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Revue de presse de santé tropicale

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À Nanga-Boguila, dans le nord-ouest, l'hôpital du district manque de tout

Corbeau News Centrafrique | Centrafrique | 25/07/2021 | Lire l'article original

Bangui, République centrafricaine, lundi, 26 juillet 2021 ( Corbeaunews – Centrafrique ). L'hôpital du district de Nanga-Boguila, qui souffre d'un important problème financier, manque de tout, ou presque. Un sérieux problème d'équipements, manque cruel du personnel qualifié, cet hôpital ne peut plus désormais fournir de médicaments aux malades. Le docteur Yannis Petrus Cyriel NAMKODERANA, médecin-chef de l'hôpital, n'a plus de choix que de faire appel au gouvernement.

L'hôpital de Nanga-Boguila, qui a une capacité de 110 lits, doté d'un médecin généraliste, d'un technicien supérieur de laboratoire, d'une assistante-accoucheuse, de six secouristes et de quatre matrones, doit répondre aux besoins des quelque 30 000 habitants de la ville sans compter ceux qui viennent des environs pour les urgences. Selon les statistiques de l'établissement, il accueille environ 400 patients au minimum par mois.
« Quand les malades arrivent, après consultation, le docteur est obligé de dire aux parents de repartir pour aller acheter les médicaments. Parfois avant qu'ils ne reviennent, c'est trop tard », explique un agent de santé.

Selon docteur Petrus, au service de nutrition par exemple, il y'a 20 lits réservés, mais ce service n'est pas fonctionnel à cause de manque de matelas dans le service, manques des intrants, manques des personnels qualifiés, ce qui entraîne la référence des enfants avec des cas de malnutrition aiguë sévère compliquée a l'UNTH de l'hôpital régional universitaire de Bossangoa (115 kilomètres ) ou à l'hôpital de district de Paoua (75 kilomètres ).

Ce modeste centre de santé de Boguila, qui fait office depuis 2018 d'un hôpital du district, est situé sur l'artère principale de la commune, ses quelques bâtiments accueillent les patients qui attendent sur des bancs surchargés à l'ombre d'un préau en tôles. Le personnel y est débordé.

« Nous avons des problèmes avec les traumatismes liés aux accidents, les urgences obstétricales, des cas de violence basée sur le genre, mais aussi des cas d'agression aux armes blanches et de guerre qui parfois nécessitent la réalisation d'une radiographie d'urgence, d'une échographie pour établir un bon diagnostic et définir alors la conduite à tenir, mais nous n'avons pas ces équipements, et le bloc opératoire non réhabilité et non équipé n'est pas fonctionnel depuis un certain temps », déplore le docteur Yannis Petrus, médecin-chef de l'hôpital de district.

« Ça fait très mal, faute de mieux, les patients doivent être transférés vers la ville de Paoua ou de Bossangoa, », ajoute-t-il. Des transferts parfois difficilement compatibles avec l'état des malades.

« Notre hôpital ne dispose pas d'une ambulance ou un simple véhicule. Pour transférer un malade, nous utilisons parfois des motos-taxis dont la charge est supportée par les parents du patient. Cela cause beaucoup de souci aux malades. Il y'a un grand risque avec la présence des groupes armés ou de panne mécanique qui parfois fait que certains patients décèdent au cours de la route ».

Mais plus choquant, l'hôpital ne dispose pas d'une pharmacie. Il faut faire recours de temps en temps aux vendeurs du quartier. Aussi, l'hôpital ne dispose pas d'électricité, encore moins d'un concentrateur d'oxygène, incontournable pour prendre en charge les bébés qui souffrent de détresse respiratoire. Pourtant, des femmes et enfants continuent de se presser sur les bancs du petit hôpital de district. Sous une chaleur de plomb, ils attendent souvent plusieurs heures avant d'être reçus. Chaque jour, le docteur et l'assistante-accoucheuse peuvent recevoir jusqu'à 60 personnes. Des patients qui viennent parfois des villages environnants.

Pour le docteur Petrus, le gouvernement doit penser nécessairement à Nanga Boguila. D'abord en ce qui concerne le personnel, le ministère doit affecter au moins deux infirmiers diplômés d'État, au moins deux sages-femmes, deux assistantes-accoucheuses, au moins dix assistants-infirmiers ainsi qu'un assistant-anesthésiste.

Sur le plan matériel, docteur Yannis Petrus indique qu'ils ont besoin aussi des matelas en urgence, car c'est la période de pique paludisme et il y'a vraiment un manque cruel de matelas.

« Sur 42 lits de la pédiatrie, il n'y'a que 14 lits qui ont des matelas et en très mauvais état. Et au niveau de la médecine interne, il n'y'a aucun matelas. Même au niveau de la maternité, il y'a aussi des matelas qui sont vraiment pourris, mais on est obligé de les réutiliser encore », a-t-il ajouté.

Et ce n'est pas tout ! Le docteur indique aussi qu'ils ont besoin d'une dotation en médicament, des matériels du bloc, et un concentrateur d'oxygène. Plus important aussi, l'ambulance. Ils ont besoin d'une ambulance parce qu'ils ne pouvaient pas référer les femmes enceintes ou d'autres cas sur les motos.

« Nous sommes dans une zone d'insécurité. Utiliser la moto n'est pas une meilleure idée ».

Pour conclure, le docteur plaide aussi auprès de son ministère des moyens financiers pour le fonctionnement de l'hôpital avant d'envisager la construction d'un hôpital de district digne de son nom.

Il y'a lieu de rappeler que le centre de santé du district de Boguila est l'ancienne clinique américaine de l'église des frères à Boguila qui a été abandonné puis repris par l'ONG internationale médecin sans frontières Hollande en 2006. Après l'attaque d'un groupe des Séléka en 2013 tuant une vingtaine des notables locaux, MSF Hollande a dû se retirer pour aller à Bossangoa, laissant qu'un service minimum au service d'urgences de l'hôpital de Nanga Boguila. Après quelques années d'abondant, le ministère a repris la clinique qui devient aujourd'hui l'hôpital du district de Nanga Boguila.

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