro. Si l’enfant nait avec des anomalies, il faut une photothérapie parce qu’il devient un peu jaune et on le met sous la lumière bleue.

Ensuite, chez la mère, le traitement consiste à faire après l’accouchement l’injection d’anticorps, appelée gammaglobuline. Celle-ci permet de détruire les antigènes produits par l’enfant et d’immuniser la mère jusqu’à la prochaine grossesse. C’est quand l’enfant est de rhésus positif qu’on fait les gammaglobulines à la maman dans les 72 heures qui suivent par contre si l’enfant est de rhésus négatif on ne fait rien.

Fatoumata NAPHO

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