Au cours d'un point de presse ce lundi 16 mai à Yaoundé, le ministre de la Santé publique (Minsanté), Manaouda Malachie (photo), a annoncé que le Cameroun a renforcé sa vigilance sanitaire pour mieux lutter contre les épidémies. Selon le Minsanté, la Covid-19, le choléra, la fièvre jaune, la rougeole et la poliomyélite font actuellement l'objet d'une « surveillance particulière » dans le pays. Au 11 mai 2022, la situation épidémiologique de la Covid-19 fait état de 119 947 cas confirmés pour 117 980 guérisons et 1 930 décès. Les autorités sanitaires affirment que la pandémie est sous contrôle.

« Il est noté une baisse substantielle du nombre des cas. Toute chose qui traduit une efficacité des mesures mises en place depuis le début de la pandémie, à travers le dépistage systématique aux points d'entrée du pays, l'amélioration des capacités de prise en charge, elle-même adossée sur le renforcement de nos formations sanitaires existantes », indique le Minsanté. Selon les statistiques officielles, 1 175 467 personnes ont été entièrement vaccinées contre la maladie, soit 11 % de la population cible.

Des bons points qui n'occultent cependant pas « la légère augmentation » des cas d'hospitalisation et des décès (03) au cours des 16e et 17e semaines épidémiologiques. Concernant l'épidémie de choléra, l'on enregistre plus de 7 045 cas pour 135 décès. Depuis le début de l'année, trois cas de fièvre jaune ont été confirmés dans les régions de l'Ouest et de l'Adamaoua. En cause notamment, la stagnation de la couverture vaccinale au cours des 5 dernières années et le développement du moustique Aedes Aegypti, vecteur principal de la fièvre amarile, dans certaines zones du pays, apprend-on.

Pour ce qui est de la rougeole, le compteur affiche 771 cas confirmés à date. Bien qu'exempte de poliovirus sauvage (PVS), le Cameroun est cependant aux prises avec des épidémies de poliomyélite dérivées de vaccin, notamment dans la partie septentrionale. « Pour toutes ces maladies, plusieurs mesures ont été prises : le renforcement de la surveillance dans toutes les régions du pays, l'activation du système de gestion des incidents, la multiplication des investigations approfondies des cas, ainsi que les campagnes de vaccination dont certaines sont en cours », assure le Minsanté.

P.N.N

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