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Revue de presse de santé tropicale

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Hôpital Souro Sanou de Bobo-Dioulasso : Le syndicat dit non à la « clochardisation » des travailleurs

Le Faso | Burkina Faso | 25/03/2021 | Lire l'article original

Les travailleurs du Centre hospitalier universitaire Souro Sanon (CHUSS) de Bobo-Dioulasso observent un mouvement d'humeur, les 25 et 26 mars 2021 au sein de leur établissement. Selon les manifestants, ce sit-in de 48 heures est une occasion pour eux, de marquer leur indignation face à la « situation chaotique » du CHUSS. Aussi, ils ont affiché leur volonté de lutter contre la « surexploitation » des agents au sein de l'hôpital.

Selon le secrétaire général de la sous-section SYNTSHA du CHUSS, Yaya Traoré, c'est face à l'incapacité de la direction de l'hôpital de trouver des solutions aux maux qui minent ledit centre de santé, que le personnel a décidé d'observer ce mouvement d'humeur.
« Du diagnostic, tout est clair mais point de solutions. Toutes les insuffisances majeures relevées et qui empêchent le fonctionnement du CHUSS n'ont pas été considérées dans le cadre du plan de résolution des problèmes. Il s'agit des problèmes de gouvernance, du dysfonctionnement de la majorité des services, des problèmes liés au manque d'eau, l'insalubrité du réfectoire et environnant, les exonérations, les primes des agents, la privatisation des soins publics, la mauvaise qualité de la restauration, etc. », a-t-il fait savoir.

Au regard de la gravité de la situation exposant le personnel de santé et limitant l'accès des malades aux prestations de santé, le personnel du CHUSS avait tenu une Assemblée générale au cours de laquelle, un quitus a été donné au bureau pour entreprendre toutes les démarches allant dans le sens de la résolution de la crise. A en croire les manifestants, au sortir de cette Assemblée générale jusqu'aux jours présents, aucune amélioration de la situation n'a été observée. Pourtant, ils disent avoir manifesté leur disponibilité à prendre part à tout cadre d'échange franc pour trouver des solutions aux maux qui minent leur lieu de travail.

Ils estiment que l'administration de l'hôpital s'est rangée dans un mutisme total, un déni de la réalité et un mépris vis-à-vis des préoccupations du personnel. C'est pourquoi, ils interpellent les premiers responsables de l'institution, à se pencher sur le problème afin d'y trouver des solutions. « Ce sit-in est l'occasion pour nous de protester contre le mutisme et l'attitude méprisante de l'administration du CHUSS, de tirer des enseignements et de dégager des perspectives allant dans le sens de la résolution des problèmes au CHUSS », ont-ils signifié.

A en croire le secrétaire général de la sous-section SYNTSHA du CHUSS, Yaya Traoré, les revendications portent également sur les conditions liées aux motivations et rémunérations des travailleurs. « Il s'agit de la question liée aux primes de rendement et de motivation. Ils ne peuvent pas nous dire qu'on ne peut pas avoir droit aux primes de rendement parce que tout simplement les calculs sur le recouvrement des recettes donnent 18,72% alors que ce sont les 20% qui sont nécessaires pour avoir cette prime de rendement. Nous disons qu'un travail fait doit être payé. En 2019, lorsque nous étions en mouvement, ils nous ont coupé les salaires pour absence de service fait et maintenant que le service est fait nous exigeons qu'ils nous payent », a revendiqué Yaya Traoré. Selon lui, le taux de 20% n'a pas été atteint parce l'Etat n'a pas honoré ses factures sur la gratuité des soins.

Sur la question des équipements au sein de l'hôpital, les manifestants ont souligné que l'état actuel du matériel ne leur permettait pas de pouvoir prendre en charge convenablement les patients notamment en radiologie, en chirurgie, au laboratoire, etc. « Pratiquement dans tous les services, les équipements sont obsolètes et on assiste permanemment à des pannes qui entrainent des arrêts de travail systématiques », ont-t-ils déploré. C'est pourquoi, ils disent non à la « clochardisation » des travailleurs au CHUSS.

L'état de salubrité de la cuisine laisse à désirer

L'état général de la cuisine du Centre hospitalier universitaire Souro Sanou de Bobo-Dioulasso laisse à désirer. Une triste réalité que les manifestants disent combattre pour le bien-être des populations. Cette cuisine offre un tableau nauséabond. C'est le constat fait dans la matinée de ce jeudi 25 mars 2021, au cours du sit-in du personnel de santé. A l'entrée du bâtiment, c'est un constat alarmant. Des odeurs fétides, des caniveaux à ciel ouvert, des accumulations de résidus noirs sur des surfaces qui entrent en contact direct souvent avec la nourriture, des eaux usées stagnées à l'intérieur de la cuisine, autant de réalités que vivent les cuisinières au quotidien.

Les nuisances sont en conséquence multiples et ont pour nom la prolifération des mouches, moustiques, cafards, rats et autres insectes nuisibles. « Nous partageons la cuisine avec des rats », ironise une cuisine. Outre l'insalubrité des lieux, les agents de santé notent aussi de mauvaises pratiques de conservation des aliments. « Des conditions d'hygiène plus que douteuses au niveau de la cuisine. On a signalé cette insalubrité à plusieurs reprises aux services concernés, sans que la situation n'évolue », ont-ils décrié au cours de leur sit-in.

Selon le secrétaire général Traoré, la question a été posée et la direction avait promis de prendre ça en compte dans le budget de 2021. « Mais lorsqu'on nous a présenté le budget 2021, nous avons constaté que la question de la cuisine et du réfectoire n'a pas été prise en compte dans le budget. Et nous comprenons directement que c'est quelque chose qui ne va pas être réalisé parce que c'est inacceptable. C'est un danger permanent que nous vivons », a-t-il laissé entendre.

A tout cela, s'ajoute le problème de manque d'eau et de parking. En effet, le parking du CHUSS n'arrive plus à contenir les engins du personnel. Ce qui pousse souvent les travailleurs à parquer les motos devant l'hôpital. « Cela entraine très souvent des pertes d'engins. Les agents ont été victimes de vol d'engins plusieurs fois ici », a déploré le porte-parole des manifestants, Yaya Traoré.

Par ailleurs, il a salué le courage des travailleurs pour le sacrifice consenti pour faire face à la pandémie du Covid-19, et aussi tous les agents de santé et tout le personnel qui fournissent des efforts dans les limites de leur possibilité, pour la prise en charge des patients dans un contexte d'extrême fragilité du système de santé.

Romuald Dofini

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