Le plan de déploiement et de mise en œuvre des vaccins contre la poliomyélite et le coronavirus a été validé, le 16 février à Brazzaville, lors d'une réunion du comité de coordination inter-agence présidée par la ministre en charge de la Santé, Jacqueline Lydia Mikolo.

L'objectif de cette rencontre était de partager des expériences avec les partenaires techniques et financiers, dans le cadre de la riposte à la poliomyélite et à la Covid-19, à travers les campagnes de vaccination nationales.
Le directeur du Programme élargi de vaccination (PEV), le médecin colonel Alexis Mourou Moyoka, a fait la synthèse du plan d'actions sur l'état de préparation du Congo à la vaccination contre la maladie et la campagne nationale de vaccination réactive à l'épidémie de la poliomyélite.
Selon lui, la République du Congo bénéficie de l'appui des partenaires techniques et financiers, ainsi que de 420 000 doses de vaccin de son partenaire Alliance globale pour les vaccins et l'immunisation (Gavi). Alexis Mourou Moyoka a signifié qu'un organigramme a été élaboré pour mener à bien les campagnes de vaccination qui se dérouleront dans des hôpitaux et centres de santé intégrés.

Il est prévu les critères de priorisation des cibles répartis en trois catégories. La première concerne le personnel de santé et de communication, les enseignants. Les deux autres cibles sont les élèves, les sportifs, les personnes vulnérables, etc. Les partenaires techniques et financiers ont manifesté leurs inquiétudes sur l'acceptation du vaccin au sein de la population. Pour les uns, il faut mener des recherches sur les facteurs du non-acceptation.
Pour les autres, le refus du vaccin a été constaté à travers une étude de sensibilité menée à l'université Marien-Ngouabi via réseaux sociaux. Selon eux, le rejet du vaccin est occasionné par le faible risque de contamination du coronavirus au Congo, la rapidité du vaccin et bien d'autres raisons.

S'agissant de la poliomyélite détectée dans la localité de Kakamoéka dans le département du Kouilou, Alexis Mourou Moyoka a expliqué que la maladie a été confirmée après l'analyse des examens de laboratoires appropriés à l'étranger, le 28 octobre 2020. Il s'agit d'un enfant de sexe féminin ayant vécu à PointeNoire qui présente une paralysie.
Il a rappelé que l'épidémie intervient au moment où la couverture vaccinale en 2020 est à 70% de la plupart des antigènes. Le Congo a connu des difficultés de couverture vaccinale entre 2014 et 2017 (86%). « La couverture vaccinale a été de 69 à79% entre 2017 et 2019. Nous devons planifier l'introduction du vaccin contre le coronavirus durant ce 1er trimestre de l'année 2021 », a déclaré la ministre Jacqueline Lydia Mikolo.

Lydie Gisèle Oko

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