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Le Programme national d'éradication du Ver de Guinée
(PNEVG) a tenu sa revue annuelle les 15 et 16 avril 2004 à Dori.
Il s'est agi de faire le point des activités de l'année écoulée
dans la région et districts sanitaires. Après deux jours de travaux,
les 15 et 16 avril 2004 à Dori, les animateurs des différentes régions
et districts sanitaires du Burkina Faso en matière de lutte contre
le ver de Guinée ont annoncé des résultats satisfaisants. La lutte
contre la maladie a permis de la réduire de façon significative
avec le nombre des cas qui est passé de 591 en 2002 à 203 en 2003,
soit une baisse nette et bruts de 65 %.
En 2001-2002, 30 districts sanitaires étaient déclarés
endémiques. Cette année, 13 demeurent toujours dans cette situation.
Sur l'ensemble du pays, 69 villages ont connu des cas de ver de
Guinée. Le coordonnateur du Programme national d'éradication du
ver de Guinée (PNEVG) le Dr. Dieudonné Sankara a laissé entendre
que quatre districts, Kaya, Djibo, Gorom-Gorom et Gaoua, constituent
le peloton de tête des plus touchés en 2003. "Le Sahel enregistre
le plus de malades et cela est dû au manque d'eau potable, les populations
buvant les eaux de ruissellement'' a-t-il expliqué. Et aussi, elles
n'ont pas de "connaissance nécessaire'' pour filtrer l'eau. Le cas
du Sahel s'explique également en grande partie par sa proximité
avec le Mali et le Niger, les Sahéliens étant des populations nomades,
donc "importatrices'' de cas de maladies du ver de Guinée.
Des actions concertées
La nécessité de mener des actions concertées a
été réaffirmée à Dori. Quand bien même ce volet est pris en compte
depuis des années par des rencontres entre pays frontaliers. Ainsi
deux à trois rencontres formelles par an ont lieu, selon le coordonnateur,
avec le Niger et le Mali. Il en va de même pour le Ghana qui compte
plus de 8000 cas ; ce qui n'autorise pas que la surveillance baisse
d'intensité dans le district de Batié (13 cas). "Tant que nous travaillerons
de manière séparée, nous n'atteindrons pas de bons résultats'',
avertit Dr Sankara.
Aucun cas enregistré depuis
2004
La revue annuelle a fait des résolutions relatives
à l'intensification des activités dans les régions et districts
sanitaires ayant toujours des localités endémiques afin d'assurer
un "arrêt de la transmission d'ici à la fin 2004''. L'ensemble de
ces régions doit en outre s'employer à la surveillance des localités
libérées en vue d'éviter les éventuels rebonds et de faciliter le
processus de certification de l'éradication du Ver de Guinée. Pour
ce faire et pour le compte des perspectives de 2004, le Programme
prévoit des échanges d'expériences notamment en ce qui concerne
les stratégies novatrices en matière d'information, éducation, communication,
d'isolement des cas, de formation-recyclage des acteurs, de renforcement
logistique... En attendant, les acteurs se frottent les mains car
"depuis 2004, le Burkina Faso n'a enregistré aucun cas autochtone''.
Aussi envisagent-ils un arrêt de la transmission de la maladie à
travers tout le pays en atteignant un niveau d'isolement des cas
à 10 %.
Le noma s'agrippe au Ver de
Guinée
Dori a connu la participation des responsables
du Programme Noma. Cette maladie dite de pauvreté, à l'évolution
buccale et qui gangrène la face des enfants de moins de 6 ans est
pris en compte dans un programme. Ce programme est certes soutenu
par des partenaires (Suka, Sentinelle, Hymnes aux enfants...) mais
l'opportunité de son intégration dans le PNEVG qui en devient la
"locomotive'' est envisagée. En ce sens que les performances actuelles
du premier profiteront au second. Un partenariat avec la Croix-Rouge
est aussi prôné. Souleymane SAWADOGO
Lire l'article original : http://www.sidwaya.bf/sitesidwaya/sidawaya_quotidiens/sid2004_19_04/sidwaya.htm
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