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Publié dans Médecine d'Afrique Noire 6707 - Juillet 2020 - pages 394-400
Auteurs : AK. Pare, A. Ouattara, B. Kabre, G. Kitio, D. Ye, A. Bako, D. Bayane, M. Konate, M. Rouamba, M. Doumbia, C. Zare, T. Kambou - Burkina Faso
Objectifs : Décrire les aspects diagnostiques et thérapeutiques des cas de suppurations rénales pris en charge dans le service d’urologie du CHUSS de Bobo-Dioulasso.
Patients et méthodes : Il s’est agi d’une étude monocentrique transversale à visée descriptive avec collecte rétrospective. Nous avons inclus tous les patients diagnostiqués et pris en charge pour suppuration rénale et péri-rénale avec une imagerie et un examen biologique disponible. Les paramètres étudiés étaient l’âge, le sexe, les comorbidités, la présentation clinique, les caractéristiques biologiques et l’imagerie des suppurations rénales ainsi que le traitement et les résultats.
Résultats : Au cours de notre étude, 36 dossiers de patients chez qui le diagnostic de suppuration rénale et péri-rénale a été posé ont été retenus. Vingt-neuf patients (80.55%) avaient une pyonéphrose rénale, 6 (16.67%) patients un abcès rénal et un patient (2.78%) un abcès péri rénal. La présentation clinique était dominée par la douleur lombaire notée chez 23 patients (63.88%) et la masse lombaire chez 14 patients (38,88%). Escherichia coli était le germe le plus retrouvé à l’examen cytobactériologique du pus (25.92%). Chez 58,33% des patients le diagnostic de suppuration rénale était basé sur l’échographie. 21/29 (72.41%) patients présentant une pyonéphrose avaient été pris en charge par un drainage percutané et 6 patients avaient subi une néphrectomie totale pour rein détruit. Parmi les 7 patients qui présentaient un abcès rénal ou périrénal, un traitement conservateur par antibiothérapie intraveineuse avait été institué chez 2 patients (28.57%). La durée moyenne du séjour hospitalier était de 14 jours (1-48). Les complications post-opératoires selon les grades de Clavien-Dindo étaient dominées par 2 cas d’insuffisance rénale (grade IVa) et 5 cas de décès (grade V).
Conclusion : Les suppurations rénales demeurent fréquentes dans notre contexte. La prise en charge thérapeutique reste grevée d’une morbi-mortalité importante.
Purpose: To describe the diagnosis and therapeutic aspects of renal suppuration cases managed in the urology Division of Sanou Souro teaching hospital of Bobo Dioulasso.
Patients and methods: We conducted a transversal descriptive study with retrospective collection of the data in a single institution. All patients with the diagnosis of renal suppuration with imaging study as well as biological results available were included. The study parameters were the age, sex, comorbidities, clinical features, imaging and biological characteristics and the treatment outcome.
Results: During the study period 36 patients met the inclusion criteria. 29 patients (80.55%) had renal pyonephrosis, 6 patients (16.67%) with renal abscess and perinephric abscess in one patient (2.78%). Clinical presentation was dominated by lumbar pain in 23 patients (63.88%) and lumbar mass in 14 patients (38.88%). Escherichia coli was the most common germ on the pus culture (25.92%). The diagnosis of pyonephrosis was based on ultrasound results in 58.33% of the patients. Of the 29 patients identified with renal pyonephrosis, 21 (72.41%) were managed by percutaneous drainage and 6 patients (20.68%) by simple nephrectomy for impaired kidney. Of the 7 patients with renal or perinephric abscesses, a conservative treatment by the mean of intraveinous antibiotics alone was done in 2 patients (28.57%). The average length of hospital stay was 14 days (6-30). Post-operative complications according to Clavien-Dindo grades were dominated by 2 cases of renal failure (grade IVa) and 5 cases of death (grade V).
Conclusion: Renal suppuration remains frequent in our context. Its management is dramatic with an important morbi-mortality.
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