← retour Santé tropicale
Accès aux sites pays BENIN BURKINA FASO CAMEROUN CENTRAFRIQUE CONGO COTE D'IVOIRE GABON
GUINEE MADAGASCAR MALI R.D. CONGO SENEGAL TOGO
Publié dans Médecine d'Afrique Noire 6703 - Mars 2020 - pages 119-128
Auteurs : T. Fangnang Ndeyong, H.B. Nguendo Yongsi - Cameroun
Contexte : Les Maladies Non-Transmissibles (MNT) sont des affections de longue durée qui en règle générale, évoluent lentement. Elles sont désormais la principale cause de décès (71%) et de maladie dans le monde, et leur nombre est en augmentation. En Afrique au Sud du Sahara, leur émergence et leur incidence sont tels qu’elles menacent de supplanter les maladies infectieuses.
Objectif : Cette étude visait à décrire le profil épidémiologique des maladies non-transmissibles en milieu hospitalier à Yaoundé, et d’examiner les connaissances et attitudes du personnel de santé envers ces MNT.
Méthode : Une étude prospective transversale à visée descriptive chez les patients admis et suivis durant leur séjour hospitalier (de juillet à décembre 2018) dans le service de pédiatrie du centre Mère et Enfant de la Fondation Chantal Biya à Yaoundé.
Résultats : Il ressort de cette étude que sur les 469 patients ayant satisfait à nos critères de sélection, 33% étaient atteint de cancers, 22% des maladies cardiovasculaires, 15% du diabète, 18% de la drépanocytose et 12% des maladies respiratoires. Les enfants de tous les âges étaient touchés par ces maladies.
Conclusion : Nos résultats indiquent un taux relativement élevé de morbidité dû aux maladies non-transmissibles, soulignant l’intérêt d’études à plus grande échelle pour préciser la place et le fardeau de ces MNT comme cause majeure de morbi-mortalité dans les régions du Cameroun. Les MNT constituent une menace sérieuse chez les adolescents à Yaoundé. Etant donné qu’ils constituent la couche de population la plus nombreuse aussi bien en milieu urbain et rural que dans le pays tout entier, des mesures préventives sont à prendre, notamment celles visant à modifier les facteurs de risques de ces MNT.
Background: In sub-Saharan Africa, communicable diseases have long been among the most prominent contributors to disease burden. However, like most low-income and middle-income countries across the globe, countries in sub-Saharan Africa are experiencing a shift from disease-burden profiles dominated by communicable diseases and childhood illnesses to profiles featuring an increasing predominance of chronic, Non-Communicable Diseases (NCDs).
Objective: The main objective of this study was to investigate the magnitude of non-communicable chronic diseases at the Chantal Biya Foundation in Yaounde.
Design and participants: This is an institution-based and cross-sectional study conducted from January to December 2018. Participants were in and out patients who visited the institution and whose a medical condition was clearly diagnosed.
Results: Of the 469 medical records, diagnosed NCDs range from cancers (33.0%), cardiovascular
diseases (22.0%), diabetes (15%), to sickle cell disease (18%), and respiratory diseases (12%). Children of all ages were affected by these diseases.
Conclusion: There is a significant burden of NCDs among adolescents in Yaoundé. Then, interventions for primordial prevention (ie, actions to inhibit the emergence of NCD risk factors) and primary prevention (ie, actions on existing NCD risk factors), as well as educational programmes on leading modifiable behavioural risk factors and metabolic risk factors are crucial.
Cet article est actuellement coté (2,5 étoiles) par les abonnés de Médecine d'Afrique Noire.
Il a été consulté 7159 fois, téléchargé 6 fois et évalué 2 fois.
Aucun commentaire n'a encore été ajouté à propos de cet article
Restez informés : recevez, chaque mercredi, la lettre d'informations de Santé tropicale. Inscriptions
Ce contenu gratuit vous est destiné :
Adresse
Téléphone
Contactez-nous
Actualités
Articles médicaux