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Sud Quotidien | Sénégal | 10/04/2021 | Lire l'article original
14 sur les 24 participants au cours international Organisation mondiale de la santé (Oms) d'accréditation des microscopistes des pays francophone d'Afrique, ont reçu leur parchemin hier, vendredi 9 avril, après trois semaines de formation. Une stratégie qui entre dans la lutte contre le paludisme dans le continent noir.
Pour cette édition, presque toutes les régions du Sénégal ont été représentées. Une démarche qui a été magnifiée par le coordonnateur du programme paludisme du Sénégal, le docteur Doudou Sène.
Selon ce dernier pour arriver à atteindre les objectifs d'éradication de la maladie d'ici à 2030, il faut forcément avoir de très bons laborantins. « Dans cette perspective de l'élimination du paludisme au Sénégal, il est important d'avoir un très bon système de laboratoire. Mais cela ne demande pas seulement d'avoir des machines mais aussi des hommes biens formés notamment des experts » a-t-il renseigné.
Et de poursuivre : « depuis 10 voire 15 ans, nous travaillons avec le Pr Daouda Ndiaye dans cette perspective de renforcer notre système de diagnostic et ce cours entre dans ce cadre pour l'accréditation des laboratoires qui sont au niveau opérationnel ».
Pour le professeur Daouda Ndiaye, chef de service de parasitologie de l'hôpital Aristide Le Dantec par ailleurs directeur dudit cours en Afrique et au Madagascar, l'élimination du paludisme ne se fera pas sans la maitrise du diagnostic. « La meilleure technique de diagnostic du paludisme reste le microscopie. Dans une confirmation biologique, l'outil phare demeure la surveillance et le diagnostic. Si on n'a pas l'expertise dans ces domaines, il y a un problème » a déclaré le professeur.
Et d'avancer : « si on doit évaluer le Sénégal sur les performances sur la lutte contre le paludisme afin d'aller vers l'éradication, il nous faut des experts certifiés Oms qui vont bien mener le travail sur le terrain. Car si le diagnostic est bien fait, le traitement va suivre et le malade pourra être bien pris en charge car au plan mondial, étant membre du panel de certification de l'élimination du paludisme, on ne peut pas déclarer qu'un pays a éliminé le paludisme s'il ne dispose pas d'experts».
Professeur Daouda Ndiaye a aussi félicité le travail du programme paludisme. Selon lui, depuis quelques années, on note au Sénégal une décroissance de la courbe épidémiologique du paludisme ainsi que le taux de mortalité. Pour rappel, ce cours est mis en place par l'Oms depuis 2016. La capitale Dakaroise accueille les biologistes de la sous-région et de toute l'Afrique francophone pour une certification. Au Sénégal, depuis le démarrage de ce cours, près de 60 experts ont pu obtenir leur parchemin.
Denise ZAROUR MEDANG
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