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La réforme hospitalière de 1998 s'articule essentiellement autour
de l'autonomie de gestion des hôpitaux. Le centre hospitalier régional
de Saint-Louis a en profité pour transformer profondément son environnement
socio-sanitaire. Les conditions de séjour des patients ont été améliorées.
C'est en 1822 que l'hôpital régional de Saint-Louis a été construit.
D'une capacité théorique de 400 lits dont 222 installés et fonctionnels,
ce centre hospitalier, l'un des plus importants du pays, a fait
l'objet de plusieurs rénovations entre 1927 et 1993. Cet hôpital,
qui porte le nom du médecin Lieutenant-Colonel Mamadou Diouf, depuis
le 29 août 1983, a été le premier hôpital du pays à voir son projet
d'établissement validé en 2001.
Grâce à la réforme hospitalière de 1998, qui s'articule essentiellement
autour de l'autonomie de gestion des hôpitaux, le centre hospitalier
régional de Saint-Louis s'est ouvert sur son environnement socio-sanitaire.
Selon son directeur, le lieutenant-colonel Babacar Ngom, cette
réforme, initiée dès 1980, avec la création des associations pour
la promotion des hôpitaux, s'inscrit dans une logique de performance
visant notamment la réduction des coûts de fonctionnement et des
services. Force est de constater, aujourd'hui, six ans après l'entrée
en vigueur de cette réforme, que l'hôpital régional de Saint-Louis
est en chantier. Sous la houlette de la nouvelle direction installée
en 2001 et coachée par le lieutenant-colonel Babacar Ngom, l'hôpital,
accessible 24h/24, est en pleine mutation.
Ces changements, qui s'articulent autour d'un projet médical, ont
ainsi permis l'aménagement du boulevard Abdoulaye Mar Diop qui jouxte
l'hôpital, la délocalisation de certains services dont la direction,
la création de nouvelles unités de soins, d'un service d'urgence
centralisé, la mise en place d'éléments opérationnels de ramassages
médicalisés et l'amélioration des conditions de séjour des patients.
Dans le cadre de cette réforme, la maternité de Saint-Louis, qui
enregistre 3000 accouchements par an, ressemble à une clinique avec
ses 14 cabines grand confort équipées de télévisions cablées, de
frigo-bars, de téléphone ... Du point de vue fonctionnement, outre
l'amélioration de la qualité des soins, de l'environnement, la politique
des gestions des ressources humaines a permis de réduire les files
d'attentes malgré l'augmentation du taux de fréquentation.
Selon le directeur de l'hôpital, la motivation du personnel y est
pour beaucoup.
Le service d'urgence centralisé, qui sera opérationnel en fin novembre,
sera composé, a indiqué le directeur de l'hôpital, d'un bloc opératoire
et d'un bloc des soins, d'un laboratoire d'analyse et d'une salle
d'observation. Cette structure dont les travaux avancent à grands
pas sera pilotée par des équipes responsabilisées composées de médecins
seniors qui sont des médecins thésés formés à l'urgence.
Malgré tous ces efforts, le centre hospitalier régional de Saint-Louis
est toujours confronté à un certain nombre de difficultés liées
notamment à l'absence de centre d'épuration pour le traitement des
eaux usées et l'insuffisance de personnel qualifié.
En 1999, sur les 14 médecins et chirurgiens, l'hôpital en a recruté
6, soit 43%. Hormis l'autoclave du bloc opératoire, la machine à
laver de 10 kg, les 2 électrocardiogrammes multipistes et les deux
dynamaps d'acquisition récente pour la réanimation, tout le reste
de l'équipement accuse une durée de plus de 10 ans. D'ailleurs,
dans le cadre d'un projet de restauration actuellement en cours
avec des partenaires autrichiens, il est prévu, entre autres, le
remplacement du mobilier vétuste, le relèvement du plateau technique
obsolète et la création d'un service de maladies infectieuses. Toutes
ces actions entreprises ces trois dernières années sont centrées,
en priorité sur les malades, affirme le lieutenant-colonel Babacar
Ngom.
SIAKA NDONG
Lire l'article original : http://www.lesoleil.sn/archives/article.CFM?articles__id=36912&index__edition=10168
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