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touchée dans sa population générale par la
pandémie du Vih/sida, la Côte dIvoire lest
également par ses femmes enceintes. Des femmes qui lorsquelles
sont séropositives peuvent transmettre le Vih à leur
progéniture pendant la grossesse, à laccouchement
et pendant lallaitement.
A Abidjan, 8 à 14% des femmes enceintes sont porteuses du
virus du sida. Et le taux de transmission du Vih de la mère
à lenfant varie de 25 à 30%.
Cest un tel contexte qui a favorisé en 1997 la mise
en place dessais thérapeutiques menés par la
France et les Etats-Unis à travers respectivement les projets
Ditrame exécuté à la Pmi de Yopougon Attié
et Retroci à la formation sanitaire de Koumassi. Ces essais
ont prouvé lefficacité de lAzt pris à
partir de la 36e semaine par la femme enceinte (régime court)
dans la réduction de la transmission mère-enfant (TME).
A la suite de ces essais, des programmes de prévention de
la transmission mère-enfant se sont développés
notamment dans la ville dAbidjan avec différents partenaires.
Avec le Fonds de solidarité thérapeutique international
ou FSTI (France) à Yopougon Attié, Yopougon Wassakara,
Marcory et Koumassi. Avec le projet Retroci, la Ptme se fait à
Marcory, Port-Bouët, Koumassi. Et avec lappui de lUnicef
la Ptme se fait à lhôpital général
dAbobo. Ce sont toutes ces interventions en faveur de la réduction
de la mortalité infantile liée à la transmission
mère-enfant en Côte dIvoire qui étaient,
le mercredi dernier à lInsp dAdjamé, au
centre, dun échange entre tous les acteurs et partenaires
de lactivité.
Cétait lors dun atelier de restitution et de
réflexions sur la Ptme (Prévention de la transmission
mère-enfant du Vih), organisé à linitiative
du Fsti. Qui, de lavis du docteur Jean-Loup Rey, responsable
de programmes, après deux ans et demi prévoit
des changements dans son fonctionnement, veut faire un bilan provisoire
de ce qui a été réalisé dans son volet
Ptme. Mais également discuté avec tous les autres
partenaires qui travaille dans le même domaine en vue dune
réflexion pour la poursuite des activités .
Tous les partenaires déjà sur le terrain de la Ptme
ont donc exposé leurs activités et relevé les
succès et contraintes enregistrés dans leur programme
Ptme.
Les programmes Ptme ont pour objectif dintégrer les
activités de Conseil et de dépistage volontaire (CDV)
du Vih dans les consultations prénatales, doffrir aux
femmes séropositives des antirétroviraux (Azt ou névirapine)
selon les recommandations nationales. La Ptme vise également
à assurer une bonne prise en charge médicale et psychosociale
des femmes enceintes séropositives et de donner des conseils
appropriés et un bon encadrement des mères pour lalimentation
infantile et le planning familial.
Les contraintes majeures liées à la Ptme sont le manque
ou linsuffisance de son intégration dans les activités
régulières du personnel de santé. Qui considère
le counselling, le dépistage, etc. entrant dans le cadre
de la Ptme comme une activité supplémentaire à
celle pour laquelle il est payé. Et ce sentiment part du
fait que dans les projets contrairement aux programmes, le personnel
de santé reçoit une prime.
Il est ressorti également de latelier quil y
a une insuffisance de coordination, un déficit de la prise
en charge des femmes infectées, de leurs partenaires et des
enfants infectés.
La Ptme pratiquée par les différents partenaires toujours
en soutien au gouvernement ivoirien a dénormes défis
à relever. Et on en a discuté à lInsp,
tout comme il a été question du développement
national des activités. Cest ainsi que malgré
les difficultés rencontrées, la Ptme sera progressivement
étendue hors dAbidjan.
DAbengourou, le projet Retroci vise dici à septembre
2002 à permettre la pratique de la Ptme à Yamoussoukro,
San-Pedro, Daloa et à Odiénné. Bondoukou, Bouaké
et également Yamoussoukro connaîtront la Ptme grâce
à la coopération Unicef-ci.
LOms veut appuyer le gouvernement ivoirien dans la Ptme dans
six districts dont deux avec le concours de lItalie. B.ZEGUELA
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l'article original : www.fratmat.co.ci/story.asp?ID=10259
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