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Réduction de la mortalité maternelle : La loi sur la santé de la reproduction attendue

Fraternité matin | Côte d'Ivoire | 25/03/2021 | Lire l'article original

Il est établi que des femmes et des jeunes filles meurent des suites d'avortements clandestins. L'avortement non sécurisé est un défi de santé mondiale. Selon les données de l'Oms, l'Afrique de l'Ouest est la plus fortement touchée par ce fléau. L'Oms note aussi de plus de 1,8 million d'avortements non sécurisés sont pratiqués chaque année dans la partie ouest du continent. Avec un taux de décès de 540 pour 100 000 avortements. Soit le taux le plus élevé au monde.

En Côte d'Ivoire, selon des enquêtes de santé, le ratio de mortalité maternelle est estimé à 614 décès pour 100 000 naissances vivantes. Ce chiffre est beaucoup plus élevé que celui des pays voisins tels le Mali 368, le Burkina Faso 341 et le Niger 535 et même le Sénégal 273. Et pourtant, ce ne sont pas les textes à caractère répressif contre l'avortement qui manquent en Afrique, et surtout dans sa zone francophone.

De gros efforts ont été consentis pour l'adoption de lois répressives contre l'avortement, qu'il soit autorisé (pour protéger la vie de la mère) ou non. Mais combien de pays arrivent à faire appliquer ces textes ou ces lois ? Qu'est-ce qui bloque l'application ?

La Côte d'Ivoire, pays signataire du Protocole de Maputo dont l'article 14 portant sur les droits à la santé stipule qu'il faut « protéger les droits reproductifs des femmes, particulièrement en autorisant l'avortement médicalisé, en cas d'agression sexuelle, de viol, d'inceste et lorsque la grossesse met en danger la santé mentale et physique de la mère ou du fœtus », est le seul des dix pays francophones de l'Afrique de l'Ouest et du Centre à ne pas avoir une loi sur la santé de la reproduction.

Pour quelles raisons ? La réponse à cette interrogation a fait l'objet d'un forum que le Réseau des médias africains pour la promotion de la santé et de l'environnement (Remapsen, section Côte d'Ivoire) a organisé mercredi, à l'espace Manvi de Cocody-Angré. Ont participé à cette session portant sur le thème « Réduction de la mortalité maternelle et risques des avortements clandestins en Côte d'Ivoire », des experts des questions de genre et santé, des juristes, des journalistes, des religieux et des organisations de la société civile. Alain Kra, expert en droit humain, intervenant sur ''la loi sur la santé de la reproduction (SR)'', a indiqué que cette loi tant attendue est sortie de l'état de mythe.

Pour la simple raison « qu'il y a un début d'exécution de la mise en œuvre du Protocole de Maputo. Les premiers drafts de cette loi sont élaborés avec le ministère des droits de l'Homme », justifie-t-il. Du coup, soutient-il, la loi sur la SR peut être classée dans la réalité « puisque la Côte d'Ivoire a une volonté de traduire dans l'ordre interne les engagements internationaux ».

A l'en croire, il n'y a pas de promulgation et la réforme du code pénal, comme relevé par Blandine Abadi (ministère de la Justice et des droits de l'Homme) et Adou (Association des femmes juristes), ne saurait épuiser la quête de cette loi. Aussi, « le Protocole de Maputo pour lequel la Côte d'Ivoire a consacré tant d'effort pour son élaboration, est un instrument africain qui prend en compte les préoccupations des femmes africaines, un document de référence. Mais il y a problème dans sa mise en œuvre », déplore Kaba Fofana Yaya, secrétaire exécutive de l'Observatoire national de l'éthique et du genre (Oneg). Avant de partager son optimisme dans la mesure où la Côte d'Ivoire est sur le chemin de l'adoption de cette loi sur la SR.

Son espoir est fondé sur les différentes politiques sectorielles qui rejoignent en certains axes le Protocole de Maputo. Ce qui implique que les dirigeants des Ong puissent poursuivre la sensibilisation, le plaidoyer auprès des décideurs pour que cette loi sur la SR soit adoptée et appliquée pour réduire les décès maternels dus aux avortements clandestins. Les religieux sont également invités à s'inscrire dans cette dynamique, à s'impliquer de façon claire dans le processus.

A ce niveau, l'Imam Camara Lamine, dans sa communication portant sur « l'Islam face à l'avortement et au Protocole de Maputo », a indiqué que la religion musulmane « gère au cas par cas les avortements ».

Selon lui, si l'interruption d'une grossesse est la dernière solution pour sauver la vie de la mère, tel que le commande le cadre juridique, alors l'Islam n'est pas contre. « Cependant, nous sommes contre les personnes qui prennent plaisir à avorter ou se faire avorter même quand la grossesse ne présente aucun danger sur la porteuse », affirme-t-il. Mais il serait plus à l'aise de le dire haut et fort si la loi sur la SR avait été adoptée.

Germaine Boni

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